Reiki Forum

Annie a écrit :Un mot s'apparente souvent au pardon ... c'est l'oubli. Oublier c'est ne plus se souvenir, y penser; c'est souvent impossible!

Et l'oubli ressemble parfois également à la dissimulation... consciente ou inconsciente...

Nous dissimulons parfois très subtilement certaines blessures ou rancoeurs, tentant de nous convaincre d'avoir pardonné. Mais la confrontation avec une personne ou une situation vient parfois révéler une plaie béante que nous croyions cicatrisée

Merci Annie de rappeler que pardonner ne consiste pas simplement à oublier ou occulter

Annie a écrit :J'accroche avec cette phrase qui offre matière à réflexion. Il est des faits que l'on ne peut occulter ou oublier, car inscrits profondément en soi. Un mot s'apparente souvent au pardon ... c'est l'oubli. Oublier c'est ne plus se souvenir, y penser; c'est souvent impossible!

Ce rappel me touche aussi.

Si un événement a provoqué une douleur, qu'on puisse ensuite pardonner et reprendre son chemin, je crois qu'il est très important de ne pas oublier pour autant. Bien au contraire. Ce cheminement de la blessure au pardon nous aura certainement menés à une leçon, l'oublier serait un risque de plus de retourner dans le schéma répétitif.

Mais ne pas oublier n'est pas non plus synonyme de garder les rancoeurs. Ne pas oublier, c'est juste, se souvenir des bons comme des mauvais moments pour avoir le rappel de cet état de bonheur qui nous a traversé ou au contraire comme une sonnette d'alarme qui rappelle que l'on ne veut plus aller là où ça fait mal.

belle journée

"Pardonner ce n'est pas oublier mais apprendre à vivre avec, accepter"

J'accepte le mal que tu m'as fait vivre, je ne l'oublierai pas car cela m'apporterais des souffrances supplémentaires, puisque pour oublier je dois y penser!!! Alors j'accepte que j'ai souffert, je comprends pourquoi j'ai souffert et une fois le cheminement commencé je me pardonne en me remplissant d'amour et je te pardonne en te regardant avec beaucoup de compassion.
Je te rends ta souffrance et t'offre en plus mon amour. Je suis humble devant notre situation et je suis heureux du chemin que cela m'aura permis de parcourir. Une fois encore je me rends compte que tout est juste et j'en remercie l'univers.


Bien-sur cela prend un peu de temps et beaucoup d'énergie

Merci pour ton gentil message, je te souhaite beaucoup de courage aussi. Bisous

Merci à vous pour vos gentils messages qui m'aident beaucoup, je ne cherche pas à oublier car si on oublie, je crois qu'on refait les mêmes erreurs mais qu'il est dur le chemin du pardon !!!
Comme j'aimerais avoir la compassion du Dalai Lama et sa sagesse, mais je suis trop vieille pour apprendre cela alors si je peux limiter les dégâts au niveau de ma personne (car maintenant je sais que j'ai des choses de bien à faire sur cette terre) et ne plus trop souffrir afin de m'occuper de mon Moi, ce serait pas mal !!!
Bonne journée à vous toutes et tous et merci d'être là pour moi !
Amitiés

Bonjour

En côtoyant la misère humaine j'observe tant de haine, nourrie ou simplement éprouvée à l'égard d'autrui... tant de haine qui ronge et qui détruit. Et quand j'entends parfois qu'il faut haïr pour faire le deuil d'une relation, je me sens en total décalage, un peu comme si l'on prescrivait une chimiothérapie de l'âme... l'empoisonner pour prétendre la guérir... tout ceci est tellement absurde et ridicule à mes yeux.

Est-il si difficile de pardonner ? Je n'en sais rien finalement et je ne peux que parler pour moi. Si une personne me blesse, je souffre, mais je ne peux m'empêcher d'éprouver de la compassion et de ressentir également sa souffrance, car on ne blesse pas gratuitement si l'on n'est pas soi-même en souffrance.

J'aime observer des situations qui vues de l'extérieur laissent penser à l'opinion publique que sont impliqués un "bon" et un "méchant", une "victime" et un "bourreau". Mais à chaque fois j'observe deux personnes blessées. Reconnaître les blessures d'autrui favorise grandement le pardon. Pardonner ce n'est pas oublier (car on oublie jamais vraiment, on occulte plus ou moins), mais c'est arriver à pouvoir souhaiter du plus profond de son coeur le meilleur pour l'autre. Ce sentiment profond n'a pas besoin d'être manifesté ou témoigné, mais seulement éprouvé, car il est sans attente de reconnaissance. Il permet non seulement notre propre guérison, mais libère également autrui.

Quand l'être humain se rappelle qu'il existe au delà de ses blessures, qu'il est bien plus que son ego fier et orgueilleux, il peut alors observer cette lueur, cet amour qui anime chaque être au plus profond de lui. Alors le pardon n'est même plus un choix, une alternative, mais il apparaît comme une évidence, une manière de s'alléger et de s'élever.

