Dualité féminin-masculin

[Aria]

Et si nous étions le creuset, l'Athanor dans lequel nos deux aspects fusionneraient (ou seraient amenés à) pour ne former qu'une seule et même troisième voi(e)x ?

Je ne parle pas de "troisième sexe"... mais bien d'une fusion spirituelle qui ferait que cette dualité cesserait...

Et si ?

Et si c'était possible ?

[Tara]

Mais ...Aria... c'est déjà le cas ! On ne sait juste pas s'en servir !

[Camino]

Alors là, ce sujet me pose bien du souci.
Comment vous dire ?
Je sais bien que je suis un mix homme-femme, un peu nana, un peu p'tit gars.
Mais je ne perçois pas de dualité en moi.

Pourquoi y aurait-il une dualité d'ailleurs ? une opposition ?
Comment vous dire, je suis un peu milkshake , en permanence l'un et l'autre,
c'est à dire brute épaisse ou sylphide effarouchée, comme dit Annie
ce qui peut donner aussi brute effarouchée ou sylphide épaisse....
Ça peut aussi donner quelque chose de plus joli... Enfin, je crois...

Je sens souvent bien la petite bascule qui s'opère en moi, c'est même parfois très émouvant de saisir l'espace d'une seconde ce léger frisson du changement.
Mais je n'ai pas le souvenir d'en avoir souffert.
C'est un état que j'accepte au moment où il est, que je savoure, même.

La femme en moi apprécie parfois de passer le relais pour une efficacité plus concrète,
l'homme en moi probablement s'émerveille de pouvoir laisser venir la sensibilité, la sensualité, le rêve.

Vraiment je cherche, je cherche, mais je ne vois pas de mauvaise bascule.

Quand je suis clown, là, je ne bascule plus du tout.
Clown, c'est un autre genre,
le genre clown, qui s'affranchit de tout.
Si vous saviez comme c'est agréable... (ö)

(ö)

[Tina]

Bonsoir

Qu'il n y ait pas méprise. Je n'ai rien contre les femmes qui font un métier d'homme. Ni d'ailleurs des hommes qui font un métier jusque là réservé aux femmes - et ils en pâtissent dans le milieux de collègues femmes. Je pense seulement qu'imposer une parité homme/femme n'est pas servir la cause. Les femmes ont été conditionnées par l'histoire à être plus fortes qu'elles ne veulent peut-être l'être. Les hommes allant à la guerre, elles ont été obligées de s'occuper de tout: élever les enfants, labourer les champs etc. Cela laisse des traces. Je ne dirai pas d'une femme ou d'un homme d'être pleurnicheur lorsqu'elle ou il montre des émotions. C'est encore un jugement qui conditionne les petits garçons et qui culpabilise les petites filles.

[Martine]

Mais ...Aria... c'est déjà le cas ! On ne sait juste pas s'en servir !

Le "on" est impersonnel mais a tendance a tirer vers la généralité et je ne me sens pas dans ce cas-là

Camino ... je clique sur "j'aime" .. de haut en bas

Tina, entièrement d'accord avec toi pour ne pas faire de jugement et ne pas faire croire aux garçons qu'ils ne doivent pas pleurer, qu'ils doivent être forts et foncer en permanence. Ceci dit, dans l'aspect dit masculin, c'est bien ce qui prime. Mais comme chacun possède en lui un peu des deux, l'idéal est un bon équilibre. Sûrement pas un juste milieu, je pense que la personne aurait peut-être dans ce cas des soucis de savoir à quel genre elle appartient, mais un bon équilibre personnel qui lui permette d'avancer avec un peu d'esprit de décision et un peu de sensibilité .. la recette étant évidemment aussi personnelle que les empreintes digitales etc

Bonne soirée à tous

[Tara]

Alors là, ce sujet me pose bien du souci.
Comment vous dire ?

T'as pas l'air d'en avoir, faut pas culpabiliser pour ca !

Mais ...Aria... c'est déjà le cas ! On ne sait juste pas s'en servir !

Le "on" est impersonnel mais a tendance a tirer vers la généralité et je ne me sens pas dans ce cas-là

Juste ! je reprend donc ma généralité :
On ne sait juste pas s'en servir, jusqu'à ce que l'on apprenne par soi même à le faire !

[André Baechler]

Merci pour vos nombreux échanges

... Mon masculin n'a qu'une envie c'est de la bâillonner pour la faire taire, mais elle résiste et cause de plus belle !

Je voudrais insister à nouveau sur un point qui m'apparaît essentiel : Ce n'est pas le masculin qui veut bâillonner le féminin (ou l'inverse), mais le mental qui les prend en otage pour justifier son incapacité à les écouter et à les laisser s'exprimer librement.

