Bonjour
Merci Lychimelle d'avoir ouvert ce nouveau sujet. Etre dans la lune, ça me connaît bien et je me retrouve dans ce que tu vis. A l'école c'était pareil, lorsqu'une matière ne m'intéressais pas, je fuguais, le regard vers l'extérieur et je partais dans un monde parallèle, au point de n'avoir plus aucun souvenir de ce qui se passait en classe. C'était pour moi un mode sélectif qui me permettait de fuir ces moments terrestres inintéressants...
Lorsque je tente de lire un livre qui ne me parle pas, je peux lire jusqu'à dix fois la même phrase tout en étant dans l'incapacité totale d'y donner un sens. C'est un peu comme si je glissais sur des mots recouverts de savon. Aujourd'hui, j'utilise encore fréquemment le mode "dans la lune", lorsque je me trouve confronté à certaines discussions de groupe ou des situations auxquelles il m'est difficile de me soustraire.
Ce mode de fonctionnement m'a souvent beaucoup aidé, à chaque fois qu'il me faut lâcher quelque chose pour avancer dans la vie. Ou également pour m'endormir : Je ferme les yeux dans mon lit et en l'espace d'une seconde je "sors" dans mon jardin, près des grands arbres de la forêt. Le sommeil ne met rarement plus de dix secondes pour arriver
Etre dans la lune, c'est tout un art. Pratiqué à outrance, il peut être une fuite dangereuse, un refus de vivre notre incarnation. Mais subtilement dosé, il peut bien souvent nous permettre de tromper un mental hyperactif, en fuyant vers un espace imaginaire pour se ressourcer, le temps de mieux revenir ici et maintenant, dans la paix intérieure.
Tout dépend finalement de ce que nous en faisons...
