Milie a écrit :Je ne pense pas (et je n'engage que moi bien sûr) que ce soit la peur du reiki, de l'inconnu, d'autres rencontres... qui fassent peur au conjoint, mais bien le changement d'attitude.
Je partage complètement ton avis. Ce ne sont pas les "dangers" qui provoquent des tensions, sinon, quels que soient l'activité ou le hobby de l'un ou de l'autre, il y aurait matière à dangers. Je pense comme toi qu'il s'agit simplement des changements qui s'opèrent, de cette sorte de "transformation" qui impose des changements d'attitude, de pensées ou d'action qui peut amener des peurs à un conjoint. Là, j'ai même envie de r'envoyer celui qui a peur à chercher ce qui le trouble dans l'effet miroir. La peur de se retrouver seul ? le risque que les projets de vie tous tracés soient perturbés ? La perte de cette sorte d'emprise que certains ont parfois sur l'autre ? Peu importe, mais je pense fortement que ce qui fait peur est toujours en lien avec l'imagination (et si ça se passait comme-ci ou comme-ça ? Et si blablabla ?). Le meilleur moyen de contrer sa peur et d'aller à la source, en l’occurrence de parler, échanger, communiquer au mieux et dans le respect du présent de chacun.
Milie a écrit :je trouve que la philosophie du "juste pour soi" n'est pas simple pour l'entourage et en particulier le conjoint qui est là au quotidien.
Je comprends ta crainte, toutefois, la personne qui se sent bien dans son changement doit-elle tout abandonner au profit du bien-être ou de la sécurité de l'autre ? Je ne pense pas, d'autant plus que je suis convaincue que si elle faisait un choix forcé, ça reviendrait à reculer pour mieux sauter. Des rancœurs pourraient s'ajouter au reste, etc.. Le "juste pour soi" est une base pas une loi. Je crois qu'il faut aussi ne pas s'imposer des directive arbitraires et dogmatiques. On peut vivre dans le juste pour soi tout en respectant les autres membres de sa famille. On peut s'octroyer une soirée d'échange reiki tout en ayant organisé la soirée baby-sitting de ses enfants. On peut imaginer partir en week-end avec des amis, surtout si le conjoint ne partage rien avec eux, si on établi un climat de confiance et de réciprocité ou plutôt de respect. Il n'est pas question non plus de devenir un tyran sous la bannière d'un militantisme extrême du "juste pour soi"

.. Si tel était le cas, alors en effet, l'autre aurait toute légitimité à rappeler son conjoint à un certain ordre de respect et de partage des droits et devoirs.
Milie a écrit :Elle amène parfois les gens à paraître arrogants, toujours sûrs de soi... Et pour la personne en face c'est parfois déstabilisant, moi ça m'a parfois donné le sentiment d'être diminuée, de ne pas être écoutée, entendue... De perdre de l'importance, d'être ignorée.
Se sentir diminué en rapport à qui ou à quoi ? Parce que vos "développements personnels" ne vont pas à la même vitesse ? Parce que vous aspirez, en vos fors intérieurs, à de différentes pensées ou convictions ? Ne te sens pas diminuée parce que tu n'es, par exemple, qu'au premier degré de reiki. Chacun sa route, chacun son chemin, dit le chanteur, et c'est juste ça qui est à respecter. Certains ont besoin de changer totalement de vie, d'autres se contentent parfaitement de quelques petits changements dans leur philosophie de vie. A chacun de trouver son rythme et surtout de ne pas l'imposer à l'autre. Et puis, diminuée sous-entend que l'autre est "grandi" ou "augmenté", mais quels sont les critères de décision ou de qualification ? J'insiste sur cette question : Diminuée ou Augmenté par rapport à quoi ou à qui ?
Il arrive dans certains cas, et je ne parle pas de toi personnellement Milie

, que celui qui se sent diminué vit une sorte d'auto-mutilation de sa confiance ou de son estime de soi. Il voudrait ressembler à l'autre, faire comme lui. Souvent, il met cette personne sur un piédestal et se sent si petit à côté. Pourtant, quand on pose la question à celui qui "avance plus vite", il ne voit pas les choses de la même manière. Il ne se prend pas le chou, ne se prétend pas supérieur ou je ne sais quoi. Et ceci nous renvoie au miroir de celui qui se sent diminué. Que lui manque-t-il pour se sentir égal ? Très souvent de la reconnaissance. Cette reconnaissance que l'on donne quand on félicite, quand on demande l'avis, quand on tient compte du parcours ou de la personnalité. Cette reconnaissance, c'est comme l'Amour.. si on ne se la donne pas soi-même avant tout, il y a de forte chance que l'on reste longtemps dans l'attente.
Milie a écrit :Et là, c'est vrai que je sollicite vos conseils, Comment accorder ses violons lorsque les deux veulent évoluer, exprimer ce qui est "juste pour eux" ?
Parce que, malgré tout, c'est une manière de s'imposer non ? Je sais qu'on ne doit rien imposer à l'autre, mais finalement certaines choses s'imposent non ?
Le respect, je ne vois que ça

... se parler, partager, oser dire "ça ne me convient pas" tout en évitant de rentrer en conflit. Par exemple, une fête de famille où l'un des deux n'a pas envie de se rendre, et bien soit, pourquoi s'en obliger ? Le couple n'est pas synonyme de Scotch

.. on peut évoluer l'un et l'autre dans sa propre vie. Le couple n'est pas deux qui deviennent un mais bien un et un qui cheminent côte à côte.
Milie a écrit :C'est aussi pour cela que je me dis parfois que c'est peut-être un peu "facile" de se séparer ( et je ne porte aucun jugement sur les autres couples) parce que c'est plus "juste pour soi" alors que PEUT-ETRE avec quelques efforts et compromis le couple peut "revivre". Le problème étant bien sûr l'incertitude !
Voilà justement ce qui semble être le nerf de guerre de ceux qui ont peur... l'incertitude ! Mais qui peut assurer sans aucun doute possible que demain sera comme on l'attend ? Qui peut garantir que celui qui a si peur de perdre l'autre sera toujours dans ce sentiment amoureux dans 10 ans ? Comment pouvoir certifier et signer que jamais ô grand jamais, on ne sera attiré par une autre personne ou tout simplement que le conjoint actuel sera celui qui nous accompagnera dans notre dernier souffle ?
A l'incertitude, je ne vois que deux aides précieuses : le lâcher-prise et vivre le présent.
Deux aides qui ne sont pas facile à mettre en pratique tous les jours, ça c'est certain mais qui sont si précieuses quand on peut les installer un moment, un jour, une heure, le temps de laisser passer ou affronter la peur......
Je te souhaite de pouvoir trouver un peu de sérénité dans la communication de tes peurs à ton conjoint et que le partage de vos idées ou convictions vous amène à vivre de beaux moments en commun en acceptant l'autre tel qu'il est au fond de lui.
