La mort

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Martine
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Re: La mort

Message par Martine »

Bonjour Francesca,

Comme tu as raison. Après 4 ans en psycho-gériatrie, la mort est souvent venue chercher ceux avec qui j'avais partagé un moment magique, un moment de vie.

On ne s'habitue pas à la mort, elle est à chaque fois différente et nos ressentis aussi. Même quand elle prend ceux qui ont fait un long chemin, qui sont fatigués de vivre, elle laisse une tristesse.

Le rôdage ? non, je n'y crois pas non plus, tout au plus, on apprivoise petit à petit ces moments difficiles qui nous mettent face à la tristesse du définitif, mais aussi face à nos peurs de partir, face à nos peurs de voir partir ceux qu'on aime.

Durant ces 4 ans, j'ai appris que la mort faisait partie intégrante de la vie. Un cycle qui voit partir ceux qui ont fait leur temps, qui on "rempli" ou non leur "contrat". C'est ainsi, une vie commence, une vie se termine. Je n'ai pas moins peur, pas moins de tristesse, parfois même des colères ou des révoltes. Ce qui a changé, c'est mon regard sur la mort. Les ressentis, je les laisse être et passer. Show must go on, a-t-on l'habitude de dire. Mais finalement oui, la vie continue, et ceux qui s'en vont, j'en suis maintenant persuadée, ne voudraient pas qu'on les pleure trop longtemps. Mon expérience s'est enrichie durant ces 4 années, même si c'était avec des personnes qui avaient "vécu", elle n'en reste pas moins difficile parfois.

J'ai choisi de laisser vivre mes émotions, parfois je rentre à la maison en pleurant cette petite mamy qui chantait et qui m'apportait tant, parfois la tristesse est présente mais ne va pas jusqu'aux larmes. Avec le temps, j'ai appris à accompagner et à respecter.

Dans un mois, c'est un tout nouvel environnement que je vais cotoyer, et là, la mort ne viendra pas chercher des personnes âgées, mais des enfants. Heureusement, pas tous. Certains s'en iront, d'autre gagneront le combat. Je ne sais pas si je suis prête à ça, je sais juste que mon chemin passe par là. Comment je vais vivre ces moments là ? Aucune idée, j'ai quelques repères qui vont m'y aider, mais aucune certitude, à part celle de respecter le chemin unique de celui qui vit la maladie, la guérison ou la mort.

Francesca, j'entends ta tristesse et juste pour aujourd'hui, juste pour elle, j'ouvre les bras et t'offre cette tendresse qui fait ressentir si fort ce vide de la vie s'en va (^ >:D< ^)

*î* @>- *î*
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Tara
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Re: La mort

Message par Tara »

Quand j'avais 14 ans, j'aimais aller le week end dans la maison de retraite près de chez moi tenir compagnie aux personnes âgées. Pour moi c'était tous des papis et des mamies. Un matin je suis arrivée et le lit d'un de "mes petits papi" était vide. Je l'aimais beaucoup, il était très drôle et adorait jouer du violon mais n'avait jamais pu m'en jouer un morceau à cause de sa maladie et de sa fatigue. J'avais envie d'avoir de la peine mais j'ai regardé le lit vide encore et ce fut comme si je l'entendais jouer. L'air était très gai. Pour moi il n'était déjà plus ici.
Je ne suis jamais retourné par la suite dans cette maison de retraite. Je crois que j'avais trouvé ce que j'étais venu chercher. Je ne me souviens pas du prénom de cet homme, mais j'entends encore son violon qui chante. >B<
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francesca etoile
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Re: La mort

Message par francesca etoile »

Merci Martine pour tes écris, j'ai été très émue à la lecture de ton message que je n'ai pas pu y répondre dans l'immédiat .
J'ai bien du mal à m'exprimer car les mots me manque..

Je t'offre cependant toute mes pensées positives pour le nouveau chemin que tu vas prendre et je souhaiterais si tu en as envie partager tes ressentis sur la suite de ton expérience.
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André Baechler
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Re: La mort

Message par André Baechler »

Bonjour :O:
francesca etoile a écrit :Je travaille en gériatrie depuis moins d'un an et les fins de vies, je ne les vis pas toujours bien, surtout quand je me suis attachée aux personnes.
Je rebondis sur tes paroles pour en revenir à une notion souvent évoquée en présence d'êtres en fin de vie. Il s'agit de la question de l'attachement. En effet, toutes les théories prônées en soins palliatifs comme en gériatrie mettent en garde contre les dangers de l'attachement. On recommande toujours vivement de se protéger, de ne pas s'attacher, un peu comme s'il fallait revêtir un préservatif émotionnel géant avant d'approcher les êtres partants ^^ J'ai eu l'occasion durant plusieurs années d'observer de jeunes médecins stagiaires totalement désemparés lorsqu'il était question d'entrer dans la chambre d'un patient en fin de vie. Certains d'entres eux m'ont même demandé comment je faisais pour me protéger, pour ne pas risquer de m'attacher.

