Reiki Forum

Ne vous êtes-vous jamais demandé comment serait-ce de vivre sans égo ?

En ce qui me concerne, je m'interroge beaucoup à ce sujet. D'une part à cause de certaines expériences extra-terrestres passées m'ayant laissées scotchée sur le banc d'essai et aussi comme je n'ai toujours pas compris ce qui s'était passé ce jour-là je continue à me poser des questions et surtout, mais alors surtout je m'évertue à retrouver La formule magique

Oui, vous savez ce truc qui vous traverse l'esprit et PAF ! en une fraction de seconde vous vous retrouvez projeté dans une autre dimension... celle où l'égo n'a pas sa place...celle où la vie vous traverse de toute sa puissance et toute sa majesté, ébloui, humilié, vous versez d'abord 3-4 litres de larme puis vous vous dites : "ça y est, c'est fini, y vont venir me chercher .

Et ba non ! Ils viennent pas ! Y vous laissent planté là avec toute cette place pour respirer, avec tous ces miliards de dons au centimètre carré, avec un Amour inconditionnel tellement vivant que le someil, la faim, la soif, le besoin d'en parler, le besoin tout court n'a plus de sens... non,.. ne subsiste que le sens d'Etre ! Waouwwww ! Que c'est bon ! vous pouvez pas immaginer !

Enfin, voilà... tout ça pour revenir à nos moutons L'égo... ce tout petit égo qui nous cache si bien ce Grand Bonheur d'Etre ...

Lâcher-vous , dîtes-moi ce que vous avez sur le coeur à ce sujet ok ?

Et si vous avez des trucs de grand-mère, voir des formules magiques ou même des pièges pour extérminer ce parasite qui commence vraiment à me lasser, faites-en moi part, merci d'avance...

Pour les insectes rampants BAIGON VERT ... Pour les insectes volants BAIGON ROUGE....

pour l'Ego : SVÂMI PRAJNÂNPAD "Un maître contemporain" par Daniel Roumanoff volumes 1 et 2

Existe en divers éditions. la plus sympa est aux éditions de la table ronde

Bises

Cancrelas.

Hello Virginie

Cool, cool ce ptit délire sur l'égo

mais voilà... il existe pas mal de définitions du mot "égo" dans les différents dicos à notre disposition, en résumé :

ego, nom masculin

Sens 1 Le moi [Psychologie]. Synonyme moi
Sens 2 Sujet qui pense, le sujet humain [Philosophie].

Ego est un substantif tiré du pronom personnel grec εγὠ (« je/moi »). Il désigne généralement la représentation et la conscience que l'on a de soi-même. Il est tantôt considéré comme le fondement de la personnalité (notamment en psychologie) ou comme une entrave à notre développement personnel (notamment en spiritualité).

Alors reste à savoir si on se place du point de vue psychologique, et là, je n'ai nulle envie de le détruire puisqu'il représente la personne que je suis .. celle qui pense, qui me permet de faire ceci ou celà, de sentir ce qui est bon ou pas pour moi etc... et ce concept n'a, à mon avis, rien d'égoïste et permet également d'avancer sur son propre chemin de développement personnel

Si on se place du point de vue spirituel, on dit qu'il entrave notre développement personnel... c'est contradictoire non ?

Savoir doser ne serait-il pas la meilleure solution ?... en avoir assez pour se ressentir soi-même, se rassurer, se reconnaître, se protéger, s'accompagner, se prendre en main etc.. mais pas trop, histoire de ne pas avoir les yeux, les oreilles et le coeur branchés uniquement sur son propre nombril. Arriver à trouver le juste milieu entre l'égo utile a sa propre survie psychologique et sociale, mais pas trop pour ne pas écraser ou envahir l'espace total de la surface de la Terre avec un égo surdimensionné

Parfois, il s'avère utile que l'égo enfle un petit peu pour permettre à la personne de prendre confiance en elle. Quand l'équilibre est rétabli, l'égo se re-dégonfle un peu (si j'ose dire ) et reprend une taille normale. Par exemple, combien d'entre nous, au début de notre pratique, n'ont pas été ravis d'entendre des retours de soins qui rassurent, des témoignages qui disent que "ça marche", etc ?.. au début, ça aide à prendre confiance en soi, et puis, quand tout roule (plus ou moins ), nous n'avons plus besoin de tout ça et la dimension redevient tout à fait équilibrée. D'ailleurs souvent, elle a gonflé presque imperceptiblement.

