Bonjour ici Fine,
Complètement d'accord avec toi ! Ce n'est pas facile du tout !
Je vais sans doute encore t'agacer dans ma réponse

: "qui a dit que ça serait facile ?"
Facile de le dire quand les crises sont derrière, en effet, mais il en reste toujours devant et personne ne sait jamais quand elles vont se manifester. Ce n'est pas parce qu'on a avancer un petit bout sur son chemin que le sentier se trouve pour autant complètement dégagé, lumineux et fleuri tout le temps. J'irai même jusqu'à dire que tant que la vie, c'est ça. Dégager le sentier, profiter des paysages jusqu'au prochain bosquet qui obstrue le chemin. Ressortir son "taille-haie" et recommencer.
Sans ces ralentissements, ces débroussaillages nécessaires et sans avoir à faire d'efforts pour soi, je ne suis pas sûre que la vie soit bien intéressante à mener, ni qu'elle soit valorisante ou qu'on puisse se sentir fier de quoi que se soit.
Il est très facile de ne rien faire, ne rien dire, ne rien penser, ne rien choisir, ne rien vivre... quoi que...
Mais n'est-ce pas justement quand on a traversé cette "jungle" présente qu'on peut enfin respirer, se retourner et voir le chemin accompli ?
Alors oui, une fois passé la galère, il est important de regarder ce qu'on en a fait. Puis, reprendre son baluchon et continuer. Une fois qu'on est dedans, certains jours sont plus difficiles, très difficiles parfois. Comment tenir le coup ? et bien....... en tentant ce fameux lâcher-prise. Comment lâcher-prise sur la difficulté du jour, qu'elle soit professionnelle, familliale, émotionnelle, etc ? A chacun de trouver sa ressource. Parfois, il suffit juste de la nommer, de l'accueillir, de prendre le recul pour l'observer et définir sa propre stratégie pour avancer à nouveau.
La plus grand difficulté réside peut-être justement dans la recherche de ses propres ressources. Parfois, on n'a même pas idée à quel point on en a et de quoi elles sont faites.
Quand on peut les repérer, les nommer, les "intégrer dans sa caisse à outils". Elles reconnaissent parfois d'elles-mêmes la prochaine galère qui ressemble à celle qui les a révélées et hop, elles sortent de leur caisse et nous permettent d'avancer un pas de plus.
Quand on se sent épuisé, submergé, comme impuissant... comme vidé de toute force.. je pense que nous ressemblons à un marathonnien qui a tout juste encore la force de mettre un pied devant l'autre. C'est peut-être signe qu'il faut se re-pauser !

.. cesser de s'agiter et comme sortir de la spirale. Alors oui, ça demande de la force, de l'énergie pour ne pas se faire prendre par l'inertie et ne pas tourner de plus en plus vite.. en rond.
Ce qui est le plus beau ? c'est certainement quand on peut se détacher de cette agitation et juste observer, parfois nommer, et, quand c'est possible, transformer

...
La force nécessaire à aujourd'hui ? tu l'as, retourne-toi, elle était sur le chemin parcouru, retrouve-là, elle est dans ta caisse à outil, c'est certain !
Assimiler le Chemin à un jeu de piste ou un jeu de l'oie ? oui ! quand on y arrive (mais là, c'est en période de calme qu'on peut le mieux le voir), ça donne un peu de force pour prendre le recul nécessaire la prochaine fois.
Il y a peu de temps, j'ai utilisé ces métaphores pour une jeune fille qui pensait que la vie était un énorme tas d'emm... Elle joue beaucoup à des jeux vidéo. Ces jeux dans lesquels le héros récolte des "pouvoirs magiques" au fur et à mesure des niveaux qu'il atteint. Et bien quand je lui ai dit qu'on pouvait imaginer la vie avec cette vision d'une caisse à outil ou plutôt d'un baluchon qu'on rempli à chaque pas, à chaque récolte, à chaque apprentissage, elle a rit et m'a dit : "oh, mais alors si vous saviez tout ce qu'il y a dans mon baluchon d'outils !"
Belle journée et... courage
