L'abandon

[Aurélie]

Depuis quelques temps le terme "abandon" me fait réfléchir...

Abandon...pas facile de s'abandonner par exemple à ne rien faire, à lâcher prise...Rester sans rien faire pendant quelques temps et ressentir sans pensée parasite un bien-être en soi, un calme...

Abandon...de soi...peut-être est-ce ne plus avoir d'attente pour quoi que ce soit...

Abandon...parfois c'est vu comme perdre quelque chose ou quelqu'un, ou échouer quelque part...Alors que l'abandon de soi serait de pouvoir accepter sans résistance ce que nous sommes, de lâcher, de s'autoriser à "ETRE" sans complexe, de ressentir de l'amour pour soi et pour les autres sans jugement...

Abandonner peut aussi faire penser à s'avouer vaincu...alors que peut-être abandonner un instant pour se retrouver en soi et retrouver la foi de soi pour continuer ou commencer autre chose...

Ce terme peut vraiment être défini comme négatif et pourtant arriver à un abandon véritable de toutes les pressions, les peurs, les mécanismes de défenses que l'être humain ressent et s'empêtre dedans...Parfois j'imagine un monde possible (mon coté romantique utopiste ) où tous les êtres vivants arriveraient selon leur propre chemin à s'aimer soi, à s'abandonner dans son essence véritable d'"aimer" ou d'"être" sans jugement...

Bon j'arrête avec mon côté peace and love aujourd'hui

Et vous qu'en pensez-vous?

[camy95]

Ce sujet me fait sourire...
J'ai essayé d'abandonner... je n'ai pas su mais surtout pas pu, alors, j'ai tenu bon et résisté de toutes mes forces, j'y ai laissé des plumes . J'ai résisté jusqu'à l'épuisement et là, j'ai abandonné car je ne savais plus quoi faire, ni comment agir pour être en phase et en harmonie avec mes convictions profondes.
Abandonner a été pour moi un échec et ta façon de voir et d'interpréter ce mot me donne le courage et surtout l'espoir de voir les choses autrement. Abandonner ne doit pas être synonyme de fatalisme, alors, j'abandonne et je m'abandonne aux bons soins de la vie.
Merci pour cette jolie vision du mot "abandon".

[gioia]

Voilà un thème bien curieux, du moins, qui résonne curieusement en moi
abandon
Ce terme évoque une conception non souhaitée au début de ma vie, une enfance partagée entre des grands parents aimants et des parents géniteurs/éducateurs sans amour et plein de principes qui me laissaient au bon soin des grands parents et me reprenaient pour jouer leurs rôles, sans me demander ce que j’abandonnais à chacun de leurs caprices. À 15 ans (les parents séparés, un père qui ne donnera plus de nouvelles) et pour moi, un petit ennui de santé (merci, la vie) qui me permet de vivre en province avec mes grands parents. Puis vie en couple parental avec deux enfants désirés. Un divorce, le deuil d’un fils qui demande pardon à ceux qu’il aime de nous abandonner, et récemment nouvel abandon par un compagnon de route longue de 15 ans….
(consciente que tout cela n'a le sens d'abandon que pour moi )
Cela fait sans doute une forme d’explication « mentale », certes, mais quand même ! de ma peur de lâcher prise, de m’abandonner totalement, comme si ce terme déclenchait de vieilles peurs, des peurs d’être trahie dans ma confiance au destin , et en l’impermanence de la vie, pourtant très tôt assimilée (au moins mentalement ). J’ai du mal à penser (même si ça me titille encore) que l’on puisse à la fois être responsable de ses actes et lâcher prise en se confiant totalement au courant de cette rivière d’énergie, La Vie.
Et puis, comment vivre le présent quand chaque jour apporte une dégradation des conditions de vie……

J'ai résisté jusqu'à l'épuisement et là, j'ai abandonné car je ne savais plus quoi faire, ni comment agir pour être en phase et en harmonie avec mes convictions profondes.