Et puis, il y a encore un autre concept, celui de parler en "je" que tout le monde préconise en développement personnel "psycho". Tous les professionnels s'entendent à dire que les sujets sont amenés à parler en "je" pour s'affirmer, dire qui ils sont, prendre leur place et ne plus se laisser manipuler ou diriger, etc.

Quand on demande un avis sur quelque chose, celui qui répond en "je" dit tout simplement ce qu'il ressent, ne parle pas pour les autres, ne balance pas de vérités soi-disant absolues etc.. il se décrit tout simplement.

Au final, après avoir revus les différentes définitions et concepts de l'égo, et bien, "je" n'ai toujours pas envie de le détruire en totalité .. tout au plus, "je" veille au mieux à ne pas le laisser enfler inutilement, "je" tente de rester dans un juste milieu qui me permet de me respecter tout en respectant les autres tout autant. "Je" continue à parler de ce que je ressens personnellement, en laissant les autres en faire tout autant.

Je suis donc plus sensible à l'égo de la psychologie et dans ce sens, je continue à avoir envie de vivre, d'exister et d'avancer sur mon chemin. Sans égo du tout, du tout, du tout, je pense qu'on est tout simplement mort.

Au suivant !

Douce nuit

Et bien, pour répondre à ta question il n'y a pas mieux que l'instant présent pour mettre fin à l'égo !

Je reprends ici un petit extrait d'Eckart Tolle de son livre Nouvelle Terre (recopier avec mes petites mains) :
"La décision de faire du moment présent un ami signe la fin de l'égo. En effet, il est impossible pour l'égo de se syntoniser sur le moment présent, c'est à dire sur la vie, vu que sa nature même est d'ignorer, de repousser ou de dévaloriser le moment présent. Pourquoi ? Parce que l'égo vit du temps. Plus l'égo est fort, plus le temps prend le dessus dans votre vie."
Et :
"Quand votre objectif est de vous libérer de l'égo, vous vous accordez davantage de temps. Mais plus de temps, veut dire plus d'égo. [...] Alors, au lieu d'ajouter du temps à votre vie, éliminez-en. Ce faisant vous éliminerez l'égo. Ceci est la seule véritable pratique spirituelle qui puisse exister. Quand je parle d'élimination de temps, je ne fais pas allusion au temps-horloge, qui est le temps employé pour des raisons pratiques, entre autre les rendez-vous ou les voyages. Non, ce dont je parle ici, c'est du temps psychologique, de la préoccupation incessante du mental par rapport au passé et au futur, et de sa résistance à ne faire qu'un avec la vie, à se syntoniser sur l'inévitable être-là du moment présent.
Chaque fois qu'un habituel "non" à la vie se transforme en "oui", chaque fois que vous laissez le moment présent être ce qu'il est, vous dissolvez le temps ainsi que l'égo."

Je vous recommande vivement ce livre, il décortique bien les rouages de l'égo (= le moi illusoire,"le faux moi créé par l'identification inconsciente au mental"), du mental, et du corps de souffrance. Perso, je le préfère au livre "Le pouvoir du moment présent", car plus transformateur.

Moi aussi je rêve d'un monde où tous les êtres humains sont éveillés et ne font qu'un avec la Pachamama et les autres êtres vivant ! Comme dans le film La planète verte ! Ce serait merveilleux !



Anne-Claire

Ego...

Fond de commerce de la psychanalyse puisqu'elle ne vise qu'a renforcer précisément ce dont le patient est malade.

L'imposture remonte à la nuit des temps. Ref biblique c'est adam et ève et les conséquences du peut-être premier acte égotique ? " Lire de Souzenelle sur le sujet ... Aspirine recommandée.

Constante des civilisations plus ou moins évoluée: la place de l'individu dans une organisation sociale.
Actualité des civilisations sur le déclin : hyper individualisation, légende personnelle, obsession de l'identitaire.

Marrant l'identité comme concept.

D'un certain point de vue (peut-être vu du sol) ça ressemble au ramassis de nos tares, exhibé avec fierté et défendu férocement par notre "respect de Moi".
(Sur le sujet, "La soumission librement consentie" Robert-Vincent Joule, Jean-Léon Beauvois Editions PUF) donne quelques billes sur la mécanique de construction identitaire.

Tout élément constitutif du Moi est un barreau de la prison de l'Etre
La peur en est le sédatif et la camisole chimique.

