en réponse à Mélusine...
dans l'établissement qui m'emploie, nous sommes plusieurs à avoir quelques petites ressources à apporter.
Reiki, massage et même le Secret...
lors de mon engagement, je ne me suis pas cachée du tout de mes formations en la matière, au contraire, j'ai même émis le désir de pouvoir proposer des soins aux résidents. La première réponse a été que les moyens financiers étaient quasi nuls pour ce genre de pratique, donc, il ne serait pas vraiment possible que je puisse pratiquer réellement en tant que tel et que ça fasse partie d'un contrat etc.. mais que rien n'était jamais impossible etc..
un non détourné sous prétexte d'argument financier.
Je ne cherchais pas forcément l'engagement en tant que thérapeute et donc une rémunération qui y corresponde en plus de mon engagement dans les soins, cependant, un tel contrat m'aurait permis de travailler ouvertement et sans avoir à justifier quoi que se soit, mais il n'en n'est rien.
Une résidente étant très angoissée en permanence et ayant reçu des traitements médicamenteux à ce sujet depuis plusieurs dizaines d'années, il devient difficile de pouvoir la soulager par ces moyens-là. J'ai donc un jour proposé à l'infirmière cheffe d'essayer d'utiliser d'autres moyens comme l'aromathérapie énergétique ou la lithothérapie et des soins reiki complets. Il m'a été répondu que pour utiliser ces traitements, il faudrait l'accord de la famille et que c'était beaucoup de complications pour un effet "même pas garanti"... je suis repartie très déçue.. il semble donc plus simple de ne pas bousculer les idées reçues et les éventuelles réticences plutôt que tenter de poser simplement la question et va-savoir.. peut-être que la famille aurait simplement répondu : Oui..
Cela dit, nous utilisons des huiles essentielles vaporisées dans les chambres afin d'assainir les lieux.. le mélange est à la base conçu comme un traitement de prévention hivernale contre les rhumes etc.. il est parfait pour une démarche désinfectante et purifiante au niveau énergétique.. je suis vraiment ravie de cette initiative
La direction n'est pas du tout opposée à amener nos connaissances et à pratiquer quelques soins ici et là, mais nous n'avons pas le moyen simple et efficace qui s'appelle : le Temps..
Il est donc possible de faire une rapide imposition des mains très ponctuelle. Certains collègues savent ce que je fais quand je pose mes mains sur un résident, d'autres ont le regard des gens qui ne connaissent pas et un sourire au coin des lèvres, mais ça n'a aucune importance, l'essentiel étant que le résident ait pu recevoir une "dose" d'amour et d'énergies bénéfiques durant quelques minutes.
Il est donc agréable de pouvoir prendre ces quelques minutes sans avoir à se cacher.
Nous avons aussi un tournus de moments personnalisés avec tel ou tel personne. Il est des résidents qui acceptent volontiers qu'on impose nos mains, d'autres pas.. je profite donc de ces moments-là aussi pour apporter ce que je peux.
J'ai juste été très suprise lors d'une discussion que le livre "Guérisseurs" avait suscité. La direction a acheté ce livre et l'a lu. Ce jour-là elle a donc donné son avis sur tout ce petit monde des médecines parallèles. Elle est tout à fait ouverte à tout ce qui peut apporter un mieux-être etc.. mais bien évidemment n'a aucun moyen à mettre dans cette démarche. Et ma surprise est arrivée net quand elle a soulevé le fait que certains hopitaux n'hésitent pas à faire appel à des gens qui détiennent le Secret ou autre moyen d'aller plus loin quand la médecine ne peut plus. (Bonne nouvelle me suis-je dit). Ce qui était plus choquant, c'est quand elle a ajouté qu'il faudrait se renseigner et avoir quelques coordonnées à mettre dans le cahier des urgences, pour le cas où.. mais.. dans son personnel, elle avait déjà tout ce qui pouvait composer cette liste et à aucun moment elle n'a suggéré de faire appel à nous !
Pour terminer et répondre à la question de base du sujet, je trouve très encourageant que la médecine ne ferme pas la porte à ce que les autres techniques peuvent apporter. Une collaboration entre les deux serait tellement bénéfique. Quand les soins intensifs du CHUV appellent quelqu'un à l'aide, c'est une belle preuve d'ouverture et ça permet de croire qu'un jour, les médecines alternatives seront carrément implantées en milieu hospitalier.
Un rêve, peut-être illusoire mais tant pi, j'aime cette idée : un jour, les hopitaux n'attendront plus d'atteindre leurs limites pour faire appel à d'autres techniques et ainsi, on mettra tout en oeuvre dès le début de la prise en charge d'un patient pour lui donner toutes les chances d'aller là où son Chemin le mène. Que se soit dans la voie de la guérison ou celle de la fin de vie.
Une peur : le jour où les soins alternatifs seront totalement implantés en milieu hospitalier, seront-ils toujours aussi "libres" ? Officialiser une pratique dans ce milieu là n'est jamais laissé au hasard, tout est régit, précis, défini... il y a peu de place à l'intuition... déjà qu'il faut aller à pas feutrés pour tenter d'entrer dans ce milieu, il faudra certainement encore beaucoup de patience avant que les structures hospitalières fassent totalement confiance à des thérapeutes et leur laisse le champs libre de contraintes administratives et sociales.
Ai-je répondu à ta question Mélusine
