Reiki Forum

Bonjour à tous,

Voilà une petite réflexion personnelle que j'avais envie de partager avec vous

"jusqu'où peut-on être "normal" et quand passons-nous la limite de "l'excès" envers les autres ?"

Rien qu'en relisant cette question, je peux déjà donner une réponse simple qui semble évidente.. on n'est jamais dans l'excès d'Amour Universel envers l'autre..et pourtant...

Le pourquoi de cette réflexion, le voici..

On me fait souvent remarquer que je donne trop, que je ne sais pas assez dire non etc.. pourtant, il y a des choses simples qui me semblent d'une telle évidence mais qui semblent être justement dans le "trop" pour les autres.

Par exemple, depuis quelques jours, mon fils est à l'hôpital pour une fracture multiple du pied. Lors d'une de mes sorties pour faire un tél, je me retrouve devant le bâtiment à fumer une clope (oui oui je sais... ), tout en donnant des nouvelles de mon fils à un proche au tél. Arrive une voiture, une jeune femme sur le point d'accoucher en sort, semble à la limite de tomber, se retient au mur pendant que son mari fait quelques mètres de plus pour garer la voiture. Nous sommes plusieurs dehors (5 ou 6) et des gens entrent et sortent de l'hôpital. Plusieurs regardent cette femme en difficulté mais personne ne réagit. En quelques secondes, je me précipite à l'intérieur et vais chercher un fauteuil roulant mis à disposition dans un coin du hall. quand je fais signe au jeune papa que le fauteuil est pour son épouse, il écarquille les yeux de surprise et me remercie je ne sais combien de fois.. comme si j'avais réalisé une sorte de miracle en faisant ce geste si simple.

Ensuite, je retourne retrouver mes enfants en leur expliquant ce qui s'était passé et ma surprise de voir que personne n'avait bougé. Ils ont souri et ont juste ajouté : "Maman, tu colles parfaitement bien au groupe Facebook qui dit : excusez mon retard, j'étais parti sauver le monde"

Ce genre de petites choses m'arrivent souvent, je ne réfléchis pas, je vois quelqu'un dans une situation difficile et mes gestes se font tout naturellement. A voir le regard des gens ou entendre les remarques ou même leur façon tellement extrême de remercier, j'ai parfois l'impression de ressembler à un extra-terrestre .. Alors qu'en moi, ce sont juste les gens qui ne bougent pas qui me semblent venus d'un autre monde sans coeur ou sans attention.

Ceci était un exemple, mais parfois après avoir agit de la sorte, au vu de la surprise des gens, je me demande si j'en fais trop, si j'ai outre-passé le libre arbitre de celui qui se trouve en difficulté en lui portant une sorte de mini-secours sans qu'il le demande, si ça ressemble à une prise de pouvoir, etc.

En fait, comme dit plus haut, je ne réfléchis pas, j'agis. Parfois, je me demande ce que ça m'apporte, si ça frise le gonflage d'égo etc, mais non, puisqu'il n'y a aucun calcul "prémédité". En fait, je n'attends rien de ces moments, même pas forcément un Merci, ça me semble tout simplement normal d'agir de la sorte. Aussi naturel que de laisser sa place à une personne âgée ou en difficulté dans le bus. Je suis même plutôt surprise après d'avoir été la seule à agir tellement ces faits me semblent d'une évidence innée, tellement ça me semble faire partie de la cohabitation Terrestre entre êtres vivants.

Et vous ? êtes vous aussi de "ceux qui sont en retard parce qu'ils sont allés sauver le monde" ?

belle fin de journée à vous tous

Bonjour Martine

Je ne penses pas que tu en fasses de trop, je penses que tu t'en poses trop! ( de questions , c'est pas une critique, je suis pareil )
C'est d'ailleurs je crois une question qui est un peu trop récurrente dans la recherche spirituelle, la peur de toucher au libre-arbitre de l'autre, à sa responsabilité...
Mais dans ce cas là, on ne fait plus rien, plus même d'études de médecine car on ne sait jamais "des fois que la maladie soit là pour faire comprendre quelque-chose".
Oui je sais mon discours n'est pas spirituellement correct, mais j'assume.

