Justine a écrit :Quelle belle histoire Mahaut ! Je rejoins également Santolin qui rappelle qu'il est important de conserver son jardin secret et de ne pas vouloir sombrer dans le fusionnel, au risque de se perdre. Je trouve l'obligation de tout se dire emprisonnante.
Oui, ça existe! Chaque relation est unique et plus on s'autorise à l'explorer librement, plus celle-ci s'épanouit
Merci pour ce partage, Justine,
C'est exactement de cela qu'il s'agit : la beauté d'un amour qui n'a plus besoin de mots et d'attentions dès lors qu'il a été reçu, qu'il est devenu relation, qu'il a bâti des fondations, dans la liberté des coeurs qui s'offrent et se reçoivent sans obligation.
Entre nous, les amiours, il n'y a pas d'obligation de tout se dire, il y a la liberté, le choix librement consenti de ne pas laisser les non-dits ou les malentendus naître et pourrir ce qui est si beau et si libre.
Merci Justine, parce que grâce à toi, je peux mettre des mots sur la raison qui a fait ma véhémence dans une réponse sur un autre sujet.
Ce que tu vis, je le connaissais avec une amie d'enfance. Elle habitait Lyon, moi Liège, mais ni les kilomètres, ni les silences n'ont réussi à nous séparer... pendant 37 ans...
Puis la vie nous a fait prendre des directions différentes, et nous sommes restées 4 ans sans nous voir, ni nous écrire. Nous étions sûres que rien ne pouvait nous séparer, nous n'avons pas arrosé notre jardin.
Pendant cette période, sans nous en rendre compte, nous ne parlions plus d'un même coeur. Et les blessures que nous avions au coeur ont laissé les malentendus nous séparer.
Quand je pense à elle, c'est encore avec énormément de tristesse devant un gâchis que nous aurions pu éviter simplement en nous disant, de temps en temps, l'une à l'autre.
Noël est l'anniversaire de notre rencontre, il y a 41 ans, et celui d'une lettre assassine qui a consommé la faille.
Depuis deux ans, à Noël, et le 13 juillet : jour de sa fête et de mon anniversaire, nous nous écrivons, nous disons que nous sommes encore là, pensant à l'autre, mais c'est fragile et de loin... parce que, pour la respecter, je ne sais plus comment lui parler, et qu'elle ne sait plus comment me dire qu'au-delà de cette lettre, elle pense encore à moi...
Je crois que c'est pour cela que je suis si sûre que, s'il est évident que nous devons laisser à l'autre le choix de se manifester ou non, et de garder un jardin secret, il est aussi nécessaire d'arroser les fleurs de l'amitié... au moins de temps en temps... partager des choses essentielles et nourrir la relation... et ne pas laisser les malentendus passer sans se parler...
Merci Justine,
Je t'embrasse toout doux
M