Reiki Forum

Bonjour

Anne-Claire a écrit :Je pense que j'ai tendance à culpabiliser parce que je sais que j'ai aussi au fond de moi ce côté un peu sauvage.

J'ai personnellement un côté très sauvage et je peux vous assurer que l'amitié ne se mesure pas en taux de présence ou encore dans l'acceptation systématique d'une invitation

Christian Marc a écrit :Pour moi peu importe ce qui se passe, pour moi l'amitié c'est quand dans une relation, quoi qu'il arrive, je peux me dire intérieurement : "Peu importe, je l'aime". Alors là je sais que je suis en amitié. Je ne suis pas un ami et je n'ai pas d'ami, mais je vis avec beaucoup de personnes dans l'amitié. Peu importe, elle, lui, je l'aime.

Pour résumer (si je comprends bien) : Amitié = Amour inconditionnel ?

Avant que Christian réponde à André, je m'immisce dans cet interstice et je donne mon avis perso : un très grand OUI !

D'ailleurs, H. Lauwick dit : "les vrais amis sont ceux qui nous connaissent le mieux et qui nous aiment, quand-même"

Bonjour

Martine a écrit :les vrais amis sont ceux qui nous connaissent le mieux et qui nous aiment, quand-même"

Oui Martine, j'aime cette définition qui m'amuse beaucoup

J'ai envie d'ajouter un petit mot, un jour une amie que je compte comme proche, m'a demandé si elle était " ma meilleure amie ".

Surprise, je lui ai répondu que non. Je n'ai pas de meilleure amie. Aucune. Toutes mes amitiés se valent les unes les autres, pour les gens en qui j'ai totalement et aveuglément confiance (et vice versa). Elle a été choquée et jalouse un moment, elle n'avait pas compris le sens du mot "ami".

Et pour moi il l'est resté : Pas de meilleur, pas un placé au-dessus des autres, tous égaux.

Je n'aime pas les mots *conditionnel et inconditionnel*. L'amitié doit découler d'un choix inconditionnel avec soi-même.

Nous sommes des être dépendants, c'est ainsi et dans notre nature. Nous avons besoin les uns des autres. Mais nous devons en être conscients. Nous devons être conscients de nos besoins et de nos limites et de ce que nous sommes prêts à accepter et à donner dans une relation.

Pour ma part tant que je peux me dire "je l'aime" et que ça passe, c'est que je respecte mes limites et mes besoins. Si la phrase "je l'aime" ne passe plus dans ma gorge, alors c'est que je franchis des limites chez-moi et que je dois remettre en question cette amitié là.

L'immortalité n'existe pas et nous survivons à beaucoup de chose : nos animaux de compagnie, nos amours et nos amitiés. Tout meurt et se modifie et souvent avant que l'on ne meurt . C'est dans l'ordre des choses.

En vivant l'instant présent, nous profitons d'une amitié qui peut-être ne nous est donnée que pour un temps limité. L'erreur consiste à refuser la mort à venir et surtout les blessures qui peuvent la précéder. Mais les instants.... c'est ça la magie de l'amitié. L'instant : "Ici et maintenant, je me sens bien avec toi et j'ai du plaisir avec toi".

Bonjour Christian,

Je me suis permise d'amener un peu d'espace à ton message précédent, en facilitant la lecture

Christian Marc a écrit :Je n'aime pas les mots *conditionnel et inconditionnel*. L'amitié doit découler d'un choix inconditionnel avec soi-même.

Je suppose qu'il manque le mot Amour dans ta première phrase et que tu n'aimes pas qu'il soit qualifié de conditionnel ou inconditionnel

Christian Marc a écrit :Nous sommes des être dépendants, c'est ainsi et dans notre nature. Nous avons besoin les uns des autres. Mais nous devons en être conscients. Nous devons être conscients de nos besoins et de nos limites et de ce que nous sommes prêts à accepter et à donner dans une relation.

C'est vrai. Si chacun sait qui il est et quels sont ses besoins, il ne se laisse pas prendre dans une histoire de pseudo amitié par loyauté ou manque de confiance en soi. Accepter d'entrer en amitié, c'est savoir jusqu'où on est capable d'aller en se respectant soi-même et en respectant l'autre, sans tenir une comptabilité de qui donne quoi et sans attente.

