Oui il est dis, je cite :
La fonction première du reiki n'est pas de nous protéger. Don Riches nous enseignait que dans une relation d'amour comme le reiki, il n'était nul besoin de "protection", parce que l'on réalisait alors qu'il n'y avait fondamentalement pas d'agresseur. Tant que nous pensons "protection", c'est que nous ne sommes pas dans la juste perspective du reiki. Le rôle véritable du reiki et de nous relier à l'absolu, à la totalité, à la complétude. Le sentiment de la "séparation" entre soi-même et le reste de l'univers n'existe plus. Si je vois "Dieu" en moi, si je ressens et maintiens Sa présence en mon coeur, ou le mal pourrait-il résider ? Il n'a pas sa place, ou encore selon Sogyal Rinpoché "Fondamentalement l'ignorance n'existe pas vraiment s'il y a de la lumière. Si on prend sa torche pour chercher l'obscurité, on ne la trouve pas". Je ne nie pas la réalité extérieure de la sorcellerie, mais quelle est la part de responsabilité de la personne qui vit ce phénomène? Qu'est-ce qui, en elle la rend vulnérable à de telles pratiques. Je n'ai pas envie de faire de ces personnes des victimes misérables, en m'apitoyant sur leur (mauvais) sort. Beaucoup sont envoutées par leur propre histoire et leur propre négativité, ce qui, dans le jeu de l'interdépendance, peut se manifester alors par un jeteur de sorts "extérieur". Regardons plutôt ce qui en nous n'est pas en équilibre, et aidons ces personnes à faire de même. Aidons-les à trouver en elles même une image forte, moins vulnérable. Nous passons généralement beaucoup plus de temps à chasser le mal qu'à chercher la présence apaisante de "Dieu" en nous mêmes. Je pense néanmoins que c'est pourtant le chemin à suivre. Je ne crois pas vraiment à l'existence d'un démon extérieur. La pratique régulière du reiki permet de rehausser l'énergie vitale d'un individu afin de le délivrer de l'emprise des influences et des forces négatives environnantes, comme disent les tibétains. Selon la perspective du bouddhisme, il n'y a pas de démons extérieurs, séparés de notre propre esprit, car ceux-ci ne sont que la forme apparente de nos démons intérieurs, c'est à dire de toutes nos émotions négatives et destructrices.
Le reiki exprime à sa manière l'unique présence du divin, ou de l'énergie. Don Alexander l'explique très bien : si l'on est dans la perspective du Tout, qui est l'agresseur? Finalement cela me rappelle un épisode de la série télé Kung fu, ou David Carradine, capturé par des cow-boys, devait choisir entre descendre dans une fosse à serpents ou être pendu. Il se revoyait alors dans son monastère Shaolin, auprès de son maitre qui lui enseignait la Sagesse. Celui ci lui expliquait notamment qu'il n'y avait pas d'agresseur extérieur, mais seulement en son coeur, et que s'il faisait en avec tout etre et toute chose à l'intérieur de lui, il ne se rencontrerait plus d'assaillant. Ainsi choisit-il la fosse à serpents et tout en marchant d'une façon proche du tai chi, il se répétait et actualisait en lui-même : "faisant un avec la nature, comment celle-ci pourrait-elle me faire du mal?"
Les mauvais sorts, la sorcellerie ont un pouvoir tant que l'on est deux en soi. Tant que l'on est divisé intérieurement, on expérimente la division à l'extérieur de soi. Toute la pratique spirituelle consiste à retrouver cet état de complétude originelle. Le reiki est un bon enseignement pour cela.