



C'est magique, à mon réveil de voir cette série de photos postées pendant que je dormais. Si les manettes n'étaient pas multiples, je penserais que je viens ici dans mon sommeil en somnambule, et que je partage encore chaque étincelle de ce voyage avec vous

Savez-vous que je RE DECOUVRE ces photos avec émerveillement. Le fait d'avoir la surprise de les découvrir en rubrique alors que je n'ai cliqué sur rien, m'autorise à les regarder comme ne m'appartenant plus, et donc à les voir avec un oeil neuf, à nouveau.
La différence, c'est qu'elles me renvoient toute l'émotion vécue, et vous voyez comme ce voyage a été dans le contraste, que ce soit en latitude, en altitude, en température ambiante, sèche ou saturée d'humidité, en situations légères ou poignantes.
Ce carnet de voyage sera un précieux réceptacle, un peu à l'image de ces précieux bols chantants.
J'en ai trouvé un, qui chante juste et bien à mon oreille ... A Bodnath.
Tous ceux d'avant n'étaient que des sons envolés, celui-ci, trouvé au fond d'une échoppe, bien caché derrière d'autres choses, je l'ai "senti" rien qu'en l'apercevant entre ombre et lumière, et surtout ... poussière.
L'Euro et le dollard sont acceptés au même titre que la roupie indienne et bien sûr, népalaise. Je dirais même, que l'euro est la monnaie la plus prisée.
Sachant qu'un euro = 1 000 roupies, j'ai opté pour la transaction en euros. Il faut marchander un peu, mais pas trop, et connaissant le travail d'un tel objet j'ai été satisfaite avec un chiffre que j'aime bien : 55.
N'ayant que 40 euros en poche, je laissais à regret le bol sur le bout de feutre du comptoir. M'étant attardée, tout le groupe était devant, et je n'avais personne à qui demander le complément d'argent. Ma CB était au coffre à l'hôtel.
Au lieu d'étudier l'anglais ou tout autre langue à l'école, il serait plus utile d'apprendre la langue des signes, car se comprendre n'est pas toujours facile, mais la bonne volonté vient à bout de tout.
Alors, ne pouvant laisser partir le bol pour 40 euros, mais voyant bien que c'était à présent MON bol, le vendeur me fit comprendre qu'il viendrait jusqu'à l'hôtel pour le complément. Il a écrit son nom sur le papier d'emballage, et moi, je lui ai donné le nom de l'hôtel, le mien, le n° de ma chambre ... mais non, je ne suis pas allée seule au Népal, QUE dans l'intention de draguer

Je suis repartie, le coeur content, le bol enveloppé dans 3 feuilles de papier journal local, le tout balançant au bout de mon bras, dans un léger sac plastique. Plus de 3kg d'alliages et de métaux précieux ...
Je redescendais prestement les marches, quand soudain, un grand singe se précipita sur moi et s'agrippa à mon sac. Il le déchira sans mal, prêt à récupérer le bol.
Touche pas à mon bol



Alors comme la force de conviction, l'emporte parfois sur la force tout court, j'ai gagné mon combat, et je suis repartie de plus belle, en serrant sur mon


En arrivant au car ... on m'attendait, je me suis excusée, ce fut la seule fois où j'ai "traîné" un peu. L'explication du geste du singe est simple. Il a reconnu la forme du bol comme pouvant contenir une éventuelle nourriture, donc ... il n'avait aucune intention d'agressivité envers moi, ni non plus d'intention de se servir du bol pour méditer

Ma chère Martine, ton émotion me touche, je vois que vous ressentez dans mes mots et mes visions, l'authenticité et la profondeur de ce vécu.
Je vais continuer à légender ce qui suit, et sans doute faire un breack dans mon récit aujourd'hui, car je vais me consacrer un peu à ma fille, qui vient me voir, et que je n'ai pas encore revue depuis mon retour, et préparer ma petite valise de voyage pour aller voir demain, Alain & Marianne. Il me tarde de les découvrir ces deux-là


Bisou à tous








