Bonsoir Camy,
Je viens ajouter ma petite touche à ce qui a été dit. Et je vais te parler du donneur et du receveur et de moi-même en tant que donneur et receveur.
En janvier 2010 je passais mon premier degré, je participais tous les mois qui suivaient aux rencontres Reiki, organisées par mon enseignant et ce, deux fois par mois (tous les niveaux y sont présents).
Ce printemps 2010 fut une horreur pour moi, avec une très grande fatigue, des maux de tête affreux et des vertiges de plus en plus présents. Fin mai, j'ai eu un gros malaise, avec une perte de connaissance et une amnésie totale de l’évènement. Quelques jours après, suite à une paupière droite faiblarde, mon médecin m'envoyait passer un IRM et là on découvrait une tumeur cérébrale vasculaire et une hémorragie qui avait dû se produire ce 23/05.
De ce jour, je n'ai cessé de m'offrir du Reiki quotidiennement, et j'ai poursuivi en passant mon second degré début juillet 2010. Là j'ai reçu des soins de tous les participants qui étaient tous comme moi des premiers degrés. Mon enseignant, ne leur a JAMAIS dit (il était au courant de ma pathologie) de m'éviter. Lui-même m'a donné des soins et m'a juste dit une chose, de ne JAMAIS appeler ma tumeur ainsi, mais juste de la nommer une TU VIS ! J'ai continué les échanges avec les autres sans complexe.
Je savais que le Reiki n’ôterait pas cet intrus de ma tête, mais il faisait un bien fou. J'ai traversé des mois de souffrance (des maux de tête d'un autre monde) avec la foi et l'optimisme. Je n'ai JAMAIS pris d'anxiolytique ni autre chose pour tenir, mis à part mes traitements anti-épileptique.
J'ai "travaillé" sur mon crâne, mais aussi sur mon corps entier, et je suis arrivée "en forme", le jour de mon intervention, le 22/09. J'ai été ébranlée dans ma féminité, lorsqu'on m'a rasé le crâne à plusieurs endroits pour mettre des pastilles de repérage. Là, j'ai posé les mains sur mon coeur et c'était encore merveilleux, mes cheveux ce n'était plus rien du tout, un détail, car j'avais plein d'amour en moi et je me me l'offrais à volonté, il était dans la paume de mes mains, à disposition.
On m'a conduite au bloc, et malgré les difficultés à me piquer, une douzaine de fois avant que je ne m'endorme, j'étais sereine, tellement sereine. Alors qu'il n'était même pas sûr que je "revienne" après cette épreuve. Il y avait tellement de risques hémorragiques.
Lorsque je me suis éveillée en réanimation avec des tuyaux un peu partout, un drain sur la tête, une sonde dans le nez, une sonde à urine, des perfusions aux deux bras. Mon premier réflexe a été de poser mes deux mains sur mon ventre et là, j'ai senti passer l'énergie, elle coulait en moi et moi, j'étais en vie.
Entre les injections de morphine, j'avais mal au crâne, certes, mais la foi et le reiki étant toujours présents, j'étais toujours aussi zen. Au lieu de faire barrage à mes sensations et mes douleurs, je les ai laissées me traverser, je les ai acceptées. Ceci je n'aurai jamais pu le faire quelques mois plus tôt sans le Reiki.
Ici, sur le forum, on m'a envoyé du Reiki, et sur Nice mes amis du groupe d'échange aussi. Personne n'a jamais dit qu'il fallait être troisième degré. L'intention, seule comptait.
Je suis sortie deux jours en avance de la réanimation, j'ai récupéré très très vite, et je suis certaine que c'est encore grâce à lui. Lui qui n'a cessé d'être mon compagnon depuis des mois.
Après mon transfert en neurochirurgie, j'ai carrément envoyé des soins à ma belle fille qui venait de se fracturer deux vertèbres dorsales et lombaires (elle était paralysée et dans un lit d'hôpital elle aussi) et je ne me suis pas posée la question de savoir si j'étais capable de le faire ou non, n'étant que second degré et n'étant pas au meilleur de ma forme. C'était juste mon intention, lui offrir ce que j'avais de meilleur à ma disposition, sachant que ce n'était pas le Reiki qui la ferait remarcher.
Aujourd'hui, elle remarche, elle a toujours mal. J'envoie du Reiki, encore et toujours.
Je me suis remise des suites de l'intervention, comme si de rien n'était, toujours avec cette "zénitude" (moi qui étais plutôt speed). Je fais face à des problèmes oculaires mais je pose mes mains tous les jours sur mes yeux et mon crâne par conviction. Je sais bien que les exercices d'orthoptiste seront plus efficaces. Mais c'est ainsi, le Reiki fait du bien, et s'il ne va rien guérir, il entretient mon moral et le reste de mon corps. C'est un soin holistique qu'il ne faut pas négliger. Tout est tellement en lien dans notre organisme...
Dans les cancers et les lourdes pathologies, on perd confiance, on perd son estime de soi, on se dévalorise énormément, on culpabilise d'être une charge pour les autres... Je suis infirmière et j'ai beaucoup travaillé en cancérologie. Il y a beaucoup d'émotions différentes, de sentiments ambivalents.
Alors le Reiki c'est cette petite cerise sur le gâteau qui fait qu'on retourne à l'intérieur de soi, et qu'on peut s'y sentir bien. On retrouve son "enfant intérieur" et on lui donne de l'amour, de la compassion.
La personne qui va dispenser le Reiki, si elle le fait avec tout cela, sera une merveilleuse parenthèse dans la vie tumultueuse du malade, qui parfois se sent bien dépossédé de son corps au milieu des soins invasifs.
Camy, je n'ai donc qu'une chose à te dire, n'hésite pas, donne encore et encore. Ta compassion et tes mains seront le plus beau présent que tu pourras faire à ces personnes.
Mille lumières pour illuminer ta soirée.
Pascale
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Ben non, ça on n'en sait rien. On ne sais pas comme le Reiki va oeuvrer, ni combien de temps ça prendra etc.
Je le répète encore et encore : les degrés de Reiki n'ont absolument rien à voir avec la capacité thérapeutique du praticien ! Cette affirmation évoque pour moi un argument "marketing" incitant à poursuivre avec le troisième degré.
