Bonjour Biscotte,
Encore une fois, je ne pense pas qu'on puisse "prendre le mal" simplement en effectuant un soin reiki. Il est clair qu'un minimum d'ancrage et de "protection" est nécessaire, mais nous ne sommes pas des éponges
Dans le cas d'un soin sur ton fils, il est possible, je dis bien possible, que ton intention légitime de mère à lui ôter son mal l'ait en effet comme pompé, mais je ne fais qu'une supposition
Concernant les protections, la première c'est l'ancrage. Quand on est bien centré sur soi-même et sur ce qu'on fait (intention pure et sans attente, etc), il n'y a aucune raison pour que l'on se sente mal. Ensuite, chacun peut trouver sa façon de rester dans une sorte de bulle, mais à mon avis, la meilleure façon de ne pas se sentir "atteint" par les soucis physiques ou psychiques des personnes à qui l'on fait un soin, c'est vraiment que chacun reste à sa place dans sa démarche et son intention.
Ce qui est difficile, c'est de n'avoir aucune attente quand il s'agit de nos enfants, de nos conjoints ou de personnes qui nous sont chères. Nous aimerions les satisfaire, les soulager et résoudre leurs problèmes. il est beaucoup plus facile de garder cette distance avec des personnes qu'on ne connait pas. Et paradoxalement, au début de la pratique, nous avons à faire avec nos proches évidemment, alors que notre expérience en est à ses débuts. C'est donc encore plus difficile.
Prendre de la distance avec eux, ça peut se faire facilement. Je vais laisser ici une expérience que mon fils m'avait fait vivre et qui a été pour moi un très bon moyen de retourner chercher la distance quand je me sentais trop proche ou trop dans l'attente.
je l'ai déjà raconté quelque part sur ce forum

.. mon fils fait du motocross depuis l'âge de 8 ans. Au début, je ne voulais même pas aller voir les entrainements tellement j'avais peur. Un jour mon mari est rentré avec une photo sur son portable. On n'y voyait rien ! Faut dire que les photos, c'est pas son truc

.. et à l'époque, la qualité ajoutée à la taille d'un timbre poste de son écran n'avait rien arrangé

. J'ai donc choisi de les accompagner la semaine suivante pour faire des photos.
Au bout d'un petit moment, je me suis rendue compte d'un truc incroyable ! Le regard qu'on porte peut différer en une fraction de seconde selon la manière dont on regarde.
Quand je regardais mon fils à l'oeil nu, j'avais peur, je voulais qu'il ralentisse, fasse attention de ne pas tomber, surtout qu'il ne fasse aucun saut avec sa toute petite moto, etc... Alors que, lorsque je le regardais dans le viseur de l'appareil de photo (c'était encore un appareil dans lequel il fallait regarder par le petit trou

et je pense que ce jour-là, ce petit viseur a eu un énorme "pouvoir"), j'aurais presque voulu qu'il fasse des sauts si hauts et si beaux qu'il soit déjà classé en championnat du monde

.. en fait, en regardant dans le viseur, je voulais faire la plus belle des photos du monde... je n'étais plus simplement sa mère, j'étais "photographe"
Je me suis rendue compte de ces différences de regards alors que dans le fond, le motard restait le même avec tout le temps la même façon de rouler, que ce soit à l'oeil nu ou dans le viseur.. la seule chose qui changeait, c'était moi !
Cette histoire me sert très souvent quand je me rends compte que je m'implique dans un soin de manière trop personnelle, que j'ai trop d'attente ou que je me retrouve, sans le vouloir, dans une situation où mes intentions sont trop ciblées à vouloir "faire le bien". Dans ces moments-là, je me remets à regarder par le viseur de l'appareil de photo et la distance se règle d'elle même, si je peux dire ça comme ça
Belle journée à toi Biscotte