Je ne souhaite pas devoir dire une phrase comme ça, mais il est vrai que j’en suis proche…

Abandonner peut aussi faire penser à s'avouer vaincu...alors que peut-être abandonner un instant pour se retrouver en soi et retrouver la foi de soi pour continuer ou commencer autre chose...

J’ai été une optimiste utopiste une bonne partie de ma vie, sans doute en vain, je voudrais retrouver cet état, alors oui, j’essaie de prendre un peu de temps par ci, par là, pour retrouver une foi en moi et en La Vie…….

Merci à toutes deux de m’avoir permis de mettre des choses à plat qui sont peut être des ressorts anciens détraqués , qui m’empêchent aujourd’hui de lâcher prise….Mais peut-on retrouver une foi……….perdue.

Je reconnais que sur la route, tout à l’heure, j’ai accepté de laisser venir des sentiments négatifs violents pour des personnes proches, et je crois que ça m’a aidé …….de les accepter tels quels, et tout ce noir s’est dissout comme il était venu….sans engendrer la culpabilisation habituelle
Je ne voulais pas accepter, avant, ces vagues là, je trouvais qu’il ne « fallait pas se laisser aller » à penser ainsi, ni même à ressentir ….
C’est peut être ça « lâcher prise », plutôt que ne pas chercher à intervenir en choix et en actes sur le déroulement factuel de sa vie…….. simple hypothèse……. mais j’ai le sentiment de m’être autorisée à laisser parler une part très sombre de moi, sans me rejeter pour autant…….
Un progrès , sans doute …….
Je ne sais pas, mais merci à vous deux, j’avais besoin de pouvoir dire ces choses et je vois que des personnes aspirant à l’amour inconditionnel et/ou à, enfin, être en harmonie avec leurs valeurs passent par des questionnement similaires.

Je nous souhaite à tous de trouver nos réponses et assez de lâcher prise pour nos émotions même « non politiquement correctes » ( blague française ….mais derrière l’humour……)

Un jour je sais que je serai aidée, quand je serai prête, par le Reiki et l’auto traitement…

Je continue mon prélavage……….
Mais je vous envoie mes meilleures pensées

[Tara]

Bonsoir,

En ouvrant le sujet ,en lisant la premiere ligne lentement, je pensais à l'abandon lorsque l'on fait l'amour, puis à l'abandon d'un enfant qui s'endort dans les bras de sa mère, enfin à l'abandon de tout ce que j'ai laissé derrière moi et que je ne veux plus être.

Dans abandonner il y a le mot donner, c'est renoncer à un pouvoir, à des droits, à la possession d'un bien ou à l'utilisation d'une chose .

Alors les filles, je vous souhaite d'abandonner vos peines et de vous laisser bercer par des bras en confiance.

On ne comble pas un manque en jetant aux autres son bonheur, alors je vous prends toute les 3 dans mes bras très fort pour ce soir.

[André Baechler]

Bonjour

Merci Lilya d'avoir ouvert ce sujet Et merci à vous toutes pour vos points de vue

Pour moi l'abandon évoque tout d'abord le lâcher-prise. M'abandonner, c'est me laisser porter par le courant de la vie, c'est lâcher le contrôle, me laisser guider...

L'abandon c'est également le renoncement à mes croyances, mes conditionnements, c'est m'autoriser à redécouvrir la vie avec le regard de mon coeur et non avec les yeux de la société.

Voilà

[Annie]

Bonjour ,

Le premier sens qui me vient avec ce mot, c'est l'abandon d'un enfant ... un enfant abandonné. Et un enfant peut se sentir abandonné même s'il a encore ses parents.
Depuis peu, je reconstruis et je prends soin de l'enfant abandonnée que j'ai été. Ceci m'apporte réconfort, et je retrace un chemin qui passe par des douleurs encore.
Abandonner ses illusions parfois aussi, et se laisser porter par la vie qui sait si bien vous réserver de belles surprises au moment où l'on s'y attend le moins; souvent elles sont mille fois plus belles et plus douces que les illusions en question.

Je vais vous abandonner pour aller marcher un peu ...

Annie