C'est un peu plus compliqué que cela.
Le baptême n'a pas la même valeur dans toutes les Eglises.
Je prends deux exemples :
Pour les Eglises protestantes (et encore, cela demanderait des précisions) le baptême est une harmonisation symbolique (En reiki, on dirait une synthonisation), comme on met en harmonie les différentes voix d'un choeur pour la beauté de l'ensemble. Couper l'harmonie rompt
ipso facto le lien. il n'est pas rare de voir des re-baptême lors de déménagements d'une communauté à l'autre sans formalité.
Pour les Eglises orthodoxes de tendance byzantine, (russe par exemple) le sacrement est réel, mais il comporte un volet d'intégration dans l'Eglise qui lui donne une orientation. Quitter l'Eglise rompt le lien, et intégrer une autre Eglise, soit-elle chrétienne, rompt aussi sûrement ce lien qu'une apostasie. Revenir est une fête célébrée dans le cadre de la vigile de Pâques, avec un volet de miséricorde, mais c'est même très beau à voir et à vivre.
Pour l'Eglise catholique Reomaine, les choses se présentent autrement. "Catholique" veut dire "universelle". Le baptême a donc un prétention de valoir pour tous les espaces et tous les temps. Mais c'est valable pour le baptême d'adultes ou d'enfants en "âge de raison" qui allie baptême et confirmation.
Mais deux choses dans la pratique liturgique jouent :
"Tout ce que vous liez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous déliez sur la terre sera délié dans le ciel", dit Jésus à ses apôtres (Jean, dans le discours sacerdotal après a dernière cène, si mes souvenir sont bons, mais je ne suis pas sûre, je n'ai plus de contact quotidien avec les textes...)
Le mot "apôtre" a son importance. l'apôtre c'est l'évèque.
Et l'autre chose est le volet "confirmation".
Le baptême des enfants n'est pas de ce ordre là.
C'est un engagement pris par les parents, parrain, marraine au nom de leur enfant, y compris à le conduire à la foi. Il est complêté par la confirmation, qui est la part de reconnaissance du baptisé de son appartenance et, selon ce que j'ai écrit plus haut, c'est l'évèque qui confirme.
Alors deux cas de figure :
Il y a eu une confirmation. Seul l'évèque peut vous délier de cet engagement, et ce sera fait aussi sûrement que le lien a été créé, puisque que Dieu s'est engagé à donner aux hommes pouvoir de lier et délier. C'est ce que fait l'acte d'apostasie et c'est pour cela qu'il faut en faire la demande à l'évèque du lieu de baptême.
L'apostasie est un renoncement public, proclamé, de renoncement à toute foi et toute doctrine lié à ce qu'on dénonce.
Deuxième cas de figure : vous n'avez pas été confirmé. Seuls vos parents sont garants de votre baptême. Rien ne vous lie, vous et l'apostasie n'est pas nécéssaire, sauf à annoncer publiquement votre désir de renoncer.
Voilou
Désolée d'avoir été un peu technique,
Cela rompt tout le charme de ce qui peut être vécu d'authentique dans un baptême voulu et assumé (fusse dans le désir des parents de vouloir le meilleur pour ses enfants) que d'en faire ainsi un acte juridique de droit canon.
Je déplore cet état de fait, et me sens tellement plus en affinité avec l'Eglise orthodoxe dans ses choix liturgiques... mais bon... telle est l'Eglise catholique romaine...
Pour ma part, j'assume mon appartenance ecclésiale enraciné dans le monastère de Chevetogne dont la vocation est de faire un pont entre les Eglises pour le bien du monde. D'autant plus que l'enracinement liturgique byzantin y est pleinement assumé. J'y ai fait acte d'oblature, et autant je ne me reconnais plus dans le visage de l'Eglise Catholique Romaine, autant je trouve ma place avec cette vocation. et Chevetogne est une communauté monastique bénédictine, unique dans son articulation avec les instances catholiques dont elle dépend sans en dépendre...
Puis, c'est à Chevetogne que j'ai su, dans une liturgie, que je serais appelée à faire quelque chose de mes mains.
C'est en rencontrant le Reiki que j'ai su quoi.
L'enracinement pour moi reste réel là.
Voilou
Bisous
M