Re: Reiki en soins palliatifs
Posté : 14.03.2011 0h02
Bonsoir ici,
Je vais juste partager mon expérience d'accompagnement en fin de vie de personnes âgées en démence puisque c'est là que je travaille.
Je n'ai expliqué mes soins à aucun d'eux, tout s'est fait dans le ressenti et dans une sorte de "connexion" entre eux et moi. Ces personnes n'étaient, en général, pas dans la possibilité de comprendre ce que mes mots auraient dit, par contre, le non-verbal passait trés bien.
A chaque fois, j'ai "parlé" à ces personnes en pensées et dans l'intention claire de donner en leur laissant le libre arbitre de prendre ou pas. J'ai eu des gestes simples, pris leurs mains, chantonné, parlé avec des mots qui venaient seuls, etc.. il n'y a pas de règle, sauf celle du respect, de l'accompagnement et de l'humilité de n'être qu'une personne accompagnante, prenant du temps et donnant ce que l'autre était capable de prendre.
Il me semble très important que celui qui veut aller auprès de personnes sur le départ soit clair avec lui-même. Quelle est la raison fondamentale qui le pousse à y aller ? La fin de vie n'est pas toujours facile, elle peut être choquante, déstabilisante, triste, dans la révolte etc... personne ne peut jamais savoir à l'avance, il n'y a pas de généralité. Il faut savoir tout ça, s'y préparer et savoir qu'on est beaucoup et peu de chose à la fois quand on prend le temps de tenir la main. Beaucoup : parce que parfois, la famille n'est pas présente pour x raisons et que le personnel soignant n'a pas le temps... Peu : parce qu'on ne remplace pas les êtres proches et aimés que la personne pourrait souhaiter autour d'elle à ce moment-là.
La première démarche est donc de bien comprendre qu'on accompagne quelqu'un à la mort et quelle est sa propre position face à ce "moment de la vie".
Loin de moi l'idée de vous décourager, tout au plus de vous faire confirmer ou recentrer votre intention dans cet accompagnement.
Quelle est la raison de votre approche ?
Etes-vous prêts/es à aller jusqu'au bout ?
Etes-vous prêts/es à voir quelqu'un s'en aller sous vos mains, vos yeux ?
Et si vous accompagnez quelqu'un durant un moment, si une partie d'affectif se met en jeu, comment allez-vous vivre ce moment ?
Si ces réflexions et d'autres auxquelles vous aurez pensé vous paraissent simples et claires, alors allez-y, sinon, prenez encore un peu de temps. Pensez à vous et définissez bien ce que vous êtes prêts à vivre ou non dans ces accompagnements nobles mais parfois difficiles et qui vont, en tous cas, laisser des souvenirs à jamais au fond de votre coeur.
Pour terminer et répondre en bloc à tes questions, Ange, soit tu peux t'approcher d'une association qui va te proposer une formation et la pratique répondra d'elle-même à tes questions, soit..... tu vas directement entrer dans un service de soins pal qui accueillet des bénévoles sans passer par une assoc. Dans les deux cas, une fois auprès de la personne que tu accompagneras, fie-toi à ton coeur et à ta petite voix. Il n'y a pas de règle pour savoir ce qu'il faut dire ou non au sujet du reiki et comment tu vas pratiquer cet accompagnement.
Accompagner une personne en fin de vie, ça se vit avec le coeur et si le reiki "est en toi", alors la confiance en soi et en lui fera le reste sans avoir forcément à annoncer la "couleur".
Pour ceux qui iront jusqu'au bout de cet appel en eux, je vous souhaite d'avoir la chance de vivre de magnifiques leçons de vie avec les personnes en partance.
Je vais juste partager mon expérience d'accompagnement en fin de vie de personnes âgées en démence puisque c'est là que je travaille.
Je n'ai expliqué mes soins à aucun d'eux, tout s'est fait dans le ressenti et dans une sorte de "connexion" entre eux et moi. Ces personnes n'étaient, en général, pas dans la possibilité de comprendre ce que mes mots auraient dit, par contre, le non-verbal passait trés bien.
A chaque fois, j'ai "parlé" à ces personnes en pensées et dans l'intention claire de donner en leur laissant le libre arbitre de prendre ou pas. J'ai eu des gestes simples, pris leurs mains, chantonné, parlé avec des mots qui venaient seuls, etc.. il n'y a pas de règle, sauf celle du respect, de l'accompagnement et de l'humilité de n'être qu'une personne accompagnante, prenant du temps et donnant ce que l'autre était capable de prendre.
Il me semble très important que celui qui veut aller auprès de personnes sur le départ soit clair avec lui-même. Quelle est la raison fondamentale qui le pousse à y aller ? La fin de vie n'est pas toujours facile, elle peut être choquante, déstabilisante, triste, dans la révolte etc... personne ne peut jamais savoir à l'avance, il n'y a pas de généralité. Il faut savoir tout ça, s'y préparer et savoir qu'on est beaucoup et peu de chose à la fois quand on prend le temps de tenir la main. Beaucoup : parce que parfois, la famille n'est pas présente pour x raisons et que le personnel soignant n'a pas le temps... Peu : parce qu'on ne remplace pas les êtres proches et aimés que la personne pourrait souhaiter autour d'elle à ce moment-là.
La première démarche est donc de bien comprendre qu'on accompagne quelqu'un à la mort et quelle est sa propre position face à ce "moment de la vie".
Loin de moi l'idée de vous décourager, tout au plus de vous faire confirmer ou recentrer votre intention dans cet accompagnement.
Quelle est la raison de votre approche ?
Etes-vous prêts/es à aller jusqu'au bout ?
Etes-vous prêts/es à voir quelqu'un s'en aller sous vos mains, vos yeux ?
Et si vous accompagnez quelqu'un durant un moment, si une partie d'affectif se met en jeu, comment allez-vous vivre ce moment ?
Si ces réflexions et d'autres auxquelles vous aurez pensé vous paraissent simples et claires, alors allez-y, sinon, prenez encore un peu de temps. Pensez à vous et définissez bien ce que vous êtes prêts à vivre ou non dans ces accompagnements nobles mais parfois difficiles et qui vont, en tous cas, laisser des souvenirs à jamais au fond de votre coeur.
Pour terminer et répondre en bloc à tes questions, Ange, soit tu peux t'approcher d'une association qui va te proposer une formation et la pratique répondra d'elle-même à tes questions, soit..... tu vas directement entrer dans un service de soins pal qui accueillet des bénévoles sans passer par une assoc. Dans les deux cas, une fois auprès de la personne que tu accompagneras, fie-toi à ton coeur et à ta petite voix. Il n'y a pas de règle pour savoir ce qu'il faut dire ou non au sujet du reiki et comment tu vas pratiquer cet accompagnement.
Accompagner une personne en fin de vie, ça se vit avec le coeur et si le reiki "est en toi", alors la confiance en soi et en lui fera le reste sans avoir forcément à annoncer la "couleur".
Pour ceux qui iront jusqu'au bout de cet appel en eux, je vous souhaite d'avoir la chance de vivre de magnifiques leçons de vie avec les personnes en partance.