Comment éviter la dépendance du patient

Il existe de nombreuses manières de pratiquer un traitement de Reiki. Partagez ici toutes vos expériences et questionnements.
merlun

Comment éviter la dépendance du patient

Message par merlun »

Bonjour tout le monde!

C'est une question qui m'a toujours freiné pour me lancer dans une voie professionnelle.

En effet autant que le transfert est nécessaire en psychanalyse, je ne souhaite pas être le confesseur, prêtre des temps modernes, et encore moins être vu comme un guérisseur.
On vit dans une société où les gens veulent du rapide et de l'instantané. Hors ma conception de la guérison se fait du point de vue holistique...
Comment expliquez-vous à vos patients qu'ils ne doivent pas attendre de vous un miracle, mais qu'ils sont leur propre guérisseur ? Et surtout comment réagissez-vous à certaines demandes de la part de personnes qui se trouvent toujours en position " d'assistanat" ( je n'aime pas ce mot car je trouve qu'il a une consonance péjorative ! ) ?

Je me disais qu'en proposant le cycle de 4 séances, cela pouvait être une solution...

merci de vos expériences et de vos réflexions ;)
kathy
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Re: Comment éviter la dépendance du patient

Message par kathy »

bonjour,

Tu as intitulé ton message " Comment éviter la dépendance du patient" mais je trouve que son contenu ne correspond pas tout à fait ou en tout cas dépasse largement le titre. Je ne suis pas en capacité de te répondre mais j'aimerais compléter un peu ton post car ce thème m'intéresse et j'aurai plaisir à lire les contributions.

J'ai noté que tu utilises le terme de "patient", mais pas de "thérapeute". Est-ce volontaire ? pour moi il est difficile de dissocier les deux termes. En clair : si on a le patient d'un côté on a le thérapeute de l'autre, non ? En tout cas c'est sur ces bases que je fais les remarques qui suivent…

Je vois que revient fréquemment dans les sujets la questions de la dépendance du patient et quelque part aussi le souhait ou la crainte des praticiens (je ne sais pas trop quel terme utiliser) de ne pas trop s'engager dans la relation avec le patient (c'est à dire de ne pas être autre chose qu'un canal). Cela m'interroge : il semble y avoir concensus sur les effets des initiations, le besoin de parler et d'être écouté, d'être suivi par son enseignant. Je trouve alors normal que le patient puisse avoir ce type d'attente vis à vis de son thérapeute et pouvoir lui parler de ce qui se passe pour lui (et cela peut effectivement être intime). Je crois qu'entre "confesseur, prêtre des temps moderne" et "distance relationnelle" il y a place pour "l'écoute bienveillante" dès lors que l'on est dans une relation d'aide. L'énergie est puissante, elle a son intelligence propre (insaisissable) et fait toucher du doigt (remonter à la conscience) des blocages émotionnels ou des aspects méconnus de nous . Je crois que pour le patient, il est important de mettre des mots, de verbaliser, de ne pas rester seul face à ça. Il ne s'agit pas, me semble-t-il d'orienter, de conseiller le patient au niveau "du contenu", mais de lui permettre tout simplement "d'évacuer" et d'accompagner de façon sécurisante ses prises de conscience et de laisser le travail se faire entre les séances.

Il me semble que si on pose les choses clairement au départ, le patient est capable de dissocier le thérapeute de la thérapie, donc de ne pas "projeter" sur le thérapeute ce qui relève du soin Reiki et comprendre que ce qui se passe pour lui est indépendant de la personne du thérapeute. Donc quand tu écris "'comment expliquez vous à vos patient quils ne doivent pas attendre de vous un miracle mais qu'ils sont leur propres guérisseurs", je dirais que le recadrage doit se faire dans la distinction entre le thérapeute et la thérapie et que c'est de la thérapie qu'il ne faut pas attendre un miracle. La notion "de propres guérisseurs" ne me semble pas forcément facile à appréhender dans les premiers temps (on est habitué à des schémas ou on en s'en remet à des experts qui savent et nous pas). Pour moi personnellement, ce qui m'a le plus aidé, c'est de me dire que le Reiki stimule l'autoguérison et que plus j'accompagne le mouvement (dans l'écoute et la réceptivité) plus cela sera efficace et que cela relève de ma responsabilité et pas de celle du thérapeute.

