Reiki Forum

Bonsoir, il semblerait que les protestants soient surtout axés sur le nouveau testament. Ceci pourrait expliquer cela.

Bonsoir,

A la base, la religion a joué un rôle prépondérant à l'identification au corps physique mais par la suite à notre époque, beaucoup plus de gens retrouvent leur libre arbitre et je crois aussi que l'éducation que nous avons reçu par rapport à la pudeur ou au respect de notre intimité par nos parents peut jouer un rôle déterminant pour la suite de notre évolution...

Pensons aux bébés et aux enfants jusqu'à à peu près 5 ans, ils gardent une pureté, une innocence...A la plage par exemple, maillot ou pas, ils préfèrent jouer à faire des châteaux de sable sans faire attention à mettre son maillot...Tout dépend par la suite en grandissant de ce que disent les parents, de ce qu'ils expliquent par la suite du changement de corps, s'ils expliquent naturellement la sexualité, du rôle des hormones...Je crois qu'il y a aussi tout cela qui détermine l'équilibre d'une affirmation de soi, de son corps...En parler avec naturel et simplicité...Je crois qu'ainsi c'est à nous tous d'être responsable de cela...Après, on s'émancipe à l'adolescence ou plus tard et c'est à soi aussi de couper le cordon ombilical et de se trouver soi le plus en osmose avec ses propres convictions tout nu ou habillé du moment que l'on soit heureux en soi...

Comment dire tout ce qui me passe par la tête à la lecture de ce post ?

Mon corps a refusé d'être touché pendant très longtemps, peut-être depuis que ma mère a dit pour la collectivité familiale : " Chez nous, ON n'aime pas qu'on nous touche."

Mais voilà, j'ai fini par grandir , par me découvrir y compris dans mes dimensions corporelles, sensuelles, et par m'affranchir de cet interdit.
J'ai fini par accepter une main sur mon épaule et même les regards qui effleurent aussi.
J'ai fini par accepter le reiki...

Me regarder dans la glace ne me pose plus de problème et j'y trouve même parfois une certaine joie, sauf que j'ai toujours froid, alors bon....
Me laisser regarder, même cachée derrière un nez (ö), même sur scène, c'est tout récent.

J'aime infiniment les tendresses vraies lorsque le corps exulte à rencontrer l'autre, amis, amour, âmes...
Mais au moindre coup de Trafalgar, mon corps se crispe et se hérisse, blessé à ne plus savoir accepter. Reflet du cœur meurtri...

A bien y réfléchir, je m'identifie probablement à lui, cette petite chose qui a l'apparence d'un lutin de la forêt , fragile et feu follet, pétillant ou caché dans un petit coin-refuge.
Mais en tout cas, la plus belle expérience que mon corps puisse m'offrir, c'est lorsque, grâce au reiki, je peux m'affranchir de ses limites pour explorer le monde.
Et là, c'est juste grandiose.

Camino (ö)

Bonjour

Et merci pour l'authenticité de vos témoignages, je suis très touché de vous lire, sachant qu'il n'est pas facile de se dévoiler ainsi par les mots

Bien sûr je ne voulais pas engager par mon précédant message un débat sur le catholicisme et le protestantisme, mais seulement souligner ce drôle de "hasard" J'ai la chance de vivre dans un petit pays où la partie suisse romande (un bon million d'habitants) se répartit principalement en 6 cantons dont Fribourg, Valais, Jura qui sont essentiellement catholiques et Vaud, Genève, Neuchâtel qui sont plutôt protestants. Et il se trouve que j'ai la chance de rencontrer dans mes stage Reiki et individuellement des personnes venant de toutes ces régions romandes très proches mais à la fois si différentes dans les mentalités

Ce qui me surprend toujours, même si la grande majorité de ces personnes sont non pratiquantes, ce sont les différences liées à la culpabilité, au corps et à l'estime de soi. Comme par hasard (une fois de plus ), ces attitudes sont étroitement liées à l'imprégnation religieuse du canton.

Je voudrais juste rappeler que nous ne nous construisons pas uniquement par l'éducation et la scolarité. Il est bien évident que chaque être sur cette terre est profondément teinté de l'inconscient collectif de la région qui l'a vu grandir. Il hérite de l'imprégnation énergétique du lieu, de ses ancêtres, et pas seulement sur le plan génétique, mais également en ce qui concerne les croyances profondes, les peurs et multiples conditionnements sociaux.

