Bonjour Circée,
je vois à quel point tu as eu du mal à te faire comprendre dans cette demande d'éclaircissement et à quel point nous avons eu des difficultés à saisir le contenu de ta demande. Néanmoins, je pense qu'il est important que tu saisisses (je sais que tu l'as bien compris, mais que tu mettes l'accent sur ça, et toujours selon moi...) que sa demande n'avait rien d'explicite. Tu n'as pas la garantie, après tout, qu'il s'est bien interposé entre toi et son frère, même si ton coeur te dit que oui. Ce qui implique que ça n'est pas forcément le moment pour la personne de recevoir une quelconque aide extérieure pour traiter "ce" problème qui pourrait être un appel à l'aide.
Dans cette hypothèse, dans cette non garantie de moment clé venu, personnellement je me retiens d'agir car il s'agit d'une hypothèse. Je ne me retiens pas tant parce que je sais que je ne dois pas agir sans l'accord de la personne, car effectivement parfois on peut le faire, mais parce que je sais pertinemment que d'intervenir ne l'aidera en rien. Alors on peut dire qu'on a une chance sur deux mais dans ce cas, il a la possibilité de te le demander explicitement mais ne le fait pas. On est bien au-delà du respect de l'autre dans mes propos (par respect de sa non demande on ne fait rien). Ce que je veux dire c'est que
c'est lui qui détient la clé qui ouvre les portes de sa propre guérison intérieure, pas le praticien, l'aidant. Tu permets un déclenchement et il valide sa guérison en acceptant l'activation de son processus d'auto-guérison. S'il n'active pas, s'il n'ouvre pas la porte, ton déclenchement est vain. Perte d'énergie pour toi, de temps, frustration, autant de points négatifs que tu portes à tort.
Maintenant je comprends que ne rien faire est difficile, qu'on veut aider celui qui souffre. J'ai moi-même eu une expérience il y a 2 ans. Une jeune femme s'est suicidée, je le savais et j'ai prévenu sa soeur qui était apte à l'entendre. Je l'ai su la veille, les messages étaient tellement clairs. J'ai eu des difficultés par la suite parce qu'on me renvoyait en négatif le fait d'avoir dit à sa soeur qu'elle allait passer à l'acte très très rapidement (oui, dans la nuit). Je m'en suis voulu de n'avoir peut-être pas fait ce qu'il y avait de mieux à faire mais en même temps je ne regrettais pas d'avoir pris cette décision qui me semblait être la plus juste sur le moment.
Rien à voir avec ton histoire Circée. Mais ce suicide a fait écho à ce que tu racontes et du coup j'ai eu envie d'en parler.
Je n'ai peut-être toujours pas apporté d'eau à ton moulin, mais j'ai essayé et ne peux que t'inviter à envoyer à cette personne de la lumière, car qu'elle en veuille ou non ça n'a pas d'importance au fond : Qui n'en voudrait pas?
S'inscrire dans une démarche d'auto-guérison n'est pas donné à tout le monde. Une histoire que raconte Eric Pearl : Une femme vient le voir, elle a une sep (sclérose en plaque). Elle est en fauteuil. Il lui fait un soin, elle repart comme elle est venue. Quelques soins plus tard et voyant qu'il n'y a eu aucune amélioration du côté de son état psychomoteur, Eric lui demande ce qui se passe. La raison de sa non guérison est que son mari voit une maîtresse et que si la santé de sa femme s'améliore et qu'elle retrouve son autonomie, il n'aura plus de raison de rester avec elle, de prendre soin d'elle et partira rejoindre sa douce, plus en douce
Tout ça pour dire que la guérison appartient à chacun et à personne d'autre!
Belle journée et si ces mots ne t'ont pas parlé, je souhaite qu'ils s'adressent tout de même à quelqu'un.