Je pense que l'on évoque le problème à l'envers. J'ai pour ma part ouvert mon coeur sans restriction à bon nombre de personnes décédées aujourd'hui, mais toujours dans la conscience que celles-ci s'apprêtaient à partir et que je les voyais peut-être pour la dernière fois. En étant clair dès le départ, je vivais donc pleinement l'instant présent et malgré l'intensité des liens qui se créaient, je savais à chaque instant qu'ils ne dureraient pas.

Sans doute confondons-nous bien souvent amour et attachement. Je suis persuadé que l'on peut ouvrir son coeur inconditionnellement sans pour autant s'attacher. Personnellement, je n'ai pas souvenir de m'être attaché, que ce soit dans le contexte des soins palliatifs ou plus globalement dans celui de mes rapports avec l'être humain en général.

Finalement le fait de côtoyer des personnes en fin de vie est sans doute la meilleure manière d'apprivoiser l'impermanence de notre condition humaine. Du temps que nous considérons la mort comme une injustice, il nous est impossible de vivre pleinement puisqu'une part de nous tente de faire de notre existence une fin en soi.

¦3¦
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sam
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Re: La mort

Message par sam »

Bonsoir

J'ai été 'confrontée' à plusieurs reprises, à la mort d'un être cher.

A chaque fois, cela a été une étape très difficile, douloureuse, passant du chagrin à la révolte, à la colère, à la 'rage' de survivre moi, quoi qu'il m'en coûte, pour 'maintenir la mort en échec', pour que, quelque part, la mort ne gagne pas 2 fois : la première, en ayant emporté un être que j'aimais ; la seconde, en m'emportant moi, si je n'arrivais pas à lutter, et in fine, à ... 'survivre'...

Puis, enfin, enfin, après de nombreux mois de lutte, de véritable combat, contre 'l'injustice', contre l'absence, contre mon chagrin, contre ce sentiment de quasi absolue solitude, j'ai pu, enfin, 'intégrer' ces disparitions, les faire miennes, les ressentir au fond de moi, non plus dans la colère, mais dans la paix, dans mon coeur, juste avec ... Amour.
Peut-être parce qu'à ce moment-là, enfin, j'ai pu baisser les armes et ... faire confiance ...

Ma mort, la fin de 'ma vie-ci', est la seule chose dont je sois sûre et certaine, ici bas.
Et cette certitude m'est 'nécessaire', elle m'aide à faire mes choix, pas avec un éclairage négatif, que du contraire ! Cela m'aide à définir les choses importantes pour moi, celles auxquelles je veux consacrer du temps et de l'énergie. Ca ne m'empêche pas d'être parfois dans le brouillard, de perdre les pédales de temps en temps, mais cela donne le sens général, l'orientation globale de ce que je veux pouvoir regarder comme ayant été 'ma vie', le jour où sera venu le moment de passer à autre chose, ailleurs, dans d'autres dimensions.

J'espère seulement avoir le temps de 'mettre à l'abri' ceux qui dépendent de moi.

Ma propre mort, pour l'instant, ne m'effraie pas. J'ai peur de l'âge, de la souffrance, de devoir 'laisser' cette vie que j'aime, ceux que j'aime, ça oui.
Ok, c'est clair, on en reparlera le jour où le moment sera venu, je serai probablement, certainement même ;) , beaucoup moins sûre de moi que je ne le suis aujourd'hui, car il y a quand même à faire un énorme pas dans un inconnu complet. Mais, au jour d'aujourd'hui, je me dis que ce jour-là, JE SAURAI, JE COMPRENDRAI, pendant un instant seulement peut-être, mais qu'à cet instant-là, toutes les pièces du puzzle se mettront ensemble, et que tout ce à quoi je n'aurai pas pu trouver de sens ici et maintenant, trouvera sa signification ce jour-là, et que LA LUMIERE SERA.