Très bonnes questions qui sont posées. Je n'ai pas lu tout le post juste le premier qui ouvre le sujet donc si je me répète, j'en suis désolée.

Pardonner, c'est se libérer. Se donner la chance d'évoluer seul sans la présence de celui ou celle qui nous a fait mal.

Ai pardonné à mes abuseurs. Ai brisé ainsi les chaînes qui, bien malgré moi, me liaient à eux. Pardonner ne veut pas dire oublier. Les actes qu'ils ont commis restent là, posés. Mais ils n'ont plus aucune importance. Ils ont été une force pour me battre. Pour me sortir de tout ça. Tout ça n'existe plus, c'était hier donc c'est passé.

Pardonner, c'est Aimer, c'est s'Aimer suffisament pour oser. Peu importe ce que la personne en face de moi me dira qui peut me blesser, j'entends et j'envoie de l'Amour. Au delà de chaque blessure qu'on peut nous faire, provoquer en nous, il y a d'abord la souffrance de l'autre. Alors dans ces moments-là, j'envoie de l'amour et de la compassion.

Nous sommes tous égaux...

Le pardon...Etre dans l'acceptation de ce que je "suis", de ce que l'autre "est", et de ce que nous "sommes" à chaque instant...Ce n'est pas facile...Lorsque je médite je me sens facilement "amour pour le tout" et puis ensuite en pratique de la réalité, je m'aperçois que le centrage n'est pas encore naturel...Je sens des moments où le mental reprend son contrôle. Alors je m'en rends compte, respire et essaye de me recentrer selon l'écart qu'il y eut en lâchant prise...C'est plus ou moins évident...Sentir un détachement de la matière sans tomber dans l'indifférence...Mais parfois la conscience d’être conscient ( ) fait peur...avoir plongé dans l'éveil et sentir que tout est "illusion"...¨Parfois on aimerait se rendormir mais aussitôt l'on sent que ce n'est plus possible...Être dans l'acceptation d'être, prendre chaque jour comme il vient et l'apprécier...Ne plus essayer de retenir mais de laisser aller dans la légèreté, ne plus être dans l'attachement, la reconnaissance, la liberté sous contrôle...Juste être responsable de soi et laisser les autres gérer leurs propres destins en confiance, en amour et compassion...

Laisser faire...et se pardonner...

Pour arriver à laisser couler sa source en amour inconditionnel, il y a du chemin à parcourir...Alors ici et maintenant dans la présence de ce que je suis, j'accepte de prendre le chemin qui mène au pardon de soi...Accepter de se pardonner de ne pas avoir "été", de ne pas "être tout le temps", de comprendre la matière pour pouvoir l'accepter et la dépasser, de ne plus avoir besoin de reconnaissance...Pas facile d'accéder seul à son coeur qui est pourtant si proche, de faire descendre le mental pour parler avec le coeur...

On entend souvent les gens qui vivent la douleur au présent dire qu'ils ont de la peine à pardonner. C'est vrai que dans le présent d'une souffrance, l'émotionnel est si fort qu'il devient parfois difficile de s'en éloigner un peu et de prendre le recul nécessaire.

Dans mon expérience de vie, j'ai pu observer qu'il m'a été très difficile de pardonner dans le feu de l'action. Même si je savais au fond de moi que mon coeur m'attirait vers la compassion, la blessure criait plus fort. Aujourd'hui, j'ose dire que le temps m'a permis de pardonner. Une fois sortie des tempêtes, j'ai pu prendre le temps, le recul et j'ai pu ressentir très fortement et très profondément cette compassion pour celui ou celle qui m'avait blessé si "cruellement".

Alors, quand vous êtes pris dans le cyclone et que vous êtes pris en dualité avec votre souffrance et votre pardon, dites-vous que le temps de l'un suivra certainement le temps de l'autre. Accordez-vous ce temps nécessaire, donnez-vous cette marge de tolérence et de gratitude envers vous-même pour avancer. Le pardon viendra quand vous serez "reposé" de l'émotionnel réactionnel.

Bonjour
Pour moi, le pardon est une notion très difficile à comprendre, je m'y entraîne pourtant depuis des années ! Il est vrai que pardonner à quelqu'un qui vous a blessé libère de toute rancune, amertume, véritable poison émotionnel pour la personne "agressée"...
J'ai beaucoup lu sur le sujet et on parle beaucoup du pardon accordé à soi et à l'autre. Que penser par exemple au sujet d'une femme qui subit un viol? ou se fait battre par son conjoint? doit-elle forcément SE pardonner? et pardonner à son conjoint?
Aujourd'hui, je me dis que le pardon consiste à repenser à l'évènement sans en souffrir, ce qui est déjà pas mal non ? Quant à s'asseoir à la table de l'agresseur...

nadia a écrit :Quant à s'asseoir à la table de l'agresseur...

Malheureusement, mon agresseur est mort. Mais j'aurais voulu avoir ce moment avec lui. Pouvoir m'asseoir avec lui et parler. Simplement parler. Lui disant que ce qu'il a fait est interdit et qu'il le savait mais que je lui pardonne.