Observez votre ressenti lorsque vous visitez une région du monde. Cela soulève tant de choses à l'intérieur ! Alors imaginez y avoir passé votre vie et vous comprendrez aisément que vous seriez une autre personne, même si vous aviez reçu une éducation et une scolarité identiques. Vous ne seriez sans doute pas la même personne si vous aviez grandi en Bretagne, en pays Cathare ou en Gruyère

J'ai accompagné durant six ans des personnes en fin de vie dans un canton (Fribourg) à forte imprégnation catholique et je peux vous assurer que de nombreuses personnes pratiquaient la mortification en refusant des antalgiques, tellement elle pensaient que la souffrance de leur corps allait leur ouvrir les portes du paradis. Je me rappelle encore d'une patiente qui n'arrivait pas mourir tellement elle avait peur de l'enfer, affirmant qu'elle n'avait pas encore assez souffert pour que dieu lui ouvre ses portes. En discutant avec de nombreux accompagnants effectuant la même activité dans le canton de Vaud (protestant), j'ai pu constater que les mentalités sur ce plan étaient totalement différentes, alors que quelques kilomètres seulement séparaient ces deux lieux.

Je ne cherche à convaincre personne, mais juste à partager cette conviction profonde que notre rapport au corps n'est de loin pas uniquement conditionné par l'éducation

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Camino a écrit :Mais en tout cas, la plus belle expérience que mon corps puisse m'offrir, c'est lorsque, grâce au reiki, je peux m'affranchir de ses limites pour explorer le monde.

Merci de le souligner, c'est tellement vrai De nombreuses personnes me disent avoir renoué avec leur corps (et le rapport à celui-ci) depuis la découverte du Reiki. C'est un outil qui permet de réapprivoiser ce contact naturel, et de prendre plaisir à toucher et à être touché sans gêne ou arrière pensée

sam a écrit :Jamais non plus, je pense, je ne pourrai trouver de 'plaisir' à paraître ou me regarder nue.

Au risque de me répéter, l'exercice du miroir évoqué en début de sujet se veut personnel et n'est pas suggéré dans un but narcissique, il ne consiste pas à prendre "plaisir" à s'admirer chaque matin en disant "Miroir, dis-moi que je suis le plus beau !" (laissons cela à la sorcière de Blanche Neige ). L'idée est seulement d'observer ce qu'éveille en soi la vision de son propre corps physique, sachant qu'aucun animal (à l'exception de l'humain ) n'éprouve la moindre gêne à se voir tel qu'il est, sans artifice.

Alors ceci me ramène à la question fondamentale que nous pouvons tous nous poser :

Comment cheminer spirituellement si l'on s'identifie à son corps physique dont la propre vision éveille de la gêne ?

J'y vois là une double contradiction :

• Si je ne suis pas mon corps, alors pourquoi m'identifier à celui-ci ?
• Pourquoi m'identifier à celui-ci, si de plus il ne me plaît pas ?

André Baechler a écrit : L'idée est seulement d'observer ce qu'éveille en soi la vision de son propre corps physique, sachant qu'aucun animal (à l'exception de l'humain ) n'éprouve la moindre gêne à se voir tel qu'il est, sans artifice.

Je ne voyais pas l'exercice d'un point de vue narcissique, bien sûr
Concernant les animaux, les expériences que j'ai tentées avec chiens, chats et chevaux, n'ont pas indiqué clairement qu'ils se voient réellement, ou qu'ils associent l'image dans le miroir à eux-mêmes ; avec certains étalons, il faut même être très prudent les premières fois, car certains ont tendance à percevoir le reflet dans le miroir comme un 'concurrent' potentiel, et à foncer dans le miroir, histoire de remettre à sa place l'élément perturbateur.

Ceci dit, j'ai pu constater à de nombreuses reprises que les 'défauts' physiques des animaux, patte en moins, anomalies de conformation, innées ou provoquées, à partir du moment où ils sont soignés et ne provoquent pas/plus de douleur, ne les gênent nullement à continuer leur petit bonhomme de chemin, que ces éléments disgrâcieux soient les leurs, ou ceux de leurs congénères.

