Coucou, je passe vite fait avant d'aller voir Morphée...
Marco, c'est très beau ce que tu nous dis...Et moi qui suis justement dans un travail qui aborde une phase sur le pardon, je sens que ça va me servir de fil conducteur...
Sinon, je suis plutôt d'accord avec Syrielle: le problème n'est pas de savoir qui a tort ou raison, mais plutôt de réaliser comme la plupart de nos relations ne sont pas de vraies relations dans le sens, que ce sont en fait des accords accords d'interdépendance pour que chacun satisfasse les attentes de l'autre: le dominant a besoin d'un dominé, le dominé d'un dominant, l'adulé d'un aduleur, l'aduleur d'un adulé, l'aimant d'un aimé, l'aimé d'un aimant, et ainsi de suite....
Si nous agissons comme cela c'est que nous ne réalisons que nous sommes entiers et que toute la source de l'amour dont nous sommes à la recherche est en fait à l'intérieur de nous ,et pas ailleurs....
Une fois compris cela, on peut alors créer ce que j'appelle des relations positives: étant comblé et rempli de cet amour intérieur, on peut tisser des liens pour partager cet amour, sans rien attendre de l'autre...alors adieu l'interdépendance, adieu la pression que l'on met à l'autre s'il ne répond pas au "contrat" passé avec lui, finie la pression que l'autre nous met pour les mêmes raisons....
En fait, je crois que tout est dans le texte de Marco...
L'autre n'est souvent qu'un miroir sur lequel on projette les propres jugements que l'on a vis à vis de soi même...en tout cas celui qui juge autrui est couvent celui qui se juge soi même, et celui qui ne peut pardonner autrui ne peut souvent jamais se pardonner lui même....
Tout ça est plus facile à dire qu'à faire, et comme je crois l'avoir lu dans un post d'André sur le Pardon, je dirais que le processus ne relève pas entièrement de la volonté consciente...il ne suffit pas de dire "je pardonne" ou "je me pardonne" pour que cela soit...il y a d'abord à mon sens, un réel travail d'identification et de verbalisation du "'mal" à l'origine de ce problème, une admission des responsabilités de chacun, une acceptation de ce qui est sans jugement (lâcher prise donc)...à partir de là on peut cesser de croire que l'on a toujours raison, ou que l'autre a forcément tort...
Quoi qu'il en soit, je pense que tout est pardonnable, mais il faut bien garder à l'esprit que pardonner ne veut pas dire oublier ou fermer les yeux...pardonner, ce n'est surtout pas faire comme si rien ne s'était passé, c'est plutôt, à mes yeux, cesser de payer et faire payer plusieurs fois pour une erreur que soi ou l'autre a commis, et encore, erreur est mal choisi, je dis erreur par rapport à un système de croyance, donc une erreur toute relative.... Comme le dit Don Miguel Ruiz: "Pardonnez d'abord à Dieu, puis à vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, la société, etc...alors vous pourrez vous pardonnez à vous même"...
Bon allez, dodo!!!!