Ce serait dommage que tu t'en fasses sur le "en faire trop", alors que la réalité est peut-être que les autres n'en font pas assez... J'aurais presque envie de citer la médecine : "premièrement ne pas nuire", as tu nui? non! ( à part si sans le faire exprès t'as piquer le fauteuil d'un petit vieux qui s'était absenté 5 minutes, mais bon tu savais pas )

C'est malheureux, mais on finit par se demander si c'est nous qui avons pas un problème dans ce monde qui tourne pas rond.

Voila, ma réponse est plus courte que ta question, et était accentuée sur ton anecdote, mais au fond de toi tu sais que tu ne fais pas tout cela par obligation morale, mais en harmonie avec ta Conscience ( notes le grand "C")... alors continues

Michaël

Bonjour Martine, et à tous. La normalité est un grand mot.... Tout simplement vous avez été très bien éduquée dans votre "jeunesse" et surtout que vous étiez probablement une bonne élève. Mon impatience souvent vient du fait que les gens semblent aveugles et se "moquent" de ce qu'ils ont autour d'eux. Le mode "chacun pour soit", belle figure devant et par derrière JE MORDS. Forcément lorsque nous intervenons (car moi aussi j'ai eu cet enseignement de politesse) nous passons pour des personnes qui en font trop, gentilles, qui veulent se montrer, différentes de la moyenne.... Il ne me vient pas à l'idée de fermer la porte au nez d'une personne en fauteuil roulant. Non, nous ne sommes pas des extra-terrestres nous savons dire non quand nous le choisissons en respectant ce choix que ça plaise ou non. Continuons d'agir ainsi, pour nous c'est dans notre nature, donc facile. Pour ceux qui ont le plaisir de recevoir cette aide, ils reçoivent au passage beaucoup d'amour. Je dirais que quelque part on nous admire, probablement un peu de jalousie....de ne pouvoir... ou vouloir agir comme nous. Pour ceux qui voient la scène, c'est une leçon de remise en question de leurs comportements. Pour tout ceux qui nous jugent ils ont beaucoup de chemin à faire pour connaitre l'amour "du coeur". Donc, pour ma part je ne suis JAMAIS en retard pour sauver le monde, c'est pour une bonne cause. Celui de rendre le monde plus beau avec des humains heureux. J'aime voir les gens heureux, les yeux questionneurs, une mimique sur le visage, une pensée qu'ils n'osent pas exprimer, lire dans leurs yeux "qu'est ce qui fait en elle cette différence d'avec nous". Bonne lecture A+....

PS MARTINE : j'ai du vous poser une question sur le forum. Alors....si possible MERCI et bonne lecture.

Bonsoir Martine

Ensuite, je retourne retrouver mes enfants en leur expliquant ce qui s'était passé et ma surprise de voir que personne n'avait bougé. Ils ont souri et ont juste ajouté : "Maman, tu colles parfaitement bien au groupe Facebook qui dit : excusez mon retard, j'étais parti sauver le monde"

Trop chou souvent les enfants ont la réponse à tout avec leur sens de l'observation

Je suis souvent dans la même situation que toi, pas plus tard que cet après midi
dans une file d'attente (et là il y en avait du monde) d'un supermarché,
une dame d'un certain âge aidée de sa canne tentait de poser son panier sur la banquette de la caisse non sans peine car le "petit poids pour elle" de ses courses lui faisait perdre son équilibre
et son panier était sur le point de se renverser en l'emportant avec!!!
Bien que je n'étais pas dans la même file, je me suis dirigée vers elle et lui ait simplement posé son panier où elle désirait
Et là comme tu le cites plus haut personne n'y prêta attention et cette dame me couvra de "merci"...
Je ne me poses plus de questions sur autrui et j'agis en fonction des situations qui se trouvent sur mon chemin sans me préoccuper.

bonsoir vous trois et les lecteurs

merci pour vos mots .. c'est vrai que je sais déjà tout ça et que surtout, je n'ai pas envie de changer, d'ailleurs, je pense sincèrement que je ne pourrais pas, les gestes se font parfois avant que ma tête s'en rende compte

Michaël, j'adore ton "spirituellement incorrect" dans cette explication

Minouche, je n'ai pas vu la question dont tu parles et je vais aller la chercher, excuse-moi

Daniella, je suis rassurée de voir que nous sommes si nombreux malgré tout .. mais il est vrai que ça semble parfois tenir du surnaturel en voyant les réactions des autres.