Je crois (il m'a fallu du temps pour y arriver ) que pour continuer à cheminer spirituellement, il est important d'être 'en paix' avec son corps, de l'accepter tel qu'il est, de le respecter pour ce qu'il est et d'en prendre soin, de s'occuper de soi en s'occupant de lui.
Je ne suis pas 'que' mon corps, mais je vis pour l'instant dans ce corps, dont je perçois la fatigue, la douleur, le bien-être.
Je me dis que, pour l'instant, dans cette étape terrestre, ici et maintenant, il est mon plus fidèle compagnon de route. Et que grâce au Reiki, à la relaxation, à d'autres procédés, j'ai l'occasion de l'alléger, de créer une sorte d'harmonie, de synergie, entre lui et moi, afin de me dégager encore un peu de temps pour continuer le chemin, et apprendre, évoluer, vers plus de spiritualité.

Belle journée à tous,
le soleil est là, je vais aller réchauffer à ses rayons, ma bonne vieille carcasse

Bonjour à tous,

Je suis aujourd'hui mon corps, dans cette vie et il est comme il est "à cause" "grâce" à mes expériences et vies passées. (Peut-être est-ce une sorte de blocage, à mon être et que je devrais m'en débarasser, ne pas renaître, pour pouvoir juste être!!)

Donc j'apprends à l'écouter, à le connaître, à le comprendre et à l'apprivoiser (le mental aussi), à changer ce qui finalement aujourd'hui ne me convient plus.

Le même corps peut dire, je suis heureuse, malheureuse ou belle, moche ou en colère, sereine, en résumé tout et son contraire (dualité), suivant son intérieur (l'humeur du jour, son acceptation de soi, à sa confiance en soi et donc à l'influence que nous laissons à notre environnement extérieur).

Sam, j'aime bien ta manière t'expliquer ton ressenti. Je vous embrasse tous, bonne journée.

sam a écrit :Concernant les animaux, les expériences que j'ai tentées avec chiens, chats et chevaux, n'ont pas indiqué clairement qu'ils se voient réellement, ou qu'ils associent l'image dans le miroir à eux-mêmes

C'est vrai que de nombreux animaux ne s'identifient pas à l'image perçue dans le miroir, mais ils ont pleinement conscience de leur corps, dès l'instant ou ils le soignent, le nettoient et apprécient les caresses et le contact physique. Même s'il existe des psychologues pour animaux, je n'ai jamais entendu parler d'un animal en conflit avec son corps physique

Anaïs 02 a écrit :Je suis aujourd'hui mon corps
...
Le même corps peut dire, je suis heureuse, malheureuse ou belle, moche ou en colère, sereine

Penses-tu qu'un corps physique puisse se juger ?

Ne serait-ce pas plutôt la conscience qui juge le corps qu'elle habite ?

Ceci dit, toujours peu d'interventions masculines (à part celle de Bruno et les miennes) sur ce sujet ! N'hésitez pas à vous exprimer sur le sujet Messieurs...

André Baechler a écrit : C'est vrai que de nombreux animaux ne s'identifient pas à l'image perçue dans le miroir, mais ils ont pleinement conscience de leur corps, dès l'instant ou ils le soignent, le nettoient et apprécient les caresses et le contact physique. Même s'il existe des psychologues pour animaux, je n'ai jamais entendu parler d'un animal en conflit avec son corps physique

Tout-à-fait d'accord avec toi, et la boucle est bouclée : ce qui provoque un mal-être chez un animal, ce n'est pas son corps, c'est l'empreinte que le milieu imprime sur lui, pas seulement une question d'éducation (souvent, les chiens 'à problèmes' sont des chiots privés de leur mère bien trop tôt, l'éducation a aussi quelque chose de positif, car par elle en partie, passent les chances de 'survie' ), mais la façon dont on les traite, les conditions 'de vie' qu'on leur impose. De là à faire le parallèle avec nous, humains, il n'y a qu'un tout tout tout petit pas !


Merci, en tout cas, pour ce sujet de réflexion

Bonjour,

Ayant fait plusieurs interventions dans le sujet "Conseils pour une amie qui n'aime pas son corps", je vais essayer de ne pas (trop) me répéter. Ma relation au corps a longtemps été conflictuelle, étant très grand et très mince. Depuis quelques années, j'ai pris le taureau par les cornes sur 2 plans distincts :

1) Prendre davantage soin de mon corps : en faisant du sport, en m'alimentant mieux et en dormant davantage, mon corps a évolué et je m'y sens beaucoup mieux.