Après sur le fait de la dépendance au sens strict : là aussi je ne comprends pas forcément tout. La question de la dépendance est selon moi par rapport au fait d'utiliser une tierce personne pour accéder à l'énergie universelle. C'est vrai qu' "assistanat" ça fait un peu péjoratif. Mais oui pourquoi ne pas admettre qu'à certains moments on n'a pas assez confiance en soi et qu'on a besoin de quelqu'un pour se rassurer, pour nous accompagner, pour lacher prise. Faut-il appeler ça pour autant "dépendance" ?… En randonnée, certains partent en exploration seuls et d'autres aiment avoir un guide même si chaque année ils font la même rando…sont-ils dépendants de leur guide ? Non je ne crois pas, ils se privent de vivre certaines expériences c'est tout.

Quand un "patient" se tourne vers le Reiki, il ne sait pas forcément très clairement vers quoi il va et pourquoi il y va et que ça peut mettre plus ou moins de temps avant de comprendre sa motivation profonde, d'accepter et de s'autoriser à se "prendre en main" (au sens de passer le cap de l'initiation).
Selon moi, ça fait partie du travail du "thérapeute" que d'accompagner sur les chemins de l'autonomie (que cela prenne un jour, dix, cent ou plus), qu'il faut avoir confiance en soi, dans sa posture, son discours, ses gestes thérapeutiques, en un mot être "un facilitateur".
Aucun acte thérapeutique n'est anodin. Le thérapeute Reiki ne peut pas se reduire à "un canal". Qu'il le veuille ou non il est engagé dans une relation "soignant-soigné" avec son patient. Cela me semble vrai qu'il s'agisse de Reiki ou de tout autre thérapie conventionnelle ou pas. Il faut donc avoir me semble-t-il à la fois une expertise technique et une maîtrise de la relation d'aide ( au sens Rogérien du terme).

Enfin, si l'on parle de dépendance du patient, ne faut-il pas aussi aborder - indépendamment de l'acte de transmission du Reiki - la question de ce que le thérapeute projette sur son patient (à partir de sa propre expérience), de ses propres craintes vis à vis de l'engagement relationnel, de ses propres peurs de ne pas savoir comment gérer ce que lui renvoie son patient…et que donc finalement le postulat de quatre soins est aussi sécurisant… pour le thérapeute (même si je pense qu'effectivement le cycle de 4 séances correspond à une réalité d'action du Reiki, mais cela n'a rien à voir avec le sujet de la dépendance).

Merlun, merci pour ce sujet. Mes commentaires prennent appui sur ton sujet; ce n'est pas une réponse que je te fais personnellement.
C'est toujours un grand bonheur pour moi de me balader parmi vous sur le forum et de vous lire ¦3¦ .

PS: Petit rappel me concernant, peu de recul sur la pratique du Reiki, juste quelques soins (plus de 4 en tout cas…). Ceci explique peut-être cela…et devra pondérer la portée de mes remarques ;) .
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André Baechler
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Re: Comment éviter la dépendance du patient

Message par André Baechler »

Bonjour :O:
merlun a écrit :En effet autant que le transfert est nécessaire en psychanalyse, je ne souhaite pas être le confesseur, prêtre des temps modernes, et encore moins être vu comme un guérisseur.
Malgré toutes les précautions que tu pourras prendre, tu n'auras jamais le contrôle de l'image que les gens pourront avoir de toi. L'important est de ne pas nourrir la dépendance et de ne pas te comporter en "sauveur", mais le reste ne t'appartient pas. Dans le contexte du Reiki, tu n'as bien évidemment pas à jouer ces rôles que tu décris, mais il est juste important d'être à l'écoute, afin d'accueillir certaines paroles que la personne traitée à parfois à déposer à l'issue d'un soin.

