La souffrance

[Aurélie]

J'ai l'impression qu'on a beau savoir et expérimenter que la souffrance nous fait avancer, qu'on apprend forcément toujours (et souvent avec du recul) de la souffrance, qu'on a beau aussi accepter que tout est dualité sur cette terre N'empêche, je ne saisis pas le pourquoi de toute cette souffrance... A notre échelle on peut toujours trouver un sens, mais quand je vois le monde, la planète qui souffre...oui, ça me dépasse...

Bonsoir,

Je suis comme toi Anais , je me demande le pourquoi et la source de la souffrance dans sa globalité...Pourquoi est-on obligé de passer par cette étape...C'est cette subtilité qui m'échappe aussi...

En effet on ne peux pas craindre ce que l'on ne connait pas, cependant l'on peux avoir peur de quitter un schéma connu...

Juste pour rebondir...Bizarrement, c'est tout le contraire que je ressens. Souvent, j'appréhende l'inconnu car je n'ai pas de repère. Je sais que j'avance souvent sans savoir où je vais même si j'ai peur dans cet inconnu et j'aime enlever les chaînes de la routine et de la sécurité pour me connaitre encore plus en situation nouvelle...Et alors pas du tout peur de quitter ce que je connais déjà car toujours envie de découvrir même si j'ai peur...Merci Tara pour cette réflexion qui fait avancer...

[André Baechler]

Bonsoir

Expérimenter l'incarnation dans la dualité implique forcément d'avoir à rencontrer la souffrance. La question est plutôt de savoir ce qui a bien pu nous décider à choisir l'incarnation...? Certains évoqueront la dette karmique, d'autres un choix divin, moi j'opterai plutôt pour un grand privilège pleinement consenti Mais là n'est pas le débat.

Personne ne peut effectivement nier la souffrance, mais celle-ci peut toutefois varier fortement selon le fait de nous y identifier... ou non. Le premier pas à franchir est sans doute de cesser de juger la souffrance comme étant bonne ou mauvaise. Une certaine culture religieuse a tenté de nous faire croire que la souffrance était le seul chemin d'évolution, alors que d'autres condamnent la souffrance comme la peste.

Cesser de juger la souffrance ne nous amène pas à fermer notre coeur. Il est possible d'être entouré par des êtres souffrants et de s'autoriser à être bien, il n'y a rien d'indécent à cela. Je l'ai expérimenté bien souvent auprès de personnes en fin de vie. Pensez-vous qu'un être souffrant, proche du grand départ, a envie d'être entouré de personnes "tirant des têtes d'enterrement" ? Je peux vous assurer que non !!! S'autoriser le bien-être auprès de personnes souffrantes est notre meilleure manière de les aider. Plutôt que de consacrer toute son énergie à s'apitoyer sur leur sort, nous pouvons alors leur apporter un sourire, une parole réconfortante, une touche d'humour qui allège et qui change tout...

Toute la sagesse consiste peut-être à cesser de juger ce qui échappe à notre compréhension terrestre. Accueillir la souffrance sans s'y identifier permet de l'observer avec du recul, de se rappeler qu'elle est une condition incontournable de notre existence terrestre, mais qu'elle ne fait pas partie de notre essence...

[Aurélie]

Expérimenter l'incarnation dans la dualité implique forcément d'avoir à rencontrer la souffrance. La question est plutôt de savoir ce qui a bien pu nous décider à choisir l'incarnation...?

Coucou André,

Comme tu le dis, on doit forcément rencontrer la souffrance...Mais pourquoi si on tiend compte que nous choisissons notre incarnation donc notre planète , avoir mis en place cette notion de souffrance sur Terre...Personne ne peut le savoir mais tout de même c'est intriguant...

[André Baechler]

Coucou Aurélie

Coucou André,

Comme tu le dis, on doit forcément rencontrer la souffrance...Mais pourquoi si on tiend compte que nous choisissons notre incarnation donc notre planète , avoir mis en place cette notion de souffrance sur Terre...Personne ne peut le savoir mais tout de même c'est intriguant...