2) Avancer sur ce merveilleux chemin du développement personnel : grâce à des auteurs tels qu'Arnaud Desjardins, Eckhart Tolle ou Miguel Ruiz, j'ai pris conscience de la manière dont le "petit dictateur" qui est dans ma tête juge tout et tous et vit exclusivement en fonction du passé et du futur. J'ai appris à exprimer ma gratitude envers les petits bonheurs du quotidien et à laisser passer les jugements sur moi et les autres, sans m'identifier à eux, comme je regarderais passer des nuages dans le ciel. Ne pas s'identifier à son mental amène une liberté nouvelle et je me surprends même à rire de certaines pensées négatives qui me traversent l'esprit.
La "découverte" de l'énergie m'a également permis de prendre conscience que je suis bien plus qu'un corps et une tête mais que je fais partie du grand tout, au même titre qu'un arbre, qu'une pierre ou que chacun d'entre-vous.
Je remarque également à quel point tout ce qui touche à nous même prend énormément d'importance et de sériosité, alors qu'il est si facile de relativiser les soucis des autres et de les conseiller.

Je rejoins Martine qui écrit que l'amour qu'on se porte dépend de notre état d'esprit du moment. Certains jours, il est facile de s'aimer, d'autres beaucoup moins. Dans ces moments, il est important de ne pas se juger en se dénigrant. Nous sommes humains et les hauts et les bas font partie du jeu. Il est essentiel d'apprendre à s'aimer avec nos faiblesses et nos coups de mou. Il vaut mieux apprendre à soigner ses blessures en leur portant amour et attention, plutôt qu'en remuant le couteau dans la plaie.

Je souhaite maintenant vous faire partager un petit texte de Miguel Ruiz lié à notre relation au corps qui m'a passablement secoué :

Honorer le corps physique :

Le corps physique est semblable à un animal qui serait totalement loyal envers vous. Il va où que nous voulions aller ; il nous procure tous les plaisirs de la vie : manger, boire ou simplement courir sur la plage et jouer. Et nous, que faisons-nous ? Nous maltraitons notre corps physique, nous le jugeons, nous en avons honte et il souffre. Personne ne maltraite davantage notre corps que nous-mêmes. D'ailleurs, nos chiens et chats sont mieux traités que notre propre corps. C'est nous qui ne sommes pas loyaux envers lui.

Autrefois, je jugeais constamment mon corps physique. Lorsque je me regardais dans le miroir, je pensais : "Oh, non, vraiment je n'aime pas ce corps." Vous rendez-vous compte à quel point il est égoïste de ne pas aimer son corps, alors qu'il fait tout ce qu'il peut pour nous ? Aujourd'hui, j'aime mon corps physique. Je n'en ai pas honte du tout. Je suis généreux envers lui et je lui donne ce dont il a besoin.

Votre corps physique vous aime sans conditions. Même si vous le jugez, même si vous le rejetez et que vous ne l'aimez pas, il est totalement loyal envers vous. Même lorsqu'il vieillit ou qu'il est malade, il continue de faire du mieux qu'il peut. Savoir cela devrait suffire à remplir votre coeur de gratitude pour ce cadeau qu'est votre corps physique.

Aujourd'hui, je vous propose de commencer une toute nouvelle relation avec votre corps physique. Je vous propose de le traiter comme vous le feriez de quelqu'un que vous aimez beaucoup. Donnez-lui ce qu'il faut pour qu'il soit sain et heureux. Vous en sentez-vous capable ?

Aujourd'hui est un nouveau jour où vous pouvez commencer à exprimer votre gratitude envers votre corps, pour tout ce qu'il fait pour vous. Lorsqu'on apprend à aimer son corps physique, chaque activité peut se transformer en un rituel de gratitude dans lequel on exprime sa joie d'être vivant. Chaque douche que vous donnez à votre corps peut devenir une prière de gratitude envers "Dieu". Chaque repas que vous prenez peut être davantage qu'une prière : il peut devenir une célébration de la vie, car vous offrez de la nourriture à la vie qui est en vous. A partir d'aujourd'hui, vous pouvez changer de relation avec votre corps et c'est toute votre vie qui s'en trouvera modifiée.

Miguel Ruiz, "S'ouvrir à l'amour et au bonheur"