L'écoute, ça semble tellement évident ! Et pourtant pas toujours si simple... :\ L'écoute ne consiste pas à se mêler d'une situation ou de prétendre devoir apporter une solution ou des conseils, mais seulement à accueillir dans le respect et le non-jugement ce que la personne à besoin de déposer. Qui de vos amis sais réellement vous écouter ainsi, vous accueillir tel que vous êtes ?

La qualité d'écoute est importante, tant de personnes ont juste besoin d'être entendues. Je pense que cette qualité d'écoute (qui se développe au fil de la pratique) est importante lorsque l'on choisit de pratiquer le Reiki sur autrui. L'écoute doit être suivie également de la confidentialité, cela va de soi. Ce que les gens nous confient parfois est un grand cadeau que nous avons le devoir d'honorer par la confidentialité (c'est encore une des qualités indirectes de l'écoute). Voilà pour clore cette petite parenthèse sur l'écoute :)

Donc si une personne vous perçoit tel un gourou ou un magicien des temps modernes, ne nourrissez pas sa croyance et ramenez-la autant que possible à elle-même. Et si la situation vous pèse, expliquez-lui que vous n'êtes pas la personne qu'elle s'imagine et qu'il est préférable d'en rester là.
merlun a écrit :Et surtout comment réagissez-vous à certaines demandes de la part de personnes qui se trouvent toujours en position " d'assistanat" ( je n'aime pas ce mot car je trouve qu'il a une consonance péjorative ! ) ?
Je tente de les ramener à elles-mêmes, les plaçant face à leurs propres responsabilités. Si elles préfèrent se conforter dans leur rôle de victime, ces personnes ne reviennent en général pas et partent en recherche du prétendu thérapeute qui les entretiendra et les confortera dans cette position d'assistanat et de dépendance...

¦3¦
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Justine
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Re: Comment éviter la dépendance du patient

Message par Justine »

Bonjour, les limites ne sont effectivement pas faciles à établir. Le reiki n'est pas uniquement un acte consistant à canaliser l'énergie universelle pour la transmettre, et dans l'autre extrême, il ne faut pas déborder ou s'aventurer dans une psychothérapie... Je pense que le facteur humain est important, et comme le précise André, la capacité d'écoute fait partie intégrante du soin. Je constate à quel point les personnes que je reçois pour du reiki ont besoin de déposer, d'être entendues, dans le coeur et sans jugement (L). Je prévois donc toujours un temps pour cela, que j'y recours ou non.

Mais je ne me laisse pas non plus envahir par la personne, surtout si je sens qu'elle place des attentes en moi ou qu'elle attend de moi le miracle que les autres n'ont pas su lui donner. Il suffit simplement de recadrer et de rappeler que je suis là pour accompagner la personne sur son propre chemin de guérison, et non pour procéder à l'ablation de ses problèmes :p

Je remarque qu'en étant claire dès le départ, tout se passe bien et sans ambiguïté :) ^)
merlun

Re: Comment éviter la dépendance du patient

Message par merlun »

