Aurélie, le sens du mot "reconnaissance" était donné par André
dans cet autre sujet
[urlself=https://reiki-forum.net/viewtopic.php?t=1129]Dans un autre sujet[/urlself], André a écrit :Cette manifestation de l'Amour est inclusive et se reconnaît par l'absence totale de manque. Les synchronicités s'enchaînent et une seule pensée est encore bien plus puissante et directe qu'un sms. Cette inconditionnalité spontanée est pour moi le signe d'un "lien d'âme particulier". Il y a des "rendez-vous" que nous nous fixons dans nos vie respectives, et lorsque les âmes se retrouvent,
elles se reconnaissent, conscientes du caractère indélébile et sacré de ce lien, car elles se savent exister bien au-delà de la présente incarnation.
Je comprends et partage tout à fait cette réserve que tu fais si c'était la gratitude qui nous liait.
Alors, effectivement, le piège se referme.
Je ne me sens coincée par aucun de mes amiours, et je ne les coince pas plus. Le manque n'existe pas, ce qui ferait souffrir c'est la distance qu'on imposerait à l'autre sans lui en parler ou le refus de la reconnaissance de l'âme soeur.
En fait, ce partage que j'ai fait est bien celui d'un amour inconditionnel, entre amour et amitié. Je ne parle pas du sentiment amoureux, je suis hors de ce contexte-là, car d'accord avec toi, le sentiment amoureux est d'un autre ordre. C'est pour cela que je tiens à ce mot AMI-OUR.
Et dans ce cadre-là, je n'ai jamais parlé d'incapacité d'aimer et encore moins de forcer l'amour.
Oser aimer, oser montrer qu'on aime, être attentif à l'autre, est aussi une émanation d'une grande liberté de notre coeur. Elle propose, ne force rien... Chacun dispose, accueille ou non...
C'est dans ce cadre que je parle de bâtir. Rien ne peut exister si l'amour proposé n'est pas accueilli, si l'amitié offerte n'est pas reçue ; si l'ami ne donne aucune réponse, ou oppose un silence, l'ami-our donnée reste juste la richesse du coeur qui a donné, mais ne débouche sur aucune relation vivante. Car l'amour est vivant et comme tel se nourit des dons et des accueils... ou meurt...
C'est dans ce cadre aussi que je parle de tenir les deux pôles ensemble :
Tout est à ajuster, vivre et laisser grandir en justesse, et c'est en partageant avec l'autre que ces ajustements se font, en écoutant ses envies et nos envies, ses besoins et les nôtres ; en nous respectant, mais pas à son détriment ou en le respectant, mais pas à notre détriment.
C'est un dialogue, une relation, un accueil et une ouverture qui permet tous les possibles... et leur contraire... un apprentissage de la liberté qui découvre la beauté d'une autre liberté qui s'offre à reconnaître, à voir, à rencontrer...
Nous sommes loin des contrats et des compromissions. Simplement quand on se laisse toucher, rencontrer, connaître, on place aussi ce qui permet notre liberté...
Crois-moi, André, je comprends ce que tu dis, et "le pire", c'est que j'en partage l'essence. Simplement, j'essaie de dire qu'il importe aussi de montrer à l'autre qu'on l'aime s'il l'attend et s'il en sens le besoin.
Avec mon premier amiour, ce besoin ne se fait pas sentir, donc on reste de longues période sans se voir sans que personne de nous en souffre.
Quand le Reiki est arrivé dans ma vie, il a eu peur que je m'éloigne, que notre connivence se disperse... un temps d'ajustement s'est fait où nous avons senti le besoin d'être très ensemble pour faire plein de choses, temps où il a dû apprivoiser le Reiki et la nouvelle Marianne qui naissait. L'équilibre est revenu, il reprends ses solidités et nous repassons du temps long sans nous voir, mais sans que cela ne nous pèse. Mais il a fallu ce temps de rapprochement, ce temps de faire ensemble, ce temps d'accueil l'un de l'autre, d'attention l'un à l'autre, Alain en est témoin, pour que son inquiétude passe et que nous reprenions le cours de nos amiours. C'est aussi cela le respect de l'être aimé : lui donner le temps, du temps, et de l'attention.
Là aussi nous sommes loin de cet amour qui enferme.
André a écrit :Mahaut a écrit :Si on ne bâtit pas, en respect, c'est qu'on a oublié qu'on est ici-bas pour vivre et apprendre de notre incarnation.
L'amour s'expérimente d'une multitude de façons. Qui pourrait avoir la prétention de décider que tels êtres doivent bâtir ensemble ? Ils le font s'ils ont un projet et une volonté commune, mais pour cela il faut être au moins deux à partager cette même envie.
Comme je me fais mal comprendre... qui parle d'imposer un amour à deux êtres ? Bien sûr que c'est en liberté que deux êtres décident de bâtir... ou non... comment pourrait-il en être autrement ?
Ce que je voulais dire, c'est que nous sommes incarnés, et dans ce cadre concret, c'est par des choses concrètes qu'on exprime à l'autre qu'on l'aime.
Tout le monde n'a pas la sensibilité du monde des esprits, et chacun, à un moment de sa vie, expérimente le désert des ressentis. Si quelqu'un m'aime, que son âme vole vers moi, mais que je ne le sais jamais, que rien de concret ne me le dit, comment puis-je savoir son amour, comment pourrais-je dès lors y répondre, lui montrer ou lui dire que je l'aime moi aussi, ou non... Sans compter, plus prozaïquement, que lui il sait, cela lui suffit, mais moi, cela me fait une belle jambe
Dernière chose : le "vite". Cela est dû à ma conscience que le monde se déshumanise par beaucoup de côtés et qu'il nous appartient, chercheurs de lumière, de trouver et manifester cette force de l'humain qui sera(it) ferment de "re-création" du monde dans ces temps de mutation profonde. Mais c'est un autre sujet...
Là où je te rejoins, c'est que "c'est lorsque l'on ne cherche pas à bâtir que les choses se construisent et que l'amour prend forme." Mais il nous appartient de le nourrir et de le faire vivre... ou de le laisser s'étioler dans le désert... C'est cela que j'appelle bâtir..., oui, c'est un mouvement qui vient dans un deuxième temps... ou non...
N'hésitez poas, tous, à vous y exprimer aussi... c'est cela qui fait la richesse de ce forum : pas de tabou ou de prise de possession de la parole : pas de sage qui sache contre des béotiens qui avalent... mais un partage qui se dit et s'approfondit au bénéfice des apports de chacun.
Avec tout mon amour
M