Reiki Forum

Bonjour

Dans [urlself=https://reiki-forum.net/viewtopic.php?t=121&start=20#p21460]cet autre sujet[/urlself], cancrelas a écrit :Mais c'est bien parce que le patient nous investit d'une certaine "capabilité" qu'il s'adresse à nous !
Pour ce qui me concerne, ne pas assumer cette dimension de la relation serait irresponsable.

Je ne partage pas cette vision dans le sens que ce n'est pas parce qu'une personne tente de me remettre son pouvoir que je vais le prendre. Par exemple quand une personne vient à moi et me dit : "Rien ne va dans ma vie, vous êtes mon seul espoir" (je caricature à peine), je refuse bien évidemment d'entrer dans le jeu de la prise de pouvoir, même si la personne m'en investit pleinement.

De plus il est important, et ceci dans n'importe quelle situation, d'oser répondre négativement à une demande, sans avoir à le justifier. Etre praticien Reiki n'oblige en rien d'un quelconque devoir thérapeutique. Se respecter est la priorité absolue. Si l'on ne se sent pas à l'aise de répondre à une demande de soin Reiki, même si la personne est en détresse, il est important de se respecter. Aider peut prendre de multiples autres formes telles que l'écoute, l'accompagnement...

Et vous, vous est-il arrivé de répondre négativement à une demande de soin ? Ou avez-vous eu le sentiment une fois de ne pas vous être respecté en vous forçant ? Merci de partager vos expériences ici...

Je pense aussi qu'il faut aider si on le ressent, si on doute, si on a peur de ne pas réussir et culpabiliser (même si on ne devrait pas, parfois des cas peuvent être difficiles à traiter), il vaut mieux refuser que faire du mal en pensant faire le bien.

Un exemple bête mais j'ai refusé la semaine passée à une personne car j'avais un rhume et la toux. Je ne me sentais pas de le faire... et n'avais pas envie de lui refiler mes microbes !

Bonjour,

Je viens faire le parallèle avec une demande d'initiation. Je sais qu'une élève que j'ai initiée au niveau I risque de me demander prochainement de passer son niveau II. Je sais aussi que si c'est le cas je refuserai.
Cela pour deux raison : Je sens cette personne trop fragile et vivant une situation personnelle bien trop délicate pour le moment, mais la soupçonne également d'avoir un faible pour la prise de pouvoir sur autrui. Ce qui ne colle pas du tout avec l'éthique du Reiki. Je ne VEUX pas prendre la responsabilité de lui donner des clés lui permettant d'agir sans le consentement de l'autre et ceci n'est qu'un exemple. Il est possible que je sois dans l'erreur en ce qui la concerne mais dans le doute nous allons en rester là... pour le moment en tous cas.

Pour moi, répondre à une demande de soin par la positive, pour rebondir sur le sujet initial va de soi, si et seulement si cette démarche est en accord avec ma conviction la plus profonde. En d'autres termes, si je sens que je peux intervenir j'interviens, si le courant passe, dans le cas contraire je m'abstiens. Je pense que tout doit rester simple, se forcer dans ce cadre-là n'est pas naturel, donc pas accompagné du mouvement de l'univers... contre nature

Bonjour

Excellent sujet qui répond au matin à mes questionnements d'hier soir jusque tard

André Baechler a écrit : De plus il est important, et ceci dans n'importe quelle situation, d'oser répondre négativement à une demande, sans avoir à le justifier. Etre praticien Reiki n'oblige en rien d'un quelconque devoir thérapeutique. Se respecter est la priorité absolue. Si l'on ne se sent pas à l'aise de répondre à une demande de soin Reiki, même si la personne est en détresse, il est important de se respecter. Aider peut prendre de multiples autres formes telles que l'écoute, l'accompagnement...

Un de mes proches est confronté tout dernièrement à plusieurs soucis de santé, et son désarroi est grand, car il ne comprend pas ce qui lui arrive soudain.

Je devine une pression (elle est déjà là) pour "le prendre en charge", mais je n'en ai pas envie. Je ne suis ni une sans coeur, ni indifférente à ce qui lui arrive, mais je sais simplement que m'impliquer de la sorte ne serait une aide pour personne.

Effectivement l'aide peut être de rester lucide et disponible pour un accompagnement ponctuel, mais pas de s'immerger dans les pathologies de l'autre.

Alors oui, il va falloir oser juste offrir ce qui serait offert à toute autre personne sans y mêler une surdose d'affectif.

Je me sens à présent capable de résister au jugement et au regard des autres, et je pense même que cette brèche offrira l'opportunité à d'autres personnes de venir apporter leur aide avec des couleurs nouvelles bienfaisantes.