Merci à vous pour votre contribution mais je crains, effectivement que ma question ne reflète pas le contenu de mon message ;)
kathy a écrit :J'ai noté que tu utilises le terme de "patient", mais pas de "thérapeute". Est-ce volontaire ? pour moi il est difficile de dissocier les deux termes. En clair : si on a le patient d'un côté on a le thérapeute de l'autre, non ?
Pour toi il est difficile de dissocier les deux termes, mais pour celui ou celle qui a entendu parler "d'un type qui guérit avec ses mains", justement dans sa tête, il n'y a pas forcément cette notion de thérapie, d'investissement personnel, de travail, d'association, de recherche.
kathy a écrit :Cela m'interroge : il semble y avoir concensus sur les effets des initiations, le besoin de parler et d'être écouté, d'être suivi par son enseignant.
Il n'y avait pas dans ma question la notion d'initiation, ni même de Reiki ... mais Simplement : " j'ai mal et il parait que..."
... en gros, certaines personnes entendent parler de vous par bouche à oreille, mais pas dans le contexte de suivre une "thérapie", mais comme quelqu'un qui soulage... Et c'est là toute ma question, certaines personnes voient en vous LA solution!
kathy a écrit :...Mais oui pourquoi ne pas admettre qu'à certains moments on n'a pas assez confiance en soi et qu'on a besoin de quelqu'un pour se rassurer, pour nous accompagner, pour lacher prise. Faut-il appeler ça pour autant "dépendance" ?
... et bien oui dans beaucoup de cas il y a dépendance, mais encore une fois ma question n'était pas partie d'une thérapie Reiki, mais "soins par imposition des mains" en général. Dans ma région, le reiki, et autres pratiques holistiques sont inconnues, on connait seulement "le sorcier", "le guérisseur" etc... et je ne souhaite pas laisser tomber ces gens parce qu'ils sont enfermés dans des croyances!! D'ailleurs certaines personnes me demandent si je fais de la voyance, car par chez moi, on met tout dans le même panier :\

En gros voila, le but n'est pas de satisfaire "une clientèle" avide de new-age, développement personnel, toucher quantique, thérapie holistique, reiki, sophrologue en relation d'aide, etc...etc.. mais d'aider mr et mme tout le monde ;)

Merci pour ces contributions >:D<
kathy
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Re: Comment éviter la dépendance du patient

Message par kathy »

OK, OUPS…… non seulement j'ai rien compris, mais en plus j'ai l'impression de t'avoir un tantinet irrité.
Désolée, et pardon. ¦3¦ .
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Santolin
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Re: Comment éviter la dépendance du patient

Message par Santolin »

Bonjour :)
merlun a écrit :... et je ne souhaite pas laisser tomber ces gens parce qu'ils sont enfermés dans des croyances!!

... en gros, certaines personnes entendent parler de vous par bouche à oreille, mais pas dans le contexte de suivre une "thérapie", mais comme quelqu'un qui soulage... Et c'est là toute ma question, certaines personnes voient en vous LA solution!
Je ne crois pas qu'il s'agisse de "laisser tomber" qui que ce soit. De toute manière, tu ne pourras jamais aider qui que ce soit qui vient vers toi trouver le "sorcier" qui va lui retirer son mal. Peut-être dois-tu accepter simplement que tu ne peux pas, et que tu n'as pas d'obligation à aider ces personnes, qui ne cherchent en fait à travers toi qu'un faiseur de miracles.

J'ai le sentiment qu'il est surtout difficile pour toi de parler de tes outils. Je sais que ce n'est pas facile, mais avec le temps qui passe, on apprend à trouver les bons mots, sans pour autant tomber dans le new-age où dans les propos farfelus. Souvent les gens viennent pour la première fois avec un problème physique. Après une (ou quelques) séance(s), bon nombre d'entre eux vivent des mouvements intérieurs et s'ouvrent à l'idée de leur propre implication et responsabilité dans ce qu'ils vivent. Il m'arrive même parfois d'envoyer certaines personnes en questionnement sur le site d'André et ce forum, c'est l'occasion pour elles d'y lire des témoignages et d'y trouver des réponses simples.
kathy a écrit :Aucun acte thérapeutique n'est anodin. Le thérapeute Reiki ne peut pas se reduire à "un canal". Qu'il le veuille ou non il est engagé dans une relation "soignant-soigné" avec son patient. Cela me semble vrai qu'il s'agisse de Reiki ou de tout autre thérapie conventionnelle ou pas.
Je te rejoins Kathy :) Et comme le rappelle André, la capacité d'écoute est importante dans toute forme de thérapie.

