Peut-être juste une précision. Quand je vous demandais d'explorer l'éventuel inconfort soulevé par mon message, je ne l'évoquais pas sur le plan personnel (dernier paragraphe), mais général (l'ensemble du message) : Qu'éveille en vous l'idée de non-appartenance ?André Baechler a écrit :N'hésitez pas à explorer en vous l'inconfort que peut soulever ce message et observez ce qu'il touche...
Madanino a évoqué en ouvrant ce nouveau sujet le terme d'interdépendance. Il est évident que notre quotidien se vit dans l'interdépendance sur un plan pratique, à moins d'opter pour une vie d'ermite pleinement assumée
Ceci dit, je ressens personnellement le besoin de ne pas vivre mon bonheur dans l'interdépendance, ou en d'autres termes de remettre mon bonheur entre les mains d'autrui. Lorsque notre bien-être dépend de la présence d'autres êtres ou lorsque simplement le manque d'un être se fait ressentir, il y a interdépendance affective et l'on n'est plus entier.
J'ai beaucoup de peine à me sentir appartenir à un être, mais également à une association, à un regroupement ou à une société. Même si j'ai choisi d'enseigner le Reiki, je n'appartiens à aucun regroupement sur ce plan, ni sur d'autres plans d'ailleurs (religieux ou politiques). L'appartenance enferme et réduit. J'aime exister par moi-même et non en tant qu'administrateur d'un forum ou maître à penser
J'ai donc besoin régulièrement de vivre pleinement cette non-appartenance afin de me retrouver sans personne autour de moi (c'est mon côté "ermite" ), car comment être entier lorsque l'on est incapable de se couper un seul jour de son téléphone mobile et d'internet ? Il ne s'agit bien évidemment pas d'un rejet, mais d'une période d'introspection permettant de se recentrer et de constater paradoxalement que quand cet état est pleinement vécu, on se sent encore plus proche d'autrui, au delà des moyens terrestres de communication que nous connaissons
Il existe sur terre des êtres seuls, coupés de tout qui consacrent leur vie à rayonner l'amour, à méditer et à prier pour l'humanité. Ils sont loin de toute appartenance, mais pourtant si proches de l'humanité par l'Amour inconditionnel qu'ils dégagent. Il me plaît par période de vivre ma non-appartenance ainsi