Nous sommes les gardien zélés de nos propres prisons !

Honnêtement est-on plus sensible à : Qu'est-ce qu'ils vont penser de Moi
ou à : suis-je à la hauteur du cadeau que la vie m'a donné

Et probablement encore moins : si j’admets être un petit bout de conscience universelle incarné, en quoi mes actes en sont-ils l'expression ?

Ou sous un autre angle :
Quels sont les enjeux du Moi
Quels sont les enjeux de l'Etre

Et go, je vais piquer du nez dans les plumes. Bonne journée à tous

Cancrelas

Bonjour

L'ego n'est pas pour moi un ennemi à abattre, mais seulement une part de nous inhérente à notre condition humaine. Celui ou celle qui cherche à supprimer son ego n'a comme seul moyen efficace d'envisager le suicide.

L'ego demande à être reconnu et cela ne nous oblige pas à lui donner le contrôle total qu'il se plaît à prendre L'ego demande à être apprivoisé et non à être nié ou rejeté. Si j'essaie de me convaincre que ma tête est mon ennemie, je n'aboutis à rien de constructif, puisque je me divise. Et si je refoule de plus ma sexualité, je me retrouve découpé en morceaux, ainsi que les partis religieux se plaisent à diviser l'être humain pour mieux régner. Si je choisis l'incarnation, c'est sans doute afin d'expérimenter la "cohabitation" dans l'harmonie. Il n'y a rien à diviser, mais juste à apprendre à aimer toutes ces parts de nous qui nous animent. Il est facile d'aimer notre lumière intérieure, mais il devient tout de suite beaucoup plus difficile d'apprendre à aimer nos parts d'ombre... et c'est là que débute notre vrai travail de guérison intérieure ! N'est-ce pas cela l'amour inconditionnel...?

Seul un aspect de nous reconnu et aimé peut être apprivoisé. Toute lutte intérieure est vaine

Salut !

Tout à fait d'accord cher André,
Point n'est question de négation, de rejet ou d'éradication, bien au contraire.

Encore moins de division.
L'état de division serait plutôt l'état de départ.

Au travers de différentes lectures, il me semble que le processus est non duel.
Passant par une prise de conscience de la dualité d'origine, l'acceptation (au sens bouddhique) de cette dualité, et un joli travail d'alchimie, de sublimation ( dont la méthode varie suivant les cultures) pour déboucher vers un Etre unifié.

Ce qui ne cesse de m'interpeller au travers de différentes lectures, c'est que quelle que soit la philosophie, la religion, ou la pratique, même pour celles qui matériellement n'ont pas connu d'influence de l'une à l'autre, la description des différentes étapes est identique bien qu'évidement les termes utilisés soient différents.

Quand un Sri Aurobindo - un Maître Eckhart - et un Fulcanelli te décrivent le même chemin, il y a de quoi se poser des questions !

Bonne soirée
@+

pierre

André Baechler a écrit :Bonjour

L'ego n'est pas pour moi un ennemi à abattre, mais seulement une part de nous inhérente à notre condition humaine. Celui ou celle qui cherche à supprimer son ego n'a comme seul moyen efficace d'envisager le suicide.

L'ego demande à être reconnu et cela ne nous oblige pas à lui donner le contrôle total qu'il se plaît à prendre L'ego demande à être apprivoisé et non à être nié ou rejeté. Si j'essaie de me convaincre que ma tête est mon ennemie, je n'aboutis à rien de constructif, puisque je me divise. Et si je refoule de plus ma sexualité, je me retrouve découpé en morceaux, ainsi que les partis religieux se plaisent à diviser l'être humain pour mieux régner. Si je choisis l'incarnation, c'est sans doute afin d'expérimenter la "cohabitation" dans l'harmonie. Il n'y a rien à diviser, mais juste à apprendre à aimer toutes ces parts de nous qui nous animent. Il est facile d'aimer notre lumière intérieure, mais il devient tout de suite beaucoup plus difficile d'apprendre à aimer nos parts d'ombre... et c'est là que débute notre vrai travail de guérison intérieure ! N'est-ce pas cela l'amour inconditionnel...?

Seul un aspect de nous reconnu et aimé peut être apprivoisé. Toute lutte intérieure est vaine

Merci André, j'opte pour l'unification de moi-même, ou moi m'aime en passant par l'auto-traitement ce matin, et le rire aux éclats hier soir.