Regard sur notre humanité

[sam]

Bonsoir à tous

Je m'interroge sur notre humanité, dans le sens de notre condition d'être humain, pas sur 'l'humanité' au sens général du terme. Si vous le permettez, j'aimerais vous demander comment vous percevez cette condition qui est la nôtre, notre condition d'homme, le temps de cette vie. Quelles implications cela a-t-il dans vos vies ? Un sentiment de responsabilité vis-à-vis des autres êtres vivants ? Des autres humains ? De l'empathie ? Autre chose ?
J'aimerais beaucoup vous lire, histoire d'y voir plus clair

D'avance, merci !

[Camino]

Difficile question, Sam...

Voici quelques réflexions très personnelles.
J'ai le sentiment d'être reliée aux autres ,
ma simple présence, mes actes et mes paroles ont une influence sur ceux que je croise, quels qu'ils soient, petit caillou, jolie marmotte ou personne célèbre.
Mon humanité alors pourrait être d'être à l'écoute , d'avoir un regard bienveillant sur toute chose, pour que mon empreinte soit la plus bénéfique possible.
J'ai le sentiment que cela passe beaucoup par les sensations,
le regard,
le toucher, ou la proximité,
l'odeur, les parfums,
mais aussi quelque chose de plus subtil, de plus invisible.

Mon humanité s'adresse en premier lieu à moi-même ,
ça me parait essentiel.
Et en ce qui concerne les autres, même si l'idéal est une humanité d'amour inconditionnel, je ne ressens pas d'obligation.

Ce n'est pas parce qu'on est humain qu'on exprime son humanité, les violences et dominations en tous genres en témoignent.
Il n'y a donc probablement pas d'humanité sans amour.


Camino (ö)

[Bruno]

Ce n'est pas parce qu'on est humain qu'on exprime son humanité, les violences et dominations en tous genres en témoignent.
Il n'y a donc probablement pas d'humanité sans amour.Camino (ö)

`

Bonjour à vous

Malheureusement Camino la violence, le besoin de dominer l'autre font partie de cette humanité dont on parle L'être humain n'est pas que bon, mais dans son humanité est un peu tout à la fois. A force de travail, de volonté, il peut faire taire ou bien grandir certains aspects lui appartenant qui ne demandent qu'à s'exprimer. C'est mon point de vue

Belle journée à tous!

[Camino]

Oui Bruno,
je suis d'accord avec toi.
Sans cette part sombre de notre humanité,
nous ne serions plus des hommes, mais juste des anges !

En voulant souligner l'aspect positif, j'ai placé la part sombre à l'extérieur.
Peut-être que je ne voulais pas la reconnaître...

Ceci dit, certaines personnes parlent de l'humanité des gens uniquement dans le sens de l'ouverture aux autres...
le piège...

Merci à toi,

Camino (ö)

[Tina]

comment vous percevez cette condition qui est la nôtre, notre condition d'homme, le temps de cette vie ?

Dans un premier temps : J'accepte. C'était déjà un choix important pour moi de dire oui à la vie, à ce corps physique auquel "JE" m'identifie. Actuellement j'explore les facettes de la vie à la découverte de l'humain et de ses (et mes) conditionnements. J'essaye quand même de ne pas me poser trop de questions (pas facile quand on est beaucoup dans le mental comme moi).

Merci Sam d'avoir soulevé ce thème.

Martina

¦¦¦ (ö)

[sam]

Merci Camino, pour ces réflexions dans lesquelles je me retrouve pas mal.
Merci pour ta remarque, Bruno, elle aussi me parle.
Merci à toi, Tina, dire oui à la vie, fameux programme ...


'Nous sommes des êtres de lumière venus faire une expérience humaine' ...
Je ne suis pas certaine que les mots soient exactement ceux cités précédemment sur le forum, mais je pense que l'idée y est. Et cette phrase a beaucoup contribué à mes interrogations de ces derniers jours.

Pour ma part, j'aime cette 'condition humaine', dans ce qu'elle a de 'mortel', de 'non-éternel', d'impermanent ... Me dire que oui, un jour, je ne serai plus là, que, oui, un jour, je serai 'morte', c'est ma seule 'certitude' , et en même temps, c'est pour moi, un moteur d'une force incroyable.
Parce que justement, je n'ai pas toute l'éternité devant moi, pour traverser cette vie, les 2 mains dans les poches, en me disant : 'cool, pas grave, dans quelques milliers d'années lumière, cela ira mieux'. Non, justement. Ma mortalité me ramène à 'l'urgence', l'urgence de prendre conscience, l'urgence de vivre, de découvrir, de chercher, d'essayer d'avancer. Simplement parce que je n'ai pas mille ans devant moi

J'aime ma condition d'être humain, parce qu'à cause d'elle (grâce à elle, devrais-je dire ...), j'ai des limites. Je suis douée pour certaines choses, complètement 'nulle' dans d'autres domaines. Mes limites m'imposent de réfléchir pour trouver des solutions et contourner les difficultés, de faire preuve d'initiative et de créativité, pour apporter dans certains cas, des solutions.
J'aime ce 'challenge'. Parce qu'accepter le fait que je ne suis pas 'omnipotente' ou 'omnisciente' m'amène à décomposer la difficulté, à collaborer, à demander de l'aide, parfois, avec rien en 'échange' si ce n'est la gratitude, à apprendre l'humilité.

J'aime profondément ma condition d'homme, de passage sur cette Terre où je me sens tellement bien. Cette Terre que je contemple, à travers vos photos, ces endroits lointains que je n'ai jamais vus, que vos images, vos regards, me font découvrir. Ma condition d'être humain me relie profondément à cette planète, à mon entourage, à la nature.

