Invitation au voyage : destination Népal

[Miguel]

Hello, les filles! Ça papote déjà!!!! Raaaaa les filles!!!!
je suis plié de rire au central! mes collègue comprennent pas pourquoi!!
Trop drôle!
M

[Martine]

Alors ? la suite ?? On veut savoir qui a chargé qui ? Qui a grogner contre qui et surtout qui a griffé qui ?

Parce que là, on sait tous que tu es rentrée Annie, et en bonne santé ! ... as-tu chevauché le rhino qui a chargé Mme Ourse pendant qu'elle expliquait, de son beau regard profond, à M. le roi de la Jungle Népalaise que c'était toi le chef de cette journée-là ?

Et oui, Miguel, il faut que tu l'admettes une fois pour toutes... les femmes papotent souvent ! ... ça fait partie de note patrimoine génétique inné

Bon début de jeudi

[Annie]

André poste les photos que je lui envoie brut de fonderie, et ce matin j'ai embrayé sur la jungle, mais les photos sont encore à venir. Alors, nous allons faire une petite parenthèse pour aller "tenter" de voir le lever de soleil sur la chaîne de l'Himalaya.

Lever à 4h45 ... en bus, puis à pied en pleine nuit et par des chemins caillouteux et escarpés, nous voici sur le site les premiers. On a donc tout le loisir d'investir la table des sacrifices et d'attendre que le jour se lève.

Au début, c'est calme, puis la rumeur enfle. On devine que le peuple se masse autour de nous. Beaucoup d'indiens, de chinois, de japonais, de népalais aussi ... et nous, six petits blancs isolés du groupe.

Un autre point de vue, 300 mètres plus haut a propulsé le reste du groupe, mais franchement, qu'est-ce qu'une Tour Eiffel peut faire de plus à cette altitude, sinon, de fournir un effort violent dans la nuit, de s'asphyxier, au risque de ne rien voir de plus ... Et en effet, ils sont arrivés à moitié morts, dans la couche nuageuse, sans pouvoir se poser, car les uns sur les autres.

Nous sommes à Dhulikel, juchés depuis 2 heures dans la nuit. 2 250m, 6° C, pas de vent. L'ambiance est bon enfant.

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Le panorama ne se révèle pas, la couche nuageuse est épaisse, beaucoup s'en vont. Nous espérons une trouée en altitude qui nous montrerait les sommets par-delà les nuages, c'est possible ... on y croit ... et pour garder le moral des troupes, rien de mieux que du bon chocolat Suisse ... aux amandes entières!
Désolée, les photos étaient de très mauvaise qualité, aussi il faut me croire sur parole quand je vous dis que les petits-enfants présents se sont léchés les doigts plein de chocolat.

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C'est amusant d'être photographiés par les japonais et les indiens.

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On aura pas mieux, que cette lumière rose, qui peine à déchirer la brume. Il faut croire que nous n'étions pas destinés à vivre cet instant grandiose, mais à en vivre un autre, très humble et complice avec les gens autour de nous.

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Le parking ... Assurez-vous de bien serrer votre frein à main!
Notre taxi n'est pas le petit Kia, mais le gros bus devant!

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Yio, voilà ce que j'aime dans ces rencontres. J'étais assise toute seule, et la jeunesse est venue me tenir compagnie. Dans mes bagages, je rapporte la petite écharpe rouge, et la chaude jaquette en laine de yack!

[Pascale]

Annie ??????????? Il manquait Bourriquet dans ton histoire, moi je l'aime bien lui !!!

Bon Tigrou, Winnie, et le Rhino c'est rigolo mais bourriquet c'est mon chouchou, quand même, t'aurais pu faire un effort !

Euh le minibus Kia, sur la photo... un seul mot me vient là, celui qu'on dit ici, dans le Sud de la France : PUTAINNNNNGGGG !!!!!

[Annick]

Merci Annie de nous faire partager ces beaux moments que tu as vécus. Garde-les précieusement aussi dans ton pour t'en inspirer sur ton chemin de vie ! Bonne journée à toi, pleine de

[Annie]

Pascale, Bourriquet sera remplaçé par Dumbo si tu veux bien ... Annick, merci , je légende cette belle série de photos qui me tient beaucoup à coeur, et ce soir je vous conte la suite de nos aventures dans la jungle .
A+

Nous voici à la porte du Monastère de Choeling. La visite est permise en toute discrétion et à condition de ne pas filmer ni faire fonctionner le flash des appareils photos.
Depuis la cour, nous parvient la musique et le son grave des voix des moines.
Nous laissons nos chaussures sous le porche, franchissons le rideau et prenons place en silence...

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Un banc est libre juste derrière les moines en prière, le moine d'accueil me fait signe d'y prendre place et je m'y assied en tailleur, m'abreuvant du lieu. Les vibrations sont puissantes, l'émotion aussi. C'est beau, je pourrais rester là des heures.
Soudain, un jeune moine passe devant la rangée et se penche pour voir vers nos pieds, il semble dépité. Il repasse dans notre dos, et soudain, me touche discrètement l'épaule droite. Je suis surprise, le regarde, du doigt, il me montre son livre de prières sous le banc, à mes pieds ... Je plonge sous le banc, récupère avec émotion et respect le précieux livre enrubanné de safran, et lui tends avec un petit signe de tête. Il me renvoie un sourire radieux, s'incline mains jointes, et disparaît aussi légèrement qu'un ange.

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Sous l'oeil bienveillant du Dalaï Lama.

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Rituel. Visite des lieux en compagnie de quelques moines.

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Livres contenant les mantras.

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Flamme de vie.

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Fenêtre en fer forgé, ornée du noeud infini.

[Miguel]

Hummmmm dans ces couleurs j'ai l'impression d'être chez moi!!!!
Merci encore Annie

Becs
M

[Pascale]

C'est très beau, flamboyant , je crois l'avoir déjà dit..., c'est vivifiant !!!!

Tant pis pour Bourriquet.... ce sera Dumbo, je devais aller voir Ganesh en Inde, il me semble (si mes souvenirs sont bons, un dieu éléphant). Est-ce le même ????

Bisouilles

[Annie]

ce sera Dumbo, je devais aller voir Ganesh en Inde, il me semble (si mes souvenirs sont bons, un dieu éléphant). Est-ce le même ????

Dumbo et Ganesh ? Sans doute de la même famille, mais Dumbo a les oreilles plus grandes, il doit venir d'Afrique .

Pour l'heure, nous sommes conviés à une petite balade récréative dans la brousse. Comme dans Daktari, nous grimpons à l'arrière d'un camion découvert, en nous tassant un peu pour tenir à 16. Le groupe a été divisé en deux, et nous permuttons les activités.
Deux photographes, appareils en bandoulière se tâtent à nous rejoindre. Très vite, le chauffeur les invite à monter dans la cabine, ce dont ils sont tous fiers!

Et c'est parti ... Nous avons quand même fait 11h30 de route aujourd'hui, et nous rions de voir que nous avons un supplément à notre actif. Nous aurions bien été nous dégourdir les gambettes dans la nature, mais dans la nature ... il y a des bêtes féroces ... alors ... groupir et en silence.

Le camion avance en nous chahutant à chaque ornière. Il faut se cramponer pour ne pas être éjecté, surtout dans les virages.

Deux pisteurs sont juchés sur les barres de toît et servent de sentinelles. Ils écartent aussi les branches avec un coupe coupe. De temps en temps, des lianes et des feuilles nous fouettent au passage. Vite, la capuche du sweat, car les accacias et leurs épines sont redoutables.

Soudain, une fille crie, sa main saigne, elle vient de se prendre une branche d'accacia, et les épines coupent comme des lames de rasoir. En se débarrassant des brindilles et feuilles, elle déloge une sangsue parachutée en même temps. Elle a déjà une jolie marque ... Bon, tout le monde s'inspecte du coin de l'oeil, mais l'air est doux, la campagne sent bon, le camion donne ce qu'il peut, et nous sommes DANS LA JUNGLE, alors que d'autres sont au boulot sur du bitume et sous un ciel gris ...

On roule, ou plutôt on cahote, et l'on ne voit rien d'autre que des herbes et des arbres. La piste humide est creusée d'ornières où le camion patine. Nous sommes à l'arrière un peu comme des pantins montés sur ressorts.

Soudain, le camion s'immobilise. A tribord ... non loin d'un point d'eau, deux formes rondes se dessinent ... deux postérieurs de RHINOCEROS BLANCS.

La consigne est de ne pas faire de bruit ... PAS FAIRE DE BRUIT.

Nous allons descendre et aller les voir ... EN SILENCE!

Chacun récapitule vite fait la procédure à suivre en cas de face à face avec un rhino, deux rhinos, après, c'est de la gourmandise ...

Le pisteur nous fait "Chuuuuuuuuuuuut". Plus personne ne respire ...

Soudain, tout le monde sursaute dans le camion. Un grand coup de klaxon qui n'en fini pas nous stupéfie .

Par la vitre de communication avec le cockpit, je vois le chauffeur qui se déhanche pour dégager le levier de l'avertisseur coincé dans la poche de son jean's .

A l'incrédulité générale, fait place l'hilarité générale, quand on voit les deux rhinos partir droit devant en courant, pour se cacher dans la végétation.

Inutile de vous dire, que le safari a pris fin dans une ambiance de franche rigolade, au point d'arriver au lodge avec les larmes aux yeux, et l'envie de faire pipi.

Voilà donc notre premier contact avec la faune sauvage .

A demain, pour la balade à dos d'éléphant, et surtout si vous entendez du bruit cette nuit, ne sortez pas de votre bungalow, c'est peut-être un ours ou un tigre qui rôde ... Bonne nuit ... et gardez bien votre lampe à pétrole allumée.

Bonne nuit, bonne nuit, bonne nuit, bonne nuit, bonne nuit ...

[Martine]

Et bien !!!!

La dernière série de photos m'a émue aux larmes ... ça a commencé en lisant ta brève rencontre avec ce jeune moine cherchant son livre de prières... pourquoi, je n'en sais rien, mais voilà les mystères des Energies encore une fois en action..

J'ai changé de page, mon émotion s'est calmée, j'y suis revenue, elle aussi

Merci ma douce et fais de beaux rêves très colorés, autant que ces photos