Nos peurs et nos multiples conditionnements répriment ces deux pôles et la seule pirouette possible pour le mental est de leur faire porter la faute pour ne pas reconnaître sa propre impuissance à les laisser se manifester.

A la base, il n'y a jamais aucun conflit entre ces deux pôles qui nous habitent. Observez l'enfant qui n'est pas encore conditionné, celui-ci est toujours dans l'harmonie "masculin-féminin". Dès que vous commencez à lui expliquer qu'une fille ne joue pas au foot et que le garçon ne joue pas à la poupée, son mental s'affole et projette son propre conflit entre envie et réalité sur son couple intérieur "masculin-féminin"

Cette nuance est fondamentale à mes yeux.

[sam]

Comme qui dirait : essaie toujours de faire taire une femme qui veut parler, essaie toujours de faire parler un homme qui ne veut rien dire !!!!!

Ok, sorry, je sors ....

Perso, j'aime cette dualité en moi.

Mon côté un peu 'mec', qui n'hésite pas à 'engager le combat' avec une batterie faisant de la résistance, un pneu crevé, un arbre à tronçonner, des dalles de béton à ranger

Mon côté un peu 'nénette', qui aime la douceur d'une laine à tricoter, les parfums de rose dans l'eau du bain (bon, d'accord, c'était il y a longtemps, mais ça n'en reste pas moins une chose que j'aime ).

J'aime ces 2 aspects de moi, complémentaires l'un de l'autre, qui me révèlent l'un autant que l'autre, 'en tant qu'un tout'.

J'aime voir un homme prendre tout simplement, du plaisir à caresser un chat avec tendresse et douceur, je respecte les larmes qui viennent parfois aux yeux de certains hommes.

J'aime ces femmes qui se battent comme des lions (et c'est vrai que ce sont les lionnes qui chassent ... mais sans doute profitent-elles aussi, dans certains cas, de la protection du lion ), j'aime ces femmes qui n'ont pas peur de retrousser leurs manches et d'essayer d'agir.

Peut-être est-ce la seule chose avec laquelle je me sente 'en équilibre' : mes côtés masculin et féminin.

Quant à ma 'petite voix', celle dont j'aimerais qu'elle soit 'de temps en temps plus souvent' aphone : ben, c'est mon petit juge intérieur qui veut toujours que je fasse les pieds au mur, mon cher mental, 'dompté' (pas par moi !), conditionné par le 'politiquement correct', le souci de la performance, le désir d'être le 'best of best' , comme en concours ...

Et c'est lui qui met la zizanie ....

En résumé, je suis Yin et Yang, et heureuse de l'être, n'en déplaise à ma 'petite voix'

[Martine]

Merci pour vos nombreux échanges

... Mon masculin n'a qu'une envie c'est de la bâillonner pour la faire taire, mais elle résiste et cause de plus belle !

Je voudrais insister à nouveau sur un point qui m'apparaît essentiel : Ce n'est pas le masculin qui veut bâillonner le féminin (ou l'inverse), mais le mental qui les prend en otage pour justifier son incapacité à les écouter et à les laisser s'exprimer librement.
.........
Cette nuance est fondamentale à mes yeux.

Merci André d'amener cette précision. En effet, ce n'est pas le masculin qui veut faire taire le féminin, Tara... c'est juste toi , donc le gérant de l'immeuble ... le masculin ou le féminin sont là, et ne réfléchissent pas, ne se battent pas et je me demande même s'ils ont conscience d'être..

Du coup, c'est bien le mental qui voudrait que madame se taise et laisse faire superman ! Personne d'autre

Douce nuit, quelque soit le dominant de l'instant

[Tara]

Merci Martine, André.

Oui, j'avais bien compris cela dés la première explication d'André, j'esperais juste qu'il y aurait pour moi une autre porte de sortie....

En fait vous expliquer à tous ces monsieurs et madame cet après midi, avoir passé un petit peu de temps au milieu de vous m'a vraiment permis de les laisser entre eux et de dire ce que moi j'en pensais. Ce soir personne n'est revenu à la charge.
Je ne sais pas à quel point je suis en mesure de les écouter et de les laisser parler librement, mais déjà le fait que moi j'en parle librement à largement contribué à se qu'ils n'aient rien de plus à dire....pour aujourd'hui!
Si demain ils reviennent à la charge on verra, je vous tiendrai au courant si ça vous dit.

En attendant la gérante de l'immeuble vous souhaite à tous une bonne nuit en vous souhaitant à chacun comme à moi même que nos super héros ("cats eyes" et "superman") nous fassent faire de doux rêves bleus!