J'espère passer encore de nombreuses années sur cette (o) où je me sens si bien, pour pouvoir continuer à évoluer, progresser, cheminer, encore et encore. J'espère aussi trouver en moi ce qui m'aidera à construire qui je suis, ce que je suis, ce pourquoi et ce pour quoi je suis ici sur terre, ce pour quoi, ce pourquoi je devrai la quitter et ce comment je pourrai aborder le passage vers l'autre vie 'là-bas' avec confiance.



sam
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Tara
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Re: La mort

Message par Tara »

Coucou, bonsoir !

Je ne sais pas si l'expérience tentera quelques uns d'entre vous mais ce que je voudrais vous proposer ici c'est un petit exercice collectif auquel nous nous livrons volontiers mes amis et moi.

Imaginez que vous partiez en vacances ou vous voulez avec la somme d'argent que vous voulez.
Vous y êtes ? Attention, vous avez 1 minute pour faire fantasmer votre imagination ...
1.2.3 partez .....

Non, non, j'en vois qui trichent et veulent lire la suite avant de faire l'exercice.
On recommence.
1.2.3 partez !

..........


Plutôt facile non ?
Non , je ne vous ai pas pris pour des bleus, c'était juste un échauffement !

Maintenant, respirez !

Imaginez votre mort.
Dites ici comment vous voudriez mourir.
Pas de lutins, de fées, de lumière éblouissante qui n'éblouit pas ,etc. ..
Juste comment vous imaginez que vous allez mourir.
Oui, c'est un peu plus dur et un peu moins marrant, mais on partage tous ici beaucoup de choses non?
Ce n'est pas un test psychologique, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse.
Essayez, et si vous le voulez bien, partagez ici à l'écrit avec nous votre vision de votre mort. >B<
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Marie-Laure
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Re: La mort

Message par Marie-Laure »

Adieu vous tous,
(Ce n'est ni un départ définitif, ni d'une remise à Dieu, juste une salutation amicale :p )

Ma mère étant la plus jeune dans sa famille, arrivée très longtemps après ses frère et soeur, nous avons eu pas de grands-parents, ou alors très vieux, des oncles et tantes plutôt âgés et des cousin(e)s presque de l'âge de nos parents ... La mort était alors, pour nous enfants, la fin de la vieillesse ou de la maladie, les disputes de successions et, plus heureux, presque systématiquement l'annonce d'une nouvelle naissance.

C'est avec le décès de mon frère ainé (pas 20 ans) et de plusieurs de ses amis, que tout a changé.
Révolte et incompréhension : comment et pourquoi mourir si jeune, avec plein de projets, alors que d'autres souhaitent partir et sont bloqués là ? pourquoi nous laisser si désemparés face à notre chagrin, à celui de nos parents, leur colère et leur enfermement ? pourquoi tout d'un coup la famille éclate ?
Et finalement (après quelques années de recul), j'ai compris que ce devait être son choix. Parti, sans souffrance, en pratiquant l'activité qu'il aimait, dans les montagnes qu'il chérissait, enterré dans le cimetière qu'il avait choisi ... comme si c'était déjà organisé.
Depuis, je vois ces départs vraiment différemment. Ces dernières années, j'ai acquis la certitude que les proches qui sont partis en avait fait le choix, ils ont su que c'était le moment et se sont éteints apaisés, dans un sommeil ou un sourire.

Alors Tara, pour répondre à ton petit exercice : je ne me suis jamais imaginé ma mort, je ne crois pas la craindre, et j'aimerais qu'elle soit une transition dans la douceur ¦| ... un samedi :D au soleil ¦D dans la neige :E)

Marie-Laure
>B< ¦3¦

J'avais oublié :
André a écrit :Je rebondis sur tes paroles pour en revenir à une notion souvent évoquée en milieu de fin de vie.
... milieu de fin de vie :) ... ok, c'était juste pour taquiner et souligner qu'il y avait toujours trouver une occasion de sourire :)
Modifié en dernier par Marie-Laure le 12.10.2011 23h24, modifié 1 fois.
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Martine
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La mort

Message par Martine »

Tara, je ne vois absolument pas où tu veux en venir et à quoi sert ce jeu.

Je dois avoir quelques petits trucs coincés ici ou là, je trouve même que ça frôle le sordide.

Et pourtant, j'ai énormément avancé avec l'idée de la mort. Pour moi et pour les autres. Je pense également aux différences entre les cultures, dans certains endroits de la terre, les cérémonies pour un mort sont des fêtes. Là on conçoit que la mort n'est qu'un passage, que l'aprés est beau etc..