Avec mes pensées de Lumières

Coucou ma Luminou ,

Tout d'abord, je suis navrée d'apprendre la fracture multiple de ton fils. C'est tout récent ? Je vois que la fratrie assume en bloc .

Concernant ta question, je pense aussi être parfois en retard parce que j'étais entrain de sauver le monde. Pas plus tard qu'hier matin, je descends ma rue à pieds pour aller me faire coiffer chez ma petite voisine qui vient d'installer son salon de coiffure dans le jardin de son pavillon.

En main, j'ai mon tel, mes lunettes et mes sous, et je vais ... Au milieu de la route, je vois un autre voisin, sourd et muet de son état, qui est entrain de vouloir plier une grande bâche en plastique à lui tout seul. Le vent coquin et malin s'ingénue à lui donner du fil à retordre, en lui gonflant la toile qui commence à faire parachûte. Je le vois inquiet, car quand même au beau milieu de la chaussée, et même si ma rue n'est pas le périphérique, ce n'est pas l'impasse de Froideville non plus .

Et bien, j'ai posé mon barda sur le capot de la voiture d'un 3è voisin , et j'ai attrappé les bouts rebelles de la toile. Geste simple et spontané. Et là, j'ai vu la mine soucieuse de mon ami, devenir un vrai soleil. Comme un drap de lit, et hop, hop, quand j'ai rapproché l'extrémité pour venir à lui, et lui donner à finir de plier, il était vraiment heureux.

Nous ne savons pas qui est cet homme car il vit avec le propriétaire de la maison. Une chose est certaine, c'est qu'en sa présence il ne peut ni nous saluer, ni nous "parler". Mais quand il est seul, il vient nous serrer la main et nous raconter sa vie. On a du mal a saisir car il parle vite, c'est paradoxal n'est-ce pas. Il émet de nombreux sons, mais n'a pas de langage structuré. On comprend toujours l'essentiel avec la gestuelle et le mode expressif.

Par un petit matin frisquet je me souviens lui avoir rapporté des croissants tous chauds, alors qu'il était seul. Quand le lendemain il a tourné sa main sur son ventre avec un grand sourire, j'ai compris qu'il s'était régalé.

Ce sont des plaisirs du coeur, et pour en revenir à la question initiale, je suis surprise de voir que les gens restent les bras ballants, à regarder bêtement certaines personnes en difficultés.

J'agis en général sans me poser de questions, et sans me préocuper des autres. J'ai vu des regards surpris, et en effet une sorte de reconnaissance au-delà de la norme de la part des personnes "rescapées". C'est si peu, mais tellement à la fois. Si chacun voulait bien avoir un tout petit peu de bienveillance envers son prochain, le monde en serait bonifié. Mais bon, on peut y croire, et surtout continuer à agir ainsi, car cela peut être parfois le premier geste de solidarité qui entraine les autres. Soyons des locomotives ... ( bah, non, pas de smileys de locomotive dans la banque ).

Bonne nuit à tous, et que vos rêves soient doux ...

Annie

Bonjour

Et merci Martine d'avoir ouvert ce sujet fort intéressant

Je ne vois pas de "gonflage d'ego" dans ce que tu décris

De manière générale, je pense que toute action allant dans le sens d'aider autrui est saine dès l'instant où elle se fait spontanément et sans attente d'une quelconque forme de reconnaissance.

De là à vouloir sauver le monde, il y a un fossé Ne serait-ce d'ailleurs pas prétentieux de vouloir sauver le monde ? De quel droit nous permettrions-nous de juger qu'il est si mauvais que ça, au point de nécessiter un sauvetage ? Bien entendu, il ne faut pas tomber dans les extrêmes et commencer par accepter que le monde puisse parfaitement tourner sans nous, ce qui remet notre ego à sa place Nous pouvons bien sûr y apporter notre modeste contribution, dès l'instant où nous ne nous oublions pas, car c'est là que de nombreuses personnes dérivent, se fuyant elles-mêmes à travers cet idéal (prétentieux) de vouloir "sauver le monde"

L'important est finalement de trouver le bon équilibre et de ne pas tomber dans les extrêmes de l'égoïsme ou de l'altruisme N'oublions pas qu'il est simplement impossible d'apporter à autrui ce que nous ne nous accordons pas à nous-même.