Christian Marc a écrit :Pour ma part tant que je peux me dire "je l'aime" et que ça passe, c'est que je respecte mes limites et mes besoins. Si la phrase "je l'aime" ne passe plus dans ma gorge, alors c'est que je franchis des limites chez moi et que je dois remettre en question cette amitié là.

J'ai vécu ça dans une histoire de sentiments amoureux, mais c'est pareil. Le jour où je me suis entendue dire "je t'aime" et que ces mots ont résonné faux dans mon coeur, j'ai eu la confirmation que l'histoire était finie.

Christian Marc a écrit :L'immortalité n'existe pas et nous survivons à beaucoup de chose : nos animaux de compagnie, nos amours et nos amitiés. Tout meurt et se modifie et souvent avant que l'on ne meurt . C'est dans l'ordre des choses.

Encore en accord, rien ni personne n'est immortel et pourtant, nous survivons à des coups durs auxquels notre imagination aurait prédit notre "fin". Ça fait partie de ce qui se nomme l'impermanence. Aujourd'hui, je ne peux concevoir survivre à un de mes enfants, et pourtant, si nos chemins de vie nous emmenaient là, je survivrais sans doute.

Christian Marc a écrit :En vivant l'instant présent, nous profitons d'une amitié qui peut-être ne nous est donnée que pour un temps limité. L'erreur consiste à refuser la mort à venir et surtout les blessures qui peuvent la précéder. Mais les instants.... c'est ça la magie de l'amitié. L'instant : "Ici et maintenant, je me sens bien avec toi et j'ai du plaisir avec toi".

Ici et maintenant, je vis... hier est passé et demain sera fait des instants de vie du présent.

Belle journée à tous

Martine a écrit :

Christian Marc a écrit :Je n'aime pas les mots *conditionnel et inconditionnel*. L'amitié doit découler d'un choix inconditionnel avec soi-même.

Je suppose qu'il manque le mot Amour dans ta première phrase et que tu n'aimes pas qu'il soit qualifié de conditionnel ou inconditionnel

J'arrive pas à te suivre sur ce coup. Je reformule.
L'amitié est heureusement conditionnelle. Si tout est dit et tout est clair, on peut se donner l'un à l'autre et accepter les limites de chacun à accéder aux demandes de l'autre. L'amour aide à surmonter la frustration de nos petits vides et à se satisfaire de ce que l'autre est en mesure ou non de nous donner et inversement. Ce qui me choque c'est que l'on ne puisse pas admettre nos petites dépendances, moteurs de nos élans. Moi ça m'aide à voir quand je suis un peu trop demandeur et que je commence à devenir un peu chiant. Rires.

J'ai aussi de la peine à te suivre sur les "conditionnelle" ou pas que tu aimes ou pas ... par contre, j'ai bien suivi la suite.

Rester soi-même avec ses qualités et ses défauts, ses besoins et ses envies et savoir les reconnaître, ça c'est ok ... c'est une auto-observation en résumé .. mais quant à savoir si on devient chiant ou pas, c'est aussi dans le regard de l'autre qu'on peut le chercher. Après tout, on peut s'imaginer chiant alors que l'autre en redemande ... si si, j'en connais qui sont comme ça

Tant que ça nous fait rire et que l'on ne blesse pas. C'est Ok.

Je mets rapidement mon grain de soleil par ici parce que certaines choses me percutent.

Dans mon ressenti,
l'amitié ne doit rien,
ne choisit rien,
et n'est pas la même pour tous.
Elle est... comme moi, elle EST , simplement.
Je la perçois avec mes tripes, profondément.
Ou avec mon cœur , c'est plus joli comme ça...
Je ne l'intellectualise pas, peut-être parce que si le mental s'en mêle, et se met à calculer ceci ou cela, ce n'est plus la même chose.
Enfin... pour être honnête, ça m'arrive parfois et alors là, je me perds...

Je ne classe pas mes amis dans des tiroirs, avec une cotte d'amour qui varient au gré du vent,
mais je sais, je sens plutôt, que certaines amitiés ont en moi une résonance exceptionnelle.
C'est comme ça.

Camino (ö)