Bonjour Camy95,
Quel beau sujet, important, profond.
A froid comme ça, le pardon évoque pour moi la liberté.
En pardonnant à quelqu'un qui m'a fait du mal, quelle que soit la souffrance et quelle que soit la personne, je me libère d'une situation du passé, et ainsi je m'autorise à vivre réellement le présent.
Je me libère également d'un enfermement, d'un attachement même, car on est autant lié aux amis qu'aux ennemis.
Et par là même je libère mon "soleil intérieur"
et je m'autorise à avancer, à grandir.
Mais je libère également celui qui m'a blessé, je lui rend sa place d'Homme, avec ses qualités, ses défauts, ses fragilités.
Je lui rend sa liberté d'être ce qu'il est, différent de moi, voire opposé à moi.
C'est un peu difficile à entendre, surtout lorsque ce qui nous lie à cette personne est extrêmement douloureux.
Mais c'est aussi important.
Dans l'amour
comme dans la haine
, une chose me parait essentielle:
Je ne suis pas responsable de l'autre,
il n'est pas responsable de moi,
mais nous sommes l'un et l'autre responsables de la relation que nous avons créée.
Pour le reste, je rejoins pleinement Annie, le pardon n'a pas à se mériter, il se donne.
Il se donne totalement, sans condition.
On ne peux pas dire " je te pardonne mais..."
Rien ne nous oblige à pardonner, même pas Dieu, nous avons l'entière responsabilité de nos actes, nous sommes libres dans la limite de nos barrières...
Il faut accepter aussi l'idée que l'autre n'est pas obligé de nous pardonner, même si nous pensons être des plus vertueux...
Une dernière réflexion me vient à l'esprit, car pardonner peut être très difficile, voire impossible pour certains:
Pardonner ne veut pas dire aimer, ni ouvrir inconditionnellement son coeur à l'autre.
ça c'est une autre étape... qui vient ou ne vient pas...
Merci Camy!
Camino