A méditer...

Bonjour

Merci pour la richesse de vos échanges

Et oui, dans ma démarche actuelle, j'ai choisi de prendre soin de moi et je me suis coupé de nombreuses opportunités de pouvoir sauver le monde. Finalement cette démarche que beaucoup qualifieraient d'égoïste me nourrit et m'amène à grandir de jour en jour. Je sais que cette phase de retrouvailles avec moi-même aura une fin, et qu'alors je pourrai apporter bien plus autour de moi.

Il est important de commencer par soi-même et je pense que c'est bien souvent moins confortable que de se prendre pour "Superman" Bien sûr mes propos ne visent personne en particulier

bonjour ici

merci André et Santolin pour vos partages

Il est bien clair qu'il serait prétencieux d'oser imaginer pouvoir sauver le monde. De plus, de quel droit ? D'ailleurs, là n'est pas du tout mon objectif, mon petit monde perso ayant déjà pas mal besoin de soin , je me vois mal prétendre en faire beaucoup plus.. du moins dans la vie présente

Par contre, cette expression "excusez mon retard, j'étais parti sauver le monde", que je prends avec beaucoup d'humour et d'autodérision, me fait autant sourire que mes enfants. Il m'arrive assez souvent de les faire attendre pour une anecdote comme celle citée dans ma première intervention

Le fait d'avoir ouvert ce sujet et de lire vos partages à tous me permet un petit moment de retour sur moi-même qui me fait grand bien

Décidément, ce forum est une merveilleuse source de laquelle émerge beaucoup de Lumière

Avec mes pensées à tous

Ce sujet me rappelle quelques souvenirs...

Petite déjà je rêvais toutes les nuits de sauver le monde, d'être un super héro version féminine Il faut croire que j'étais déjà très observatrice de ce qu'il se passait autour de moi.
Je ne supporte pas la souffrance chez les autres, j'ai toujours eu cette sensibilité extrème de la ressentir. ce n'est pas évident à expliquer mais c'est ainsi et il m'arrive souvent de me demander si la souffrance qui me colle tant à la peau et m'atteint au point de m'envahir n'est en fait qu'un trop plein de ce ressenti. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre
Depuis quelques années j'en ai pris conscience et la seule façon de ne pas "sombrer" a été de me laisser complètement envahir et couler jusqu'a atteindre le fond pour mieux remonter et de m'appercevoir qu'en laissant faire celà, la descente était moins longue et la remontée plus rapide. J'étais sur le bon chemin

Après mon divorce, je suis partie vivre un an en Dordogne (en pleine campagne). Celà faisait à peine 3 semaines que j'avais emménagé lorsqu'un soir de juillet, il était très tard, j'entendis une voix de femme qui criait " au secours, à l'aide ! " je regarde par la fenêtre et j'apperçois une femme complètement nue (juste une culotte) le nez en sang et tremper qui courrait sur la route. Sans réfléchir, je sors, j'ouvre mon portail et la fait entrer chez moi en lui demandant ce qu'il se passait... Dispute conjugale !
Je lui ai donné une serviette et appeler les secours qui, lorsqu'ils sont arrivés m'ont remercié pour mon geste.
Une autre fois, je suis tombée en panne de voiture juste à l'entrée d'un rond point. Plus moyen de démarrer. J'étais seule avec mes deux filles agées de 7 et 11 ans. Tout le monde me doublait en claxonnant !!! personne pour m'aider ! ce n'est qu'au moment où mes filles ont commencé à la pousser par derrière et moi devant en tenant le volant qu'un gars en camionnette est sorti pour nous aider... A la mettre 3 mètres plus loin ! juste pour lui pouvoir passer et repartir. J'ai fini par téléphoner à ma belle soeur qui est venue nous chercher et finalement un monsieur bien sympa nous a aidé à la garer à un endroit où elle ne gènerait personne.

L'important est finalement de trouver le bon équilibre et de ne pas tomber dans les extrêmes de l'égoïsme ou de l'altruisme N'oublions pas qu'il est simplement impossible d'apporter à autrui ce que nous ne nous accordons pas à nous-même.

Ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse