Donc je me lance tant que tout ça est encore frais dans ma tête… C’est l’histoire d’une rencontre improbable entre le Reiki et moi.
J'ai 48 ans et dans la catégorie des cartésiens au mental bétonné je ne suis pas mal dans mon genre. Je passe sur les étapes qui m’ont amené à prendre mon 1er Rdv. Probablement fallait-il vraiment que mon coeur n'en puisse plus pour m'embarquer "en force" vers le reiki, car au niveau du mental, je n’étais pas du tout en phase : "Moi ? tout va bien… Bien sûr si on s'écoute, on trouve toujours quelque chose, alors …on ne s'écoute pas, on bosse et si quand même au fond, on sent que ça tourne pas tout à fait rond, pas comme on voudrait…ça doit être un léger passage à vide…y a qu'à bosser un peu plus, comme ça pas le temps d'avoir des états d'âme… non, mais !" - « Des questions existentielles du genre d'où viens-je, qui suis-je, où vais-je…que nenni ! Pour moi, on naît, on meurt. Pas d'avant, pas d'après…et l’affaire est réglée ».
Donc imaginez un peu, le vent de panique… quand j’ai franchi pour la première fois le seuil de la porte d'un praticien Reiki. Je me suis retrouvée dans un « décorum » qui alimentait parfaitement la caricature mentale que je me faisais de ce « genre de lieu bizarre pour activité encore plus bizarre» (encens, musique relaxante, bouddha par ci, bougies par là…), seul mon donneur échappait à la caricature : il n'avait pas la tête d'un illuminé, c'était un jeune homme tout ce qu’il y a de plus normal, il était là, très simple, bienveillant.
Je crois que je me suis vraiment demandée ce que je faisais là, du genre: mais qu’est-ce que j’avais été faire sur ce site « reiki-formation » ? c’était sympa tous ces gens in love, ces échanges sur l’amour inconditionnel, la petite voix, l’écoute de son cœur, mais non vraiment, faut se réveiller…comment ai-je pu adhérer à tout ça ? J’ai passé l’âge de ces fadaises, qu’est-ce qui m’a pris ?
Je voulais partir en courant (je me trouvais ridicule, pas à ma place). Mais bon, « ça ne se fait pas », alors je suis restée…. il a tenté de me faire un peu parler, mais une huître aurait eu plus de conversation que moi je crois.
Sur son invitation, je me suis allongée, il m’a couvert d’une couverture légère et a mis quelques gouttes d’huile essentielle de lavande sur l’oreiller, ses mains se sont approchées de mon visage… et là, en l’espace d’une seconde, j’ai ressenti une douce chaleur m'envahir, ma tête s’est débranchée, plus rien ne m’a traversé l’esprit durant tout le soin, j’étais brutalement en totale confiance et je me laissais aller la magie de l’instant présent : je ressentais un flot d’énergie me remplir le corps, le cœur, me réchauffer, me réveiller. Je me sentais vivante à l’intérieur.
Je voulais ressentir cet amour qui me remplissait encore et encore, que ça dure, que ça ne s’arrête pas. Je voulais lui plaquer les mains sur ma poitrine, les scotcher, l’empêcher de s’en aller.
J’étais comme dans une bulle légère et protectrice, suspendue … Mais les meilleures choses ont une fin c’est bien connu !. Après ça, j’étais sonnée, groggy, sans voix mais bien… j’ai bredouillé 3 mots. Il a parlé de choses ésotériques, je ne captais pas grand chose, (c’est à mille lieues de moi tout ça) mais bon, en même temps je n’écoutais pas … C’était le grand chambardement à l’intérieur. Je ne pouvais rien exprimer. Il m’a proposé de tirer une carte dans un jeu, un message, il y avait marqué « confiance » et puis je ne sais plus trop ce qui a suivi si ce n’est que je suis partie assez rapidement, me sentant à la fois plus légère et plus consistante (la méfiance en moins, la confiance en plus…).
La question du pour ou contre, du bien fondé, du farfelu de ce genre de chose ne se posait pas, ne se posait plus : c’était à n’y rien comprendre, alors je n’ai même pas essayé. L’expérience vécue se suffisait alors à elle-même, me suffisait.
Après ? ça va, ça vient, c’est encore autre chose, il y a beaucoup à dire aussi, mais c’est un autre chapitre !!
Belle fin de journée à vous tous…