Bref, malgré tout ça, je ne comprends pas bien quel est le but de ce "jeu".

Douce nuit
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André Baechler
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Re: La mort

Message par André Baechler »

Bonjour :O:
Tara a écrit :Imaginez votre mort.
Dites ici comment vous voudriez mourir.
Pas de lutins, de fées, de lumière éblouissante qui n'éblouit pas ,etc. ..
Juste comment vous imaginez que vous allez mourir.
Oui, c'est un peu plus dur et un peu moins marrant, mais on partage tous ici beaucoup de choses non?
Désolé, mais je ne vois pas trop non plus l'intérêt de la chose, raison pour laquelle je me suis permis de retirer tes derniers messages que je trouvais lourds et insistants. Je ne souhaite pas que ce sujet jusque là riche en expériences et points de vue deviennent un lieu de délires et de fantasmes macabres.

¦3¦
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Tara
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Re: La mort

Message par Tara »

Bonjour,

Je trouve vos réactions tout à fait normales Martine et André.
Permettez avant que j'aille plus loin que je salue avec respect tout particulièrement Marie-Laure qui la première s'est essayée à cet exercice peu commun je dois l'admettre.

Une proposition n'est pas un engagement, aussi en l'absence de réponse j'aurai tout de même répondu ce qui suit:
J'ai pratiqué ce "jeu" avec de nombreuses personnes et tout comme moi, vous seriez surpris des réponses.
Elles ne sont jamais sordides, bien au contraire. La plupart du temps les gens sont un peu évasifs tout d'abord puis se rendent comptent qu'ils ne savent pas, n'y ont jamais pensé. Pour ceux qui s'y essaient jusqu'au bout les réponses se ressemblent à peu près toutes avec quelques variantes selon la personnalité.
Personne ne rêve de souffrance ni de choses morbides. Ceux qui la désirent la rattachent à une religion dans le but de racheter des péchés, mais cet exercice ne tient compte d'aucune religion.
Il arrive que certains désirent une mort soudaine afin justement d'éviter de souffrir et préfèrent que "ça passe vite" (ceux là trouvent que la crise cardiaque est un bon remède), il y a les héros qui voudraient jusqu'au dernier instant se prouver quelque chose. Mais personne, personne, ne rêve de souffrance.

La plus part du temps les participants de cet exercice s'écoutent les uns les autres et chacun se rend compte qu'il envie sa mort comme il est entrain de vivre, encore un effet miroir dont parle Martine. Se faisant avec les mots, chacun apprivoise ce qui est caché en lui et se permet à cet instant de se redécouvrir.
Répondre à la question : Comment voudrais-je mourir c'est apprivoiser une peur. Car l'on se pose rarement ce genre de question.
Cela n'a aucune importance que vous répondiez sur ce post à cette question. Mais si vous vous attachez à y répondre à vous même alors vous verrez que tout prend une autre dimension y compris lorsque vous avec à faire face au décès d'un être cher à votre coeur.

Il y a quelques dizaines d'années de cela il aurait été impensable d'organiser à l'avance les obsèques comme certains le font aujourd'hui, cela aurait été très mal vu, tabou. Vous n'êtes pas obligé d'être tabou envers vous.
Marie-Laure a écrit :Et finalement (après quelques années de recul), j'ai compris que ce devait être son choix. Parti, sans souffrance, en pratiquant l'activité qu'il aimait, dans les montagnes qu'il chérissait, enterré dans le cimetière qu'il avait choisi ... comme si c'était déjà organisé.
Oui, merci Marie-Laure c'est très important ce que tu viens de dire : Comme si c'était organisé, son choix.

Moi voyez-vous j'ai mis du temps à répondre à cette question. Au début je n'arrivais pas du tout à m'imaginer. Maintenant je sais.
J'aimerais mourir aux cotés de l'homme que j'aime, j'aimerais sentir à son contact la chaleur de sa peau, me rendre compte quelques secondes ou heures avant que je vais mourir, prendre une grande inspiration et sentir la mort m'emporter en la regardant, et pardonnez moi si je vous choque, mais je suis certaine que cet instant doit être magnifique. Mais finalement peu m'importe que ce soit dans mon lit ou ailleurs. Je voudrai mourir parce que je serai une dame âgée (mais pas trop) qui aura assez vécu et que ce sera l'heure de rentrer.

Voilà, j'espère ne pas avoir été outrageante car tel n'est pas mon but et que vous aussi ce jeu vous emmènera bien loin sur le sentir de la vie. (L)

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