Devant les faits, mon attitude sera peut-être différente, mais fondamentalement, j'ai conscience de la priorité à me respecter dans mes choix de vie, car je les ai occultés bien trop longtemps

Affaire à suivre ...

Bonjour ici et grand merci pour ce sujet d'une importance qui me semble capitale.

D'ailleurs, depuis 2 ans que ce forum est ouvert, c'est même surprenant que nous n'y ayons pas pensé. Il y a bien eu quelques amorces de discussion çà et là dans divers sujets mais pas un sujet consacré à ce questionnement. C'est maintenant chose faite, merci André

Pour répondre à la question, ça m'est arrivé de dire non, plusieurs fois même.

Il y a eu le proche ou l'inconnu reposant tous ses problèmes sur sa demande et attendant évidemment que je sorte une baguette magique de ma poche comme si un soin en direct ou à distance était le miracle qui allait changer sa vie en 45min chrono.

Il y a eu cette demande de guérir une personne d'un cancer en phase terminale.

Il y a eu cette femme qui voulait absolument que ses douleurs gastriques disparaissent, jugeant que si ça ne "réussissait" pas, ça sous-entendait que j'étais un charlatan.

Il y a eu cette demande concernant une personne proche qui mettait déjà tant de pouvoir sur mes épaules que cette étiquette de guérisseuse qu'elle voulait me coller m'était juste insupportable à accepter.

Il y a ces demandes arrivées alors que j'étais moi-même dans une mauvaise période. Je n'avais pas de faux arguments à donner comme la peur de les contaminer ou je ne sais quoi, je n'avais tout juste pas envie, sans éprouver une seconde le besoin de justifier. Ces jours-là, j'avais déjà tant à faire pour prendre soin de moi qu'il ne semblait impossible d'accompagner qui que se soi dans sa démarche personnelle.

Il y a aussi cette demande d'une personne que je ne "sens" pas, qui me met mal à l'aise quand on se rencontre et que je définirais comme grise et sombre. Quand je me sens "au top" et que j'arrive à me sentir dans une bulle protectrice de bien être, je peux le faire, si ça n'est pas le cas, je renonce.

Et puis, il y a toutes les demandes de soins à distance. Celles que je reçois autour de moi, celles de la chaîne de ce site, etc... Je ne peux pas faire que ça de mes journées ... Et je ne me sens pas à l'aise de cumuler 10 personnes quotidiennement dans mes soins, alors je choisis. Je n'ai pas d'autre critère de choix que mon propre ressenti du moment.

Il est clair, dans ce cas, que je ne rejoins pas chaque chaîne qui est activée ici. Parfois je confirme ma participation par écrit, parfois, je ne le dis pas, mais je participe quand-même et parfois, je renonce tout simplement ou je rejoins plus tard.

Pour terminer, je rejoins pleinement l'intervention d'André quand il dit que la première personne à respecter, c'est soi-même. Respecter son ressenti, son temps, sa place sur Terre et dans la vie, respecter ses possibilités et la non prise de pouvoir sur les autres (même et surtout offerte sur un plateau), etc.

Il me parait très difficile de respecter les autres quand on ne se respecte pas soi-même. Ceci va donc aussi dans l'autre sens, je respecte le choix de celui qui répondra toujours oui, à chaque demande, s'il le fait dans le respect de chacun, dans la simplicité et la voix du coeur.

Belle journée à tous

Plein de bon sens. La seule obligation, c'est de s'écouter. Ça fait depuis les années 2006 que je ne fais plus de traitement, je refuse tout le temps. Je n'ai pas été foudroyé... (pour le moment) Rires.

Moi aussi il m'est arrivé de refuser, quand c'est quelqu'un de l'entourage qui fait la demande, ou si on me dit : Ben oui .... si ça peut te faire plaisir. Mon mari donnait sans discernement il n'appréciait pas mon attitude et il a subi de sérieux retours je crois.

Pourquoi refuser à quelqu'un de l'entourage ranie ?

Parce qu'il faut que le demandeur s'implique. Je me suis sans doute mal exprimée, je veux dire quand quelqu'un demande à la place d'un autre. Un bébé, une urgence même un animal... mais pour quelqu'un qui doute ou renie carrément en attendant que tu fasses tes preuves .. JE RESPECTE son choix.

Je suis totalement d'accord avec toi. Il n'y a rien de plus déprimant que d'investir du temps et de l'attention à une personne qui ne le désire pas vraiment. Bien que le bénéficiaire semble passif durant le soin, puisque allongé, son implication doit être réelle pour que la "magie" opère