Coucou à tous, même si le sujet est assez "vieux" je me permets, en tant que nouvel arrivant, de le dépoussiérer quelque peu, car il m'a fort passionné.
Si je devais définir l'amour, ça serait sous plusieurs degrés fondamentaux, comme je l'ai vécu.
Depuis mes 4/5 ans et mes souvenirs, je sais que je suis attiré par les garçons. Lorsque j'ai eu cette révélation, je ne pouvais rien comprendre bien évidemment, c'est le temps qui a fait son oeuvre
Puis vers 16 ans, au mois de septembre, ma 1ère expérience eut lieu. Mes rêves, mes envies, mes pulsions, mes idées : tout s'est envolé. Je me suis retrouvé comme lacéré entre la morale, l'éducation de mes parents, les modèles qu'ils m'avaient appris d'un côté, puis de l'autre, mes plaisirs, ce que j'avais envie, ce que j'aimais, ma facon de me libérer de ces poids. Il n'en fut malheureusement rien. Une longue période de stress intense allait alors commencer : je réalisais que je n'étais pas comme les autres, je pensais que si je continuais dans ce sens là, j'allais droit au désastre : délaissé par mes parents, seul, abandonné, prisonnier. J'ai donc, à ce moment-là, malheureusement choisi la plus sage des décisions, n'en parler à personne, me renfermer, rester muet.
Cette période dura jusqu'à mes 19 ans : période de grand fast, de lâcher-prise complet et dans tous les domaines avec la réalité, mensonge aux parents, à l'entourage, aux amis "scolaires". J'allais tenter de devenir moi-même, par petites touches, simple, délirant, fun, extraverti (complètement le contraire auparavant
') Tout ceci a été possible grâce à ma chère et tendre voiture : bien plus facile de sortir le samedi soir en boite exclusivement gay bien-sûr, au sauna, dans un bar, ou autre. Cette période très intense de ma vie pris fin pour mes 21 ans environ, et de la faute exclusive à ma mère. Malheureusement, je me suis retrouvé nez à nez avec une voiture, cette dernière en tort complet m'écrasa. Je n'ai rien eu heureusement, mais j'avais perdu la seule façon de pouvoir me déplacer (mes parents vivent à 20km de Limoges, en pleine campagne) Tout s'écroula peu à peu, je suis tombé au chômage, je recommençais à me renfermer, à tout rejeter.
Et à ce moment précis, j'ai bien été obligé, avec le recul, d'admettre que quelque chose veillait sur moi (échec de Ts en octobre, j'épargne les détails
) Mon père travaillait en Auvergne, à 200km donc de chez-moi, revenait les week-end. Il m'a purement proposé de m'installer avec lui, là-bas, pour chercher du travail, ou bien me faire travailler (dans la photographie, la vente, les expositions de porcelaine) Je vous avoue que j'ai foncé, la raison, je ne la connaissais pas à l'époque, mais ma petite voix me disais : pars tu ne regretteras rien : cela remonte à 2002.
J'ai donc travaillé avec lui, 9 mois, puis ai trouvé un emploi de croupier dans un casino de là-bas (employé de jeux si vous préférez
)
J'ai attendu et ai serré les dents très très fort (les premiers temps étaient durs, je ne savais pas gérer un budget et autre) pendant exactement 3 années.
La fin de mon histoire arrive : en 2005 donc, j'ai croisé un garçon extraordinaire qui m'a apporté tout ce dont j'avais besoin. Amour, respect, instinct protecteur, confident. Il m'a donné cette force, celle de m'assumer auprès de mes proches. Je voulais avoir une épaule pour me rattraper, en cas de chute, car j'ai bien chuté ce jour-là : une semaine d'arrêt maladie, je fus à 40 degrés de fièvre pendant 3/4 jours lol. Depuis cette fois, plus jamais je ne fus malade une nouvelle fois, même pas un rhume, rien.
Et je suis heureux, comme jamais, notre vie est belle, avec cet amour réciproque sans ombre, que je rêvais étant petit.
Il a beau avoir 30 ans de plus que moi, la société ne m'a tellement pas aidé à m'assumer, que ceux qui ne sont pas d’accord, je m'en moque légèrement, çà me passe au-dessus et c'est très bien comme ça
Moralité de l'histoire :
Il n'y a que ceux qui créent ces codes que sont les sentiments qui croient qu'un amour est limité. Cela est faux, il doit être universel, et sans arrières pensées et sans compromis.
Bien à tous, et merci d'avoir un jour créé ce forum : je me sens vraiment dans mon élément à l'intérieur.