J'aime ma condition humaine, comme on aime regarder un enfant apprendre à marcher, tomber, se relever et recommencer.

De cette condition humaine qui est la mienne, à mon 'humanité' ... le 'pont', c'est l'amour.

L'amour de cette planète, où je me sens si bien, que je suis heureuse de découvrir.
Je n'ai absolument pas la sensation d'avoir envie de 'rentrer à la Maison'. Pas maintenant.
Je suis bien ici, heureuse de ce voyage, de cet apprentissage. Ma 'Maison', à ce jour, elle est ici, sur la planète bleue.

Mon 'humanité', c'est ce désir, ce souhait un peu fou, de plus de respect pour la vie.

Mon 'humanité', ce n'est plus : 'me battre contre ceci ou cela', en l'occurrence, ce n'est plus 'me battre contre la maltraitance à l'égard des animaux', c'est essayer d'oeuvrer aux changements des mentalités, pour plus de respect, plus de considération, plus d'amour, à l'égard d'autres êtres vivants, qui eux aussi, perçoivent douleur, chagrin, souffrance. Mon humanité, ce n'est plus un 'combat contre', c'est un engagement vers un meilleur, c'est m'investir pour ce moment où un animal maltraité vient se blottir, pose sa tête sur vos genoux et s'abandonne. Mon humanité, ce n'est plus me battre 'contre ces 'bourreaux', c'est m'engager pour qu'un jour, un regard éteind s'illumine, et que l'étincelle de vie se ravive et y brille à nouveau.

Mon humanité, c'est avoir appris des moments, longs moments, où la bipolarité était ma seule compagne et prenait toute la place. Mon humanité, c'est de rendre grâce d'avoir eu la chance, l'envie, le désir inébranlable de survivre, de vivre autre chose, autrement.

Mon humanité, c'est ma fragilité. Ce sont ces moments où je me dis : ahhhhhhhh, au secours, je ne trouve plus de solution, que dois-je faire ??? j'ai besoin d'aide, SVP, aidez moi. Mon humanité, c'est celà aussi. Car dans ces moments terribles où plus rien ne semble possible, où il nous semble avoir jeté toutes nos forces, dans ces moments-là, nous pouvons encore découvrir ... l'empathie et la fraternité. La compassion. Dans le sens éthymologique du terme : 'souffrir avec'. Pas pour des lamentations... Juste qu'à ces moments-là, on peut appréhender ce que c'est qu'être totalement impuissant face à certaines situations. La totale impuissance vis-à-vis des êtres qui dépendent de vous, qui n'ont que vous, pour continuer à vivre, à être. J'ai découvert cela il y a quelques jours à peine. Et là, le sol s'est ouvert sous mes pieds. Là, j'ai su à quel point la détresse peut être totale et absolue. Et j'ai découvert ce que pouvait être ... la fraternité ... Un nouvel univers, que j'espère appréhender petit-à-petit, si le temps m'en est donné

Ma condition humaine, c'est tout cela. Mon humanité, c'est cela. Aujourd'hui et maintenant. Ma condition humaine et l'humanité que je voudrais voir grandir en moi, sont intimement liées à cette planète bleue qui est la mienne maintenant. Je me sens bien ici, même si c'est parfois pas évident.

Je suis profondément heureuse, profondément ancrée ici, j'espère que le 'programme inscrit sur mon CD' me laissera quelques temps encore, pour continuer le chemin ...

Que cette condition humaine m'aide à grandir, me rapproche de la spiritualité, de ce qui fait de moi, je l'espère, un être de lumière en apprentis-sage. Que tout ceci m'écarte des jugements définitifs, des opinions classées une fois pour toutes avec fin de non-recevoir, des certitudes.

Puisse ma condition humaine me faire grandir et m'apprendre à construire mon humanité, pour le meilleur de chacun, en harmonie avec tous et l'Univers.

sam

[La rose bleue]

Merci Sam c'est vraiment très touchant ce que tu as écris là.

Comme tu le dis si bien nous sommes des êtres de Lumière de passage sur terre pour expérimenter.

Tout comme toi, j'aime ma condition d'être humain et je fais de mon mieux pour apporter lumière et amour autour de moi. La vie est si belle ! Être (le verbe) humain c'est avoir le choix de ses actes et il est important de prendre soin de notre belle maison bleue... chaque petits gestes, chaque petite action compte !

Très belle soirée à vous et merci pour vos partages et vos réflexions qui m'aident à avancer sur mon chemin

Alexandra

[Camino]

Sam,
quel beau roman !
Tu dis tant de choses émouvantes et personnelles...
J'y puise des mots, des mises en relations, qui peuvent aider à réfléchir.

Ton humanité, c'est à la fois ton impermanence et tes limites,
tes dons et tes "nullités",
ton ancrage à la Terre.
Ton humanité, est un engagement plutôt qu'un combat,
un apprentissage aussi, sur le pont de l'amour.
Elle est grandie du sursaut de vouloir vivre, et des souffrances rencontrées.
Ton humanité est découverte,
elle devient fraternelle et spirituelle.
Elle devient Lumière.

Alexandra, tu rajoutes avec justesse que notre humanité, c'est aussi la possibilité de faire des choix, et la responsabilité qui en découle.

Merci pour ces si belles pistes de réflexion.

Camino (ö)

[cancrelas]

Y'a des jours où ça semble plus simple une vie de cancrelas !

[Camino]

Y'a des jours où ça semble plus simple une vie de cancrelas !

J'avoue...
Ceci dit, à 3h30 du matin, je fais encore plus simple, je dors...

Belle journée à toi, Pierre, et fais-toi une belle vie de cancrelas aujourd'hui

Camino (ö)