Bonjour Sarah
Voilà qui est clairement exprimé. Ce que je peux peut-être juste ajouter c'est que, bien que des changements presque incroyables se passent chez certains, ils sont rarement ceux que l'on attend vraiment. Un peu comme si on imaginait que nous avons à avancer en faisant tomber petit à petit les dominos d'une gigantesque fresque qu'est le mieux être. On peut faire tomber n'importe lequel, il aura des incidences sur la suite de la fresque mais tant qu'on n'a pas fait tomber le tout premier, elle ne sera pas complète.
Et ce que j'ai pu observer jusqu'ici, c'est que le tout premier n'est pas forcément le plus visible, ni le plus grand. Il s'agit parfois d'un tout petit presque transparent aux yeux de tous, de soi-même et de l'entourage. Une petite pièce à laquelle on ne pense pas tellement ça "semble simple", etc..
Ma réponse ne concerne évidemment pas TCA en particulier, c'est une vision globale.
Quand on se pose des questions au sujet du reiki et des "miracles" dont il est parfois l'instigateur, on revient toujours au lâcher prise. Faire ou recevoir des soins et laisser avancer ce qui doit l'être à l'instant T. C'est parfois difficile à accepter, ça bouscule l'impatience ou juste le désir que celui/celle qu'on aime soit vite "mieux" et pourtant, la clé de l'énigme n'est pas toujours là où on la voudrait. La priorité de ce que l'on ne gère pas n'est pas toujours la même que celle qu'on attend.
J'ai accepté l'idée qu'il y a sans doute pas mal de dominos à faire tomber avant que celui de la carapace ou d'une protection quelconque que j'ai mise autour de moi s'en aille. Il en est peut-être de même pour ta petite princesse. Ce n'est évidemment qu'une supposition.
Et puis, en tant que mère, sommes-nous toujours le meilleur "canal" pour aller vers le mieux être de nos enfants ? Je ne suis pas si sûre. Même si nous avons bien avancé sur notre propre chemin, même si nous sommes bienveillantes sans être louves, aimantes sans être possessives, etc.. nous n'en restons pas moins mère et avons forcément une petite part de nous dans ce qui fait nos enfants. Il y a toujours un moment où notre vécu commun, l'éducation que nous leur donnons, les valeurs que nous tentons de transmettre, etc, entre en résonnance ... ou pas.
Quand mes enfants sont dans la tourmente, je peux essayer un moment de les aider avec tous mes "outils" et surtout avec tout mon amour. Mais quand l'engrenage qui grince est trop profondément installé, je me retire et confie mon enfant à quelqu'un d'autre pour aller un petit bout plus loin.
Dans le chemin de notre mieux-être personnel, aurions-nous accepté que nos mères soient nos "guides bienveillants" ? aurions-nous accepté de partager avec elle ce qui est si profondément présent ? Parfois, nos mal-être sont en lien avec notre éducation, nos valeurs, nos croyances et les loyautés nous font rester silencieux avec nos mères pour ne pas les froisser, les blesser, ou pour ne pas simplement claquer la porte. Il semble normal qu'il en soit de même pour nos enfants
Je me suis un peu égarée du sujet
. Sarah, ne prends pas pour personnel tout ce que je viens d'écrire, je m'adressais à toutes les mamans qui ont tellement envie d'aider leur enfant à aller mieux, ce qui est tellement légitime, d'ailleurs
.. Je pense juste que nous avons un bout de chemin à faire avec eux en accompagnante et une limite où nous avons le droit de les laisser aller seuls ou accompagnés de quelqu'un d'autre, au moins pour les quelques marches à gravir qui s'annoncent.
Et hop, une pirouette pour revenir sur le sujet
: nous (je dis nous parce qu'évidemment ça m'intéresse
) attendons un éventuel témoignage d'un praticien qui aurait une expérience à raconter au sujet des troubles du comportement alimentaire
Je me réjouis déjà de lire des pages et des pages sur ce sujet à mon retour du travail !
Belle journée