Bonjour
La sexualité n'est pas une forme d'amour contrairement à ce que pensent bon nombre de personnes (sexualité = "faire l'amour"). La sexualité est vécue parfois dans un contexte purement physiologique, sans le moindre sentiment, et je ne porte aucun jugement en disant cela. Mais elle s'intègre parfois également dans un échange amenant à une communion suprême entre le corps et l'esprit. La sexualité est juste un outil, tout comme vous pouvez utiliser un marteau pour construire un meuble ou pour taper sur la tête de votre voisin. Le marteau n'est ni bon, ni mauvais pour autant
La sexualité est tellement bridée qu'elle est réduite dans l'esprit de bon nombre d'êtres humains à un acte compulsif de pénétration dans un but de possession et de soulagement. Même les positions ont été étiquetées, la sexualité est vraiment très protocolée
Pourtant je pense qu'elle peut être partagée de manière tellement plus vaste et dans un contexte spirituel également. Le tantrisme peu connu en occident aborde d'ailleurs la sexualité comme un outil de croissance spirituelle.
Vous connaissez mon allergie à toute forme d'étiquetage, et plus particulièrement en ce qui concerne les multiples formes que peut prendre l'Amour à sa source (sentiment amoureux, amitié, amour fraternel, compassion, ...). L'être humain a créé un conditionnement profond obligeant d'une part à l'exclusivité sexuelle, ainsi qu'à sa pratique exclusivement reconnue dans le cadre d'une relation amoureuse. Certains partis religieux prétendent même que dans ce cadre strict et bien défini, la sexualité n'est possible que dans un but de procréation
Voilà sans doute l'une des plus grandes sources de frustration de l'humanité ! Combien de personnes en couple se trahissent elles-mêmes pour être fidèles à autrui ? Combien finissent finalement par se respecter en osant vivre une sexualité cachée au pluriel ? Quel fardeau de culpabilité tout cela entraîne ? La notion de fidélité (exclusivité sexuelle à vie) est juste aberrante. La fidélité commence par soi-même et je ne pense pas que de s'enfermer à vie dans un contrat de couple soit respectueux de soi et de son évolution.
Combien de personnes débordent de fantasmes nourris par les interdits ? Combien dévient parfois même, tellement elles se sont rendues prisonnières d'une relation exclusive dont elles ne veulent plus ? Avez-vous déjà remarqué comme les actes déviants (par exemple la pédophilie) se cumulent principalement là où la sexualité est réprimée ?
L'obsession naît de l'interdit.
Pour en revenir au sujet, je ne crois pas que la sexualité soit à l'exclusivité de ce que l'être humain a étiqueté : "relation amoureuse". La sexualité peut être partagée quelle que soit la manifestation de l'Amour, et
l'amitié est une manifestation de l'Amour dans son essence. Dès l'instant où la sexualité (au sens large) est partagée entre personnes consentantes et dans le plein respect d'autrui, en quoi celle-ci serait-elle condamnable ou préjudiciable ? En lisant ce sujet, vous remarquerez à quel point presque chaque être humain a vécu à un moment ou à un autre de sa vie une ambiguïté en lien à la frontière entre le concept humain de l'amitié et celui du sentiment amoureux. Cette frontière bien humaine est finalement tout aussi inhumaine que la grande muraille de Chine ou que l'ex-mur de Berlin.
Mes propos peuvent choquer les esprits, mais tel n'est pas mon but. J'invite au respect de soi, de la nature humaine
Comment être fidèle à autrui si l'on n'est pas fidèle à soi-même ? Je ne crois définitivement pas à l'obligation d'une exclusivité sexuelle, ni à son rattachement exclusif à la relation de couple