Je ne me suis pas beaucoup exprimée sur ce forum mais je le consulte tous les jours, ou presque, depuis mon inscription. En général je trouve les réponses à mes questions parmis les vôtres, et me suis sentie même consolée les jours de tristesse en ressentant la bienveillance émanant de vos échanges. J'ai été initiée à Shoden en février 2011, et j'ai du mal à reconnaître celle que j'ai pu être avant, voire peu de temps après. Le changement ou le retour sur moi-même, je ne sais pas vraiment comment le définir (disons que le premier terme correspond à ce qui est perçu de l'extérieur, et le second à ce que je ressens) s'est fait très lentement et subtilement.
En fait c'est en se retournant que l'on voit le chemin parcouru. Tout de suite après l'initiation Shoden, je me suis crue être devenue spéciale (le genre I've got the power
), j'ai cru détenir la vérité, j'étais sacrément perchée en fait... Aujourd'hui je porte un regard presque amusé sur celle que j'étais (et qui fait malgré tout toujours partie de moi). Je ne m'intéressais qu'à ce qui pouvait me relier à l'univers sans me douter que l'ancrage pouvait être aussi important, et pourtant il l'est tellement mais je n'écoutais pas, et ne lisais pas les conseils qu'on me prodiguait à ce propos.Je suis un peu redescendue sur Terre entre-temps, heureusement et là j'ai enfin pu commencer à pratiquer un peu mieux ce qui m'a été enseigné. Maintenant je sais deux ou trois choses qui me permettent d'avancer, à tâtons certes, mais d'avancer tout de même. Je sais pourquoi j'ai souvent dit "Excusez-moi de vivre", je sais pourquoi j'ai le sentiment d'avoir à "batailler" deux fois plus que mes soeurs, par exemple, pour qu'on m'écoute et me voit. Je sais pourquoi je répète deux fois de suite ce qui me semble important.
J'étais tellement pressée de changer, de devenir une autre. Finalement je pense devenir, petit à petit, qui je suis
En chemin, des prises de conscience douloureuses se sont révélées : je n'ai pas été une super maman pour mes enfants, je suis passée à côté de beaucoup de choses, de leur enfance tellement j'étais loin de moi. Pourtant j'apprends à ne pas (plus) trop m'autoflageller car je sais maintenant que j'ai fait ce que je pouvais avec mes connaissances et mes (non)croyances d'alors. C'est parfois difficile de se délester de souffrances (car elles, elles sont connues, familières) et d'avancer sans trop savoir vers quoi on tend. Il y a, aussi, les personnes qui se sont détournées de moi, j'étais tellement plus distrayante dans mes robes de Carrie Bradshaw sous Prozac avec mon Cosmopolitan à la main à l'affut des "gossips" (je ne prends plus d'antidépresseurs, je ne supporte plus beaucoup l'alcool, et encore moins les conversations médisantes et sans intérêts). Enfin bref en évaluant le chemin parcouru, je me dis que c'est pas mal quand même. Après moult reports indépendants de ma volonté, j'effectue mon stage Okuden ces samedi et dimanche. J'aurai 41 ans samedi, joli cadeau non ?
Merci à vous tous, qui m'avez aidée durant ces derniers mois même si vos paroles ne m'étaient pas adressées personnellement elles ont touché mon âme et mon coeur.
Amicalement.
Nathalie
