![Fleur blanche \O/](./images/smilies/fleur.gif)
Avant d'être initiée, j'ai reçu régulièrement du reiki pendant 4 ans.
Sans poser de question, juste avec l'intime conviction que la vie était de ce côté-là.
Je suis tombée récemment sur un texte que j'avais écrit après quelques mois de traitement.
J'avais envie de vous le partager.
Certains d'entre vous sont des praticiens de longue date : avez-vous parfois des témoignages qui viennent "de l'autre côté", celui des non initiés ?
Voici :
Croyez-le ou non, c’est une fée.
Je ne connais rien d’elle.
Je sais son souffle, son parfum, son sourire. Je ne connais pas ses battements de cœur, ses désirs, ses passions.
Je sais sa respiration, son haleine, son rire. Je ne connais pas le livre qui la fait pleurer, la musique qui la fait vibrer, l’amour qui la fait vivre.
J’ai parfois pensé qu’elle était un ange mais je ne connais pas de dieu. Elle est pourtant L’intermédiaire mais pas de ce genre d’au-delà.
Elle des mains fines et blanches et douces. Ces mains-là parlent, inventent, comprennent, sourient, consolent. Ces mains-là sont des plumes.
On peut la rencontrer. Elle ne se cache pas. Elle vit dans la campagne. Des arbres infinis, qui chantent et dansent, protègent les abords. Elle a un lapin, un chat et d’autres compagnons de vie.
J’ai aussi cru qu’elle était magicienne mais je n’ai vu ni sac à malice, ni baguette à maléfice, ni aucun artifice. Elle joue pourtant avec circuits magiques.
Elle est femme, elle est mère. Elle est LA mère. Elle a au fond des entrailles une source inépuisable, une émotion sereine.
Croyez-le ou non, c’est une fée. Je veux dire une créature un peu surnaturelle, née quelque part entre mon cœur et ma raison. Mais j’en suis sûre, elle n’est pas imaginaire ! Je peux vous la présenter.
Je suis couchée. Je l’attends et sais sa présence quand son parfum, subtil cependant, m’envahit le cœur. C’est un parfum d’ailleurs, d’une île très lointaine. Je sais son origine mais pas son histoire. Elle m’en a donné un jour, d’abord par détournement puis quelques gouttes, plus franchement. Parfois je me cache et respire comme on happe de l’air, à grosses goulées, pour la retrouver, sécher quelques larmes et tromper l’attente.
Je suis couchée. J’entends le silence. Un silence particulier qui n’en est pas un. Il y a sa respiration étrange qui scande mes pensées. Il y a parfois des murmures, des rires d’enfants, des sonneries lointaines. Parfois de la musique que je lui partage et qu’elle reçoit sereine. Alors, plus tard, aux heures qui font peur et où l’absence me hante, je plonge pour ne pas me noyer, dans cette musique de Bach. Je ne pousse pas le son, ça doit être doux. Le violoncelle chante, va et vient, s’emballe, se recueille, s’apaise et m’apaise.
Je suis couchée. Je sens ses mains et je respire enfin. Je les imagine parfois plus que je ne les sens. Le lien se crée. Nous sommes ensemble. Elle est proche. Physiquement, je veux dire. Par l’esprit de vie, elle entre en moi. Elle rencontre mes émois, mes peurs et mon passé. Parfois je la bloque, sans doute victime d’une ultime terreur d’être découverte. Souvent, je la laisse venir à moi.
Je suis couchée. Ses mains voyagent très lentement. Quand elles s’attardent, elles se font plus insistantes et me réveillent. Je veux dire qu’elles me révèlent l’inconnu, le caché, l’enfoui. Je nais à de nouvelles sensations, je vois la vie qui bat en moi, je reconnais des émotions anciennes.
Je suis couchée. Rien ne bouge sauf ses mains. Je suis immobile, J’ai la respiration crispée, fatigante, mon cœur s’emballe, j’ai mal à la poitrine. Je sens la première larme qui force le passage. Rien à faire, je ne pleurerai pas. Je m’agite un peu, pourtant encore immobile. Un nœud se forme quelque part entre mon cœur et mes entrailles. L’inconfort devient douleur et ses mains chuchotent d’abord, insistent, puis me contraignent à me délivrer. Ce n’est plus une larme, mais des dizaines qui piétinent à la porte. Alors, je lâche. Et elles coulent enfin, en rangs serrés, de longues rigoles qui creusent des sillons et glissent sur l’oreiller. De l’eau qui cherche à purifier.
Je suis couchée. J’en veux plus. Je veux que les mains m’aiment. Je veux qu’elles me pressent, qu’elles s’appuient, qu’elles caressent, me consolent et me protègent. Elles m’entendent et répondent. Elles me serrent, m’enveloppent, s’affirment et prennent pouvoir. Les larmes ne sont plus sillons mais torrent. Je ne sais plus me taire. Je sanglote à perdre tête, avec de gros bouillons, je perds mon souffle, je renifle pour rendre force de plus belle à la tempête qui me ravage. Je me débats, corps libre enfin de s’exprimer mais secoué par des émotions tues si longtemps.
Je suis couchée. Elle est là, pas très loin mais désormais hors de portée. Nous ne nous dirons plus rien pour l’instant.
Mais je l’attendrai et je la retrouverai telle qu’elle vit. Je reverrai son visage souriant et grave à la fois. Je sentirai à nouveau ses mains qui me diront inlassablement l’amour de la vie.
Je vous l’ai dit : c’est une fée.
C’est MA fée !
Merci d'être là !
Je viens de découvrir "le salon"... Il n'y a plus l'air d'avoir grand monde ! J'ai bien envie de pousser la porte
![Coeur soleil ¦3¦](./images/smilies/coeur-soleil.gif)