André Baechler a écrit :Demander pour autrui ce qui nous semble bon pour eux me dérange passablement et s'apparente à mes yeux à une prise de pouvoir. Par exemple, demander qu'un ami veuf depuis peu tombe amoureux de sa voisine seule également me paraît juste déplacé dès l'instant où aucune de ces deux personnes n'a manifesté de désir quelconque
Et si l'on considérait que si c'est "juste" pour chacun d'entre eux cela se produira, et inversement ?
André Baechler a écrit :Sans doute faut-il distinguer le fond de la forme. Demander sur le fond, c'est parfait, mais demander en imposant la forme l'est nettement moins. Alors comment être précis dans ses demandes sans imposer la forme ?
Afin ne ne pas faire de la théorie avec des mots que je ne saurait pas utiliser, je vais vous raconter grosso modo une de mes expériences dans ce domaine pour étayer la lecture dont je vous parle:
Ce fameux matin ou je ne voyais pas pourquoi sortir de mon lit, je trouvais que ma vie était désastreuse et ne me convenait plus.
J'étais mariée, un enfant, sans travail depuis de nombreuses années puisque femme au foyer. L'entreprise de mon époux était en train de faire faillite et nous étions criblés de dettes (j'arrange un peu la sauce mais c'est pour faire plus court).
Mon mari, entré dans une rage folle se défoulait verbalement régulièrement sur ma personne. Et ça a duré très longtemps.
Je voulais divorcer, non pas à cause du manque financier, mais je pensais que je ne pouvais plus rien faire pour nous. Il fallait donc que je fasse quelque chose pour moi. Mais comment ?
Je ne pouvais pas déménager, je n'avais ni argent, ni travail; je n'avais plus de valeur sur le marché du travail et une considération pour moi-même qui frôlait les "moins 175 !"(si l'on veut classer ça sur une échelle de +175 à 0).
Mon mari a pris tout ça avec un grand sourire moqueur me disant "non seulement tu n'y arriveras pas petite conne mais en plus tu vas gâcher la vie de l'être qui t'est le plus cher au monde, notre enfant".
Les amis, la famille, tout le monde me disait, tu n'es pas en position de réussir, boucle-la et fais le canard (en tous cas c'est à cela que ça ressemblait à chaque fois).
Alors la loi de l'attraction me direz vous ?
Hé bien, j'ai passé des journées et des nuits entières à regarder les nuages et les étoiles du haut de ma terrasse. Et j'ai commencé à parler à l'univers.
Je voulais divorcer, partir, et être heureuse même si c'était impossible. J'avais besoin d'un lieu pour vivre en paix et d'un véhicule pour me déplacer (qui ne tomberait pas en miette au bout de trois fois).
Au bout de plusieurs semaines de silence et de conversation avec l'univers et cette fameuse "méthode" que l'on m'avait remise entre les mains j'ai décidé de faire coûte que coûte.
Ce qui a déchaîné mon mari.
A la question mais comment vas-tu faire ? La réponse était : "je n'en sais rien mais je vais le faire" (et intérieurement : "l'univers va s'en occuper et me guider").
Au bout de deux ou trois réponses de cet acabit, il nous a collé à la porte sans tambour ni trompette. Juste le temps de récupérer trois affaires et nous étions à la rue et à l'étranger qui plus est (ou le système social n'a rien à voir avec le système français).
En l'espace d'un mois les papiers de divorce ont été signés, on m'a proposé un logement, offert une voiture qui marche très bien, un travail que j'ai trouvé lui aussi "par hasard" et j'ai tout redémarré.
Je ne suis pas encore fortunée, mais j'ai une vie qui 2 ans plus tard dépasse toutes mes espérances.
Je précise que je n'ai jamais cessé ni d'agir, ni de croire que l'univers allait réellement m'apporter ce dont j'avais besoin. Et je vous jure que ça a été "facile"!
Martine a écrit : Et si, dans le fond, c'était à nous que nous posions ces demandes ?? et si c'était à moi que je dois suggérer la bonne formulation pour ne pas m'étaler trop vastement en ne regardant pas en face ce dont j'ai besoin ?
Je crois profondément que c'est à nous-même que nous faisons la demande, et qu'elle nous permet d'analyser notre véritable besoin, notre vraie motivation, elle nous permet de nous rendre compte aussi à quel point nous voulons bien nous engager.
C'est un acte de foi envers soi et envers lui (l'univers).
Je n'oublie pas non plus que je fais partie intégrante de l'univers, parfois, moi, je sais "quoi" (de quoi j'ai besoin) mais lui sait toujours "comment".
Et si je n'avais pas eu ce document entre les mains je serais aujourd'hui peut être encore dans mon lit.
Tara
