André Baechler a écrit :Nous débutons notre vie dans la dépendance totale et sécurisante de nos parents. Sans doute avons-nous la tendance inconsciente à rechercher ensuite cette sécurité à travers les autres,
J'avais beau le savoir, le fait de le voir formuler à l'écris, apporte pour moi une relation de cause à effet nouvelle.
Alain a écrit :Pour ma part je ne saurais donner actuellement une définition; je mesure plutôt les effets d'un manque dans mes bases et la construction de ma personnalité qui m'a amené vers une dépendance récurrente à l'autre, croyant y trouver cette fameuse sécurité .... je constate mon erreur dans mes fourvoiements relationnels....
Lorsque j'étais mariée je pensais que ma sécurité intérieure venait de notre partage et soutien jusqu'à ce que peu à peu nous prenions des chemins différents et que l'on se "lâche la main".
Dans la relation que j'entretiens aujourd'hui, mon ami vit loin de moi. Parfois l'absence, le manque sont terribles. Il y a eu des jours ou je remettais tout en question, d'autres ou son absence me pesait tant que j'en étais triste pour toute la journée.
Puis, un jour de cette tristesse justement, un évènement réjouissant a capté toute mon attention et ma tristesse s'est envolée.
J'ai commencé à comprendre que je faisais dépendre mes joies et mes sourires de sa présence, mais qu'en réalité cette tristesse n'était pas moi, que je choisissais de la nourrir par une sorte de blues qui m'indiquait (à ce que croyais) mon attachement à lui. Je me suis rendue compte que si je permettais à mon esprit de s'ankyloser de manque, je n'avais plus qu'à le quitter car pour le moment nous ne pouvions rien changer à cet éloignement.
Alors j'ai choisi d'abandonner le manque, chaque fois qu'il surgit, je m'occupe à quelque chose qui me fait plaisir et dont je lui parle par la suite.
Je me suis rééduquée. C'est son absence qui m'a permis de me rendre compte que si je faisais dépendre mon bonheur de lui, je serais malheureuse. Si au contraire mon bonheur ne dépend que de moi dans tous mes aspects de ma vie, alors chaque jour devient une fête et lorsque nous nous retrouvons nous la partageons. Depuis, à ce niveau là en tous cas, j'ai acquis une grande sécurité intérieure, cette sécurité ne dépend que de moi. Comme il agit de même, pour nous deux tout est léger, avec ce parcours personnel, j'espère, je crois que le jour ou nous nous rapprocherons tout restera aussi beau et pour très longtemps. Pour l'instant c'est un apprentissage.
Je te disais Alain que ma sécurité intérieure dépendait du fait d'être en accord avec moi. J'ai aussi découvert que souvent on croit être en accord avec soi mais que l'on se trompe. Moi, je croyais que le partage et l'amour menaient à la sécurité, en fait c'est la sécurité qui mène au partage et à l'amour.
Au passage je le remercie lui, qui ne lira jamais ces lignes, de tout ce qu'il m'apporte, je vous remercie vous de me permettre de fixer mes découvertes en les écrivant, d'en découvrir d'autres grâce à vous, et moi même pour le chemin parcouru.
Vous êtes des
Tara
