La raison de vivre et l'oubli de soi
Posté : 29.12.2011 9h49
Bonjour
Je souhaite aborder ce questionnement que chacun(e) de nous s'est déjà posé au moins une fois dans sa vie : "Quelle est ma raison de vivre ?". Je reçois depuis quelques semaines de nombreuses personnes en déprime et perte de repères. Et presque toutes se retrouvent à quelques variantes près dans ce même questionnement !
L'oubli de soi mène quasi systématiquement à cette perdition vers des valeurs extérieures, à ce bilan douloureux. La personne se réveille alors un jour en constatant qu'elle n'existe que pour autrui, que pour accomplir des obligations extérieures et il lui devient impossible de nommer une seule raison personnelle de vivre
Deux raisons me semblent principalement à l'origine de cette perdition. Le première est un sens faussé des valeurs (matérialisme à outrance) et la deuxième est cette notion d'oubli de soi trop longtemps prônée par des partis religieux qui n'enseignent comme seule valeur que de se tourner vers son prochain. Mais nous le savons bien au fond de nous qu'aimer autrui implique de s'aimer soi-même et que tout changement extérieur débute à l'intérieur de soi.
Le réveil se fait tôt ou tard, lorsque les enfants prennent leur autonomie par exemple, ou encore lors de la perte d'un emploi qui était devenu une raison de vivre... Bien évidemment tous ces bonheurs apparents consistant à se perdre dans le rôle de mère, d'épouse soumise ou de mari n'existant plus qu'à travers un statut professionnel ne sont que des manières plus ou moins inconscientes de se fuir soi-même.
Combien de personnes se plaignent de leurs obligations extérieures, mais à la fois ne supportent pas de se retrouver cinq minutes seules avec elles-mêmes ? La fuite de soi peut prendre des formes très subtiles : "Je voudrais bien me prendre du temps, mais je suis bien trop occupé"... "Je me consacrerai du temps lorsque ce sera possible" (alors qu'une autre part de la personne se charge d'obligations en tous genres afin que ça ne soit JAMAIS possible )... ou encore quand les enfants seront grands... quand je serai à la retraite... Voilà tant de futurs hypothétiques qui ne sont que des prétextes !
Nous sommes dans une société où se tuer au travail ou dans la suractivité est très honorable, le reste n'est que de la fainéantise ! Personne ne vous encourage à prendre du temps pour vous, et si vous le choisissez, vous aurez très vite à essuyer des remarques piquantes sur fond de jalousie, du genre "Toi tu as de la chance de pouvoir te faire plaisir, moi je voudrais bien, mais j'ai d'autres choses à faire" (sous-entendu "bien plus importantes")
Alors malgré tous ces pièges de la société qui titillent votre culpabilité et éveillent en vous un sentiment d'égoïsme, avez-vous déjà essayé de nommer une seule raison personnelle de vivre ?
Je souhaite aborder ce questionnement que chacun(e) de nous s'est déjà posé au moins une fois dans sa vie : "Quelle est ma raison de vivre ?". Je reçois depuis quelques semaines de nombreuses personnes en déprime et perte de repères. Et presque toutes se retrouvent à quelques variantes près dans ce même questionnement !
L'oubli de soi mène quasi systématiquement à cette perdition vers des valeurs extérieures, à ce bilan douloureux. La personne se réveille alors un jour en constatant qu'elle n'existe que pour autrui, que pour accomplir des obligations extérieures et il lui devient impossible de nommer une seule raison personnelle de vivre
Deux raisons me semblent principalement à l'origine de cette perdition. Le première est un sens faussé des valeurs (matérialisme à outrance) et la deuxième est cette notion d'oubli de soi trop longtemps prônée par des partis religieux qui n'enseignent comme seule valeur que de se tourner vers son prochain. Mais nous le savons bien au fond de nous qu'aimer autrui implique de s'aimer soi-même et que tout changement extérieur débute à l'intérieur de soi.
Le réveil se fait tôt ou tard, lorsque les enfants prennent leur autonomie par exemple, ou encore lors de la perte d'un emploi qui était devenu une raison de vivre... Bien évidemment tous ces bonheurs apparents consistant à se perdre dans le rôle de mère, d'épouse soumise ou de mari n'existant plus qu'à travers un statut professionnel ne sont que des manières plus ou moins inconscientes de se fuir soi-même.
Combien de personnes se plaignent de leurs obligations extérieures, mais à la fois ne supportent pas de se retrouver cinq minutes seules avec elles-mêmes ? La fuite de soi peut prendre des formes très subtiles : "Je voudrais bien me prendre du temps, mais je suis bien trop occupé"... "Je me consacrerai du temps lorsque ce sera possible" (alors qu'une autre part de la personne se charge d'obligations en tous genres afin que ça ne soit JAMAIS possible )... ou encore quand les enfants seront grands... quand je serai à la retraite... Voilà tant de futurs hypothétiques qui ne sont que des prétextes !
Nous sommes dans une société où se tuer au travail ou dans la suractivité est très honorable, le reste n'est que de la fainéantise ! Personne ne vous encourage à prendre du temps pour vous, et si vous le choisissez, vous aurez très vite à essuyer des remarques piquantes sur fond de jalousie, du genre "Toi tu as de la chance de pouvoir te faire plaisir, moi je voudrais bien, mais j'ai d'autres choses à faire" (sous-entendu "bien plus importantes")
Alors malgré tous ces pièges de la société qui titillent votre culpabilité et éveillent en vous un sentiment d'égoïsme, avez-vous déjà essayé de nommer une seule raison personnelle de vivre ?