Merci pour ce partage >B<
Modifié en dernier par Santolin le 06.07.2010 17h57, modifié 1 fois.
merlun

Re: Comment éviter la dépendance du patient

Message par merlun »

oups ;) pas du tout kathy, mais il est difficile sur le net ( tout du moins pour moi ) d'exprimer clairement mes idées ou mes questions...aucune agressivité dans mon post et je te remercie de ta réponse ;) , méa culpa, je suis pas aussi courageux que d'autres forumeurs pour détailler mes pensées, mes tes réponses sont sont tout à fait pertinentes et j'en prends bonnes notes ;)
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Martine
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Re: Comment éviter la dépendance du patient

Message par Martine »

Bonjour à tous,

voilà une question bien intéressante, Merlun, et je te remercie d'avoir abordé le sujet :)

En premier lieu, je partage tout à fait les avis et remarques de Kathy. On tente souvent de rester humble en ne cessant de dire que nous "ne sommes rien" dans le processus de guérison ou de mieux-être de l'autre, mais, il faut tout de même rester dans la réalité. Nous n'avons pas la responsabilité de ce qu'il/elle fera de sa vie, suite à un soin, mais il est tout de même important de relever que notre accueil, notre écoute, notre personnalité et tout ce que nous apportons dans la petite valise de notre coeur (pas de notre tête, l'ambition personnelle ne marche pas dans ce domaine ;) ) a son influence sur la personne en demande de soin. Ce n'est pas nourrir son égo que de le reconnaître. Ce n'est pas le fruit du hasard quand quelqu'un choisit de venir voir telle ou telle personne praticien de telle ou telle technique du mieux-être. Ceci ne veut pas dire qu'un thérapeute est meilleur qu'un autre, mais simplement qu'il y a des rencontres qui "doivent" avoir lieu.

Biensûr, nous n'avons pas la volonté d'intervenir de trop près, mais faire le choix d'accepter de donner un soin implique aussi que nous puissions représenter quelque chose aux yeux de l'autre. Comme le précise André, cette image que l'autre peut se faire de nous ne nous appartient pas. Ce qui est de notre totale responsabilité c'est de rester alligné avec notre Etre profond et donner ou recevoir ce qui correspond à notre "Légende Personnelle" (Merci M. Coehlo pour cette expression ;) )

Loin de moi de vouloir parler de "fausse modestie", tout simplement de ramener la réalité des faits à sa place. Si je ne veux avoir aucune responsabilité dans la vie d'une autre personne, si je désire avoir une distance si importante entre elle et moi, au point qu'elle en oublie pratiquement mon nom ou même le moment partagé, alors je ne propose pas ces soins. A l'inverse, si je propose le reiki à quelqu'un c'est bien parce que je crois en ses bienfaits et que j'espère que la personne voudra bien accepter de découvrir ce merveilleux "outil". De là, comme on offre un cadeau même sans attente, on laisse la possibilité à l'autre de dire Merci ou de montrer une certaine gratitude dans le geste que nous avons proposé. Le tout réside dans la limite de la démesure et c'est sûrement là, la question de base de ce sujet. Où se place la démesure ?

L'initiation au reiki, c'est une philosophie, une façon de mener sa vie. Le reiki permet d'apporter ses bienfaits à d'autres par les soins. Accepter ce partage, c'est forcément accepter que la personne partage elle aussi (en déposant ses mots-maux, en s'appuyant un léger instant sur ce qu'on peut lui apporter,comme une béquille provisoire, etc). Ensuite, à elle d'en faire quelque chose et c'est là qu'il est important de pouvoir poser clairement les limites de ces échanges que sont les soins.

Il m'est arrivé une fois de parler de troc à une personne qui ne comprenait pas bien que je n'étais pas une guérisseuse ou je ne sais quoi. J'avais beau lui expliquer que je ne détenais aucun pouvoir, elle me croyait "magique". J'ai fini par lui dire que nous faisions du troc durant un soin. Elle apportait une partie de ses peines ou douleurs devenues trop lourdes et que le reiki pouvait lui aider à les transformer, tout cela sans que j'aie aucun pouvoir sur cet échange autre que celui de transmettre le reiki.

Elle a semblé comprendre et depuis, je ne ressens plus cette lourdeur du pouvoir qu'elle voit en moi.