Et oui... tout ceci nous ramène au sens de la vie Si notre incarnation terrestre est une fin en soi, il est bien clair que la souffrance est une aberration, un bug du grand barbu colérique qui est censé tirer les ficelles dans les coulisses

Mais pour ma part, je vois ma vie comme une étape choisie d'un parcours de croissance dans le monde de la dualité. Alors comment pourrions-nous expérimenter le chaud si nous ne connaissons pas le froid ? Pouvons-nous expérimenter la lumière si l'ombre n'existe pas ?

La souffrance est parfois très relative et dépendante du regard que nous lui portons. Lorsque nous luttons contre elle par exemple, lorsque nous nous opposons au courant de la vie, la souffrance peut devenir parfois extrême. Ceci nous ramène forcément à la notion de lâcher prise, lorsque nous vivons pleinement l'instant présent, la majorité de nos souffrances disparaissent ou s'estompent sensiblement.

Alors oui, en choisissant l'incarnation, nous choisissons de nous confronter à la souffrance, mais pas de nous y noyer.

[Aurélie]

Mais pour ma part, je vois ma vie comme une étape choisie d'un parcours de croissance dans le monde de la dualité. Alors comment pourrions-nous expérimenter le chaud si nous ne connaissons pas le froid ? Pouvons-nous expérimenter la lumière si l'ombre n'existe pas ?

Ok, d'accord avec toi sur cette notion de s'incarner sur Terre...pour apprendre, comprendre, subir même des dualités comme tu le dis...J'arrive pas à trouver d'autres termes plus explicites en effet... . Cela laisse à penser que plusieurs vies sont nécessaires pour arriver à prendre conscience de tous ce que peuvent vivre et ressentir l'être humain (je déborde du sujet premier) que ce soit en étant un être humain ayant fait beaucoup de mal, ou beaucoup de bien ou les deux...Car oui pour connaitre la dualité, quelque part, nous avons peut-être eu des vies obscures...Ainsi, je pense aux réincarnations dont le but (je ne sais s'il y a un but car le cheminement est peut-être le plus important) serait donc de vivre toutes ces dualités en prenant petit à petit conscience de soi, de son essence véritable...Ou alors suffit-il d'une seule vie pour se rencontrer en soi? Et s'il y a rencontre avec soi-même, il se peut qu'il y ait encore d'autres réincarnations pour comprendre d'autres choses qui nous dépassent encore...

Oui en effet, quand on change l'oeil de la caméra...On entrevoit car on peut pas tous savoir et fort heureusement les choses différemment. Ca devient presque un jeu de bouger le zoom, de mettre le flash ou pas...

[Santolin]

Bonjour

Je me retrouve dans vos propos. On ne peut juger la souffrance, cela reviendrait à juger un film sur une seule scène de quelques secondes. Notre vision de l'existence équivaut sans doute à ces quelques secondes.

La souffrance est parfois très relative et dépendante du regard que nous lui portons. Lorsque nous luttons contre elle par exemple, lorsque nous nous opposons au courant de la vie, la souffrance peut devenir parfois extrême.

Oui, je confirme pour l'avoir expérimenté si souvent!

[Alain]

Pour aborder ce thème de la souffrance, je pense qu'elle est là elle aussi, pour nous ramener vers nous, vers ce qui fait QUI nous sommes.
Qu'est-ce qui nous fait souffrir ? Qu'est-ce qui n'est pas respecté dans nos valeurs ? Quel est ce décalage avec notre environnement qui amène cette souffrance ?

Et de ce fait on peut se poser la question : que tolérons nous dans ce que nous vivons ? par rapport à nos attentes de la situation ? par rapport au respect reçu pour notre propre personne ?!

Alors nous reprenons les choses en main, redevenons actifs dans notre vie pour pouvoir avancer à nouveau vers ce qui nous a amené à nous incarner !

Bien à vous

A

[Anaïs]

On ne peut juger la souffrance, cela reviendrait à juger un film sur une seule scène de quelques secondes. Notre vision de l'existence équivaut sans doute à ces quelques secondes.

Merci Santolin J'aime cette image du film! Ca me parle beaucoup
Les comparaisons très concrètes dans des thèmes tellement "abstraits" m'ont toujours éclairée et fait avancer dans mes réflexions.
Très belle métaphore que je vais garder précieusement
Merci