Re: Reiki en soins palliatifs
Posté : 02.07.2012 21h06
Bonsoir à tous et à toutes
J'ai vécu aujourd'hui mon premier décès. C'était une personne âgée, en fin de vie. Elle était de plus en plus faible et au moment de la pause déjeuner (que nous prenons en alternance pour ne pas laisser les patients sans surveillance !) l'infirmière est venue nous voir pour nous demander de prendre le relais d'une collègue restée auprès de cette personne en fin de vie.
Je me suis rendu au chevet de la patiente, une autre collègue était là qui lui tenait la main. J'ai fais le tour du lit et lui ai tenu moi aussi la main.
La patiente faisait des pauses respiratoires de plus en plus longues. Le médecin avait prévenu la famille pour dire qu'elle vivait ses derniers instants et qu'il fallait qu'ils viennent lui faire leurs adieux le plus rapidement possible.
A un moment, nous avons tourné la tête vers la patiente. Elle avait cessé de respirer. Et je me souviendrai toute ma vie de ce qu'a dit ma collègue : "ça y est, elle est partie . . ."
J'ai eu une image qui m'a traversée l'esprit, comme si je voyais l'âme de la personne quitter son corps, le laissant reposer paisiblement sur le lit, donnant ce dernier message à ses proches : je suis partie en paix
J'ai trouvé cette expérience magnifique, l'une des plus belles que j'ai eu à vivre jusqu'ici. Je sais que je n'aurai plus le même rapport à la mort. Que plus rien ne sera pareil désormais. Cela a débloqué quelque chose chez-moi et depuis ce moment, je me sens empli d'amour et de liberté.
Nous avons soutenu la famille, avant de les laisser seuls avec la défunte. Cela tombait au moment où je terminais ma journée. Je suis allé les voir et leur ai dit : "Je me présente, je suis stagiaire aide soignant. J'étais, avec ma collègue, aux côtés de votre épouse et mère lorsqu'elle a quitté ce monde. Je voudrais vous dire qu'elle n'est pas partie seule et qu'elle est partie apaisée. Je ne voulais pas quitter mon poste sans vous adresser mes sincères condoléances."
Puis j'ai quitté l'hôpital, par les urgences, qui étaient bondées ! Et là, j'ai vraiment senti que la vie poursuivait son cours, malgré tout . . .
Bonne continuation à tous et à toutes sur le chemin de l'amour et de la compassion
Madanino
J'ai vécu aujourd'hui mon premier décès. C'était une personne âgée, en fin de vie. Elle était de plus en plus faible et au moment de la pause déjeuner (que nous prenons en alternance pour ne pas laisser les patients sans surveillance !) l'infirmière est venue nous voir pour nous demander de prendre le relais d'une collègue restée auprès de cette personne en fin de vie.
Je me suis rendu au chevet de la patiente, une autre collègue était là qui lui tenait la main. J'ai fais le tour du lit et lui ai tenu moi aussi la main.
La patiente faisait des pauses respiratoires de plus en plus longues. Le médecin avait prévenu la famille pour dire qu'elle vivait ses derniers instants et qu'il fallait qu'ils viennent lui faire leurs adieux le plus rapidement possible.
A un moment, nous avons tourné la tête vers la patiente. Elle avait cessé de respirer. Et je me souviendrai toute ma vie de ce qu'a dit ma collègue : "ça y est, elle est partie . . ."
J'ai eu une image qui m'a traversée l'esprit, comme si je voyais l'âme de la personne quitter son corps, le laissant reposer paisiblement sur le lit, donnant ce dernier message à ses proches : je suis partie en paix
J'ai trouvé cette expérience magnifique, l'une des plus belles que j'ai eu à vivre jusqu'ici. Je sais que je n'aurai plus le même rapport à la mort. Que plus rien ne sera pareil désormais. Cela a débloqué quelque chose chez-moi et depuis ce moment, je me sens empli d'amour et de liberté.
Nous avons soutenu la famille, avant de les laisser seuls avec la défunte. Cela tombait au moment où je terminais ma journée. Je suis allé les voir et leur ai dit : "Je me présente, je suis stagiaire aide soignant. J'étais, avec ma collègue, aux côtés de votre épouse et mère lorsqu'elle a quitté ce monde. Je voudrais vous dire qu'elle n'est pas partie seule et qu'elle est partie apaisée. Je ne voulais pas quitter mon poste sans vous adresser mes sincères condoléances."
Puis j'ai quitté l'hôpital, par les urgences, qui étaient bondées ! Et là, j'ai vraiment senti que la vie poursuivait son cours, malgré tout . . .
Bonne continuation à tous et à toutes sur le chemin de l'amour et de la compassion
Madanino