André Baechler a écrit :Je tente de les ramener à elles-mêmes, les plaçant face à leurs propres responsabilités. Si elles préfèrent se conforter dans leur rôle de victime, ces personnes ne reviennent en général pas et partent en recherche du prétendu thérapeute qui les entretiendra et les confortera dans cette position d'assistanat et de dépendance...
Concernant cette remarque d'André, il faut aussi reconnaître que certaines personnes ne "peuvent" pas se prendre en charge. Se sentent vivantes dans la douleur ou le mal-être. Tant qu'elles vont mal, leur entourage s'inquiéte, prend des nouvelles, les préserve etc.. mais qu'en serait-il si elles "guérissaient" ??

A nous de recadrer et comme le dit André, de les mettre face à elles-mêmes en leur expliquant que nous n'avons que le pouvoir de leur transmettre cette "Lumière" qu'est le reiki (ou autre soin) et qu'elles sont seules responsables de ce qu'elles en feront. Il m'est aussi arrivé que la personne reparte fâchée ou tout au moins bousculée ou même déçue, mais tant pi... c'est son choix, je le respecte. Elle trouvera plus loin le thérapeute qui lui conviendra ou qui acceptera de porter cette étiquette et les responsabilités qui vont avec.. personnellement, je refuse cette prise de pouvoir, même si on me l'offre sur un plateau.

Pour terminer, je ne sais pas si j'ai répondu à la question en titre en donnant mon avis, et j'ajouterais peut-être que si la personne demande de plus en plus de soins ou s'installe visiblement dans une routine qui pourrait ressembler à de la dépendance au reiki, je lui suggère de réfléchir à l'initiation 1 qui lui permettrait de se prendre en charge elle-même. Si elle semble dépendante d'une technique, je lui propose aussi de tenter une autre et si j'ai l'impression que ça ressemble à une dépendance personnelle, je lui propose également une autre technique "à l'essai" mais dans une thérapie que je ne propose pas et qui lui demanderait de s'adresser à une autre personne. Ceci dans l'idée de rompre cette routine ou de la mettre face à la réalité : elle s'accroche à un soin ou une personne mais les "miracles" auront lieu quand elle se prendra pas en charge elle-même.

Belle journée ensoleillée dans vos vies et vos coeurs :O:

@>- )Y( *î*
merlun

Re: Comment éviter la dépendance du patient

Message par merlun »

Bonjour

Merci Martine pour cette réponse et je crois que tu as touché du doigt quelque chose d'important:

Martine a écrit :
Ce n'est pas le fruit du hasard quand quelqu'un choisit de venir voir telle ou telle personne praticien de telle ou telle technique du mieux-être. Ceci ne veut pas dire qu'un thérapeute est meilleur qu'un autre, mais simplement qu'il y a des rencontres qui "doivent" avoir lieu.
J'ai sans doute cette peur et n'ai pas encore pris conscience que l'on attire vers soi les gens à qui on peu correspondre en tant que thérapeute.

Mais il y a une autre raison à cela c'est que je réagit pas encore en tant que praticien Reiki car j'y ai été seulement initié le 12 juin. Je me définis donc comme magnétiseur puis que je pratique le magnétisme à titre personnel depuis une vingtaine d'année, et l'image de celui-ci dans l'esprit des gens n'implique pas cette notion de travail, d'accord thérapeutique. L'image du magnétiseur chez beaucoup de monde notamment chez les personnes des anciennes générations, est celle du personnage très pieux, qui aurait reçu un don pour " guérir "

Je ne fuis pas ma responsabilité dans un soin, au contraire, ni celle du suivi mais je ne veut pas que les gens aient de moi l'image du magnétiseur décrite ci-dessus. Peut-être devrais-je abandonner cette étiquette mais pour laquelle? ...j'aime pas les étiquettes ;) .D'ailleurs celle-ci deviennent de + en + pompeuse :\

Merci a vous tous et a vous toutes pour le temps passé sur vos claviers >:D<
Verrouillé

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