Bonjour,
Merci Aurélie pour ce sujet très intéressant.
Mes journées se passent dans l'accompagnement d'une personne malade, tu m'incites donc à réfléchir et c'est bien !
Les réflexions des uns et des autres sont très pertinentes et justes.
J'aime particulièrement le mot "distanciation" évoqué par Annie :
Ne pas être l'autre, ni être sa maladie, c'est essentiel.
Une forme de respect envers soi-même, avec l'humilité nécessaire pour accompagner en sachant qu'on ne peut pas tout.
Une indispensable limite pour respecter aussi l'intégrité de l'autre, y compris dans sa souffrance.
Pour la situation que je vis actuellement avec cette personne proche, je sens que je suis plutôt dans l'acceptation car la légèreté que je perçois depuis quelques temps est toujours bien présente.
La joie s'estompe parfois au gré des soucis qui arrivent, mais si je me tourne à l'intérieur de moi, je la retrouve.
Je m'autorise l'humour et la gaîté, probablement parce que mon cœur me dit que ça fait du bien à tous, et ce n'est pas pour me voiler la face.
Tu parles du mouvement de la vie, Aurélie, quelle belle expression !
Parce que je suis dans ce bercement de l'Univers, je suis parfois aussi dans l'énervement, dans le découragement, un cocktail qui peut devenir détonnant avec la fatigue accumulée.
Et ça aussi il faut l'accepter, parce que ce sont mes limites, parce que l'autre doit entendre que je ne suis pas malléable et corvéable à merci.
Pour être dans l'acceptation, on en revient toujours à la même chose :
être dans le respect, le non-jugement, la non-intention.
Pour soi et pour autrui.
Dans l'amour véritable en somme.
Si pour moi, c'est possible dans la situation que j'évoque ici, ça ne veut pas dire que je le vis aussi sereinement pour une autre situation et une autre personne.
Nos interactions avec les uns et les autres, en relation avec notre vie intérieure sont parfois fluctuantes et complexes avant de devenir simple et apaisées.
Plein de soleil à vous tous
Camino (ö)