Kotodamas et Reiki

[Aurélie]

Bonjour ,

Je viens de découvrir l'utilisation des Kotodamas, les sons que nous pouvons utiliser au 2ème degré. Je les trouve agréables et profonds. Qu'en pensez-vous?

Merci

[berengere]

Qu'est-ce que les kotodamas ? Jamais entendu parler que l'on pouvait utiliser "des sons" au 2ème degré?
Merci de m'éclairer
Bises

[André Baechler]

Bonjour

Les Kotodamas représentent l'essence des mots ainsi que leur signification. En provenance d'une ancienne tradition Shinto, ces sons d'une grande pureté sont composés de voyelles uniquement.

Les Kotodamas ne font pas partie des enseignements de base du Reiki. La pratique des Kotodamas dans le contexte du Reiki consiste à chanter les noms des symboles Reiki, amenant ainsi à ressentir de l'intérieur la vibration autant sonore qu'énergétique de chaque symbole.

J'ai eu personnellement l'occasion de chanter en groupe les symboles Reiki et je dois reconnaître que l'expérience est très forte au niveau vibratoire

[Sandrine]

Bonjour

En parallèle à ma pratique du reiki, je me suis intéressée récemment aux kototamas/kotodamas. Alors voici un peu plus d'informations, qu'il m'a été bien difficile à trouver, étant donné qu'il existe bien peu d'ouvrages traitant de ce sujet.

Kototama n'est pas, à proprement parler, une "nouvelle forme de reiki", mais plus précisément une "pratique associée". Si des lignes de sons, habituellement nommées kotodama par les praticiens de reiki sont désormais enseignées par certains enseignants de reiki, peu d'informations sont connues, tant sur leurs origines que sur leurs modalités de pratique et d'utilisation.

Kotodama ou kototama ? Kotodama est le terme actuellement employé dans les lignées "traditionnelles" de reiki pour désigner les lignes de sons qui ont été transmises depuis quelques années en occident.

Le kotodama est en quelque sorte l'équivalent japonais du mantra indien. Le mot kotodama désigne en japonais tout "mot de pouvoir". L'origine de ce terme est le kototama, une pratique du son très ancienne, renfermant un savoir ancestral sur les pouvoirs du son et de la parole, conservé sous le sceau du secret depuis des millénaires, et maintenant transmis par les Gardiens du Son de cette lignée.

Koto signifie "mot" et tama signifie "âme". Ainsi le mot kototama peut se traduire comme "mot-âme", ou encore "âme du mot". Les "mots-âmes" sont les sons purs qui cristallisent chaque vibration originelle que nous percevons ensuite en tant que sons, couleurs et formes, dans notre monde physique. Avant que toute manifestation soit perceptible dans le plan matériel, son essence vibre et résonne sur des plans plus subtils. Ainsi, chaque principe manifesté par le son, la couleur ou la forme, a un kototama, un "mot-âme", une vibration sacrée contenant son essence, et permettant sa manifestation. Ces "mots-âmes" ne sont pas liés à une langue particulière, ils sont le substrat vibratoire essentiel de toutes les langues. Ainsi, la maîtrise du kototama nous relie au sens originel des mots, indépendamment de leur langue.

Bien qu'ayant été conservé par le Japon, le principe de kototama n'est pas relié à une religion (le Shinto), à un pays (le Japon), ou à une langue (le japonais) : kototama désigne en fait le principe originel du son, les sons originels dont sont issus tous les mantras, dharanis, shingon, jumon, etc... Kototama est le nom donné au principe originel définissant les sons qui existaient bien avant que les langues apparaissent. Ce principe n'est pas japonais : c'est seulement sa clé qui a été conservée au Japon, mais une partie de ces sons purs a été conservée par les Hébreux, et une autre par les Celtes. Kototama désigne le principe de densification de l'énergie de l'intention vers la matière, par le vaisseau du son.

Les sons purs du Kototama sont littéralement les "atomes sonores" qui permettent à l'énergie source de se densifier suffisamment pour devenir atomes de matière. Les kototamas sont des "molécules sonores", assemblages de différents "atomes sonores" des sons purs. La différence principale entre kotodama, mantra, shingon, etc., et kototama est que dans le premier cas, les sons peuvent "charger" en énergie par une transmission de maître à élève, tandis que les kototamas, les mots-âmes, agissent directement sur l'énergie et la matière, étant leur source sonore. Koto-Tama est le principe permettant à cette énergie de s'incarner par le Son, Rei-Ki étant le principe permettant de relier notre propre énergie à l'abondance de cette énergie universelle.

La pratique des kotodamas nécessite bien sûr une transmission orale directe, afin de garantir au praticien une prononciation correcte ainsi que le respect de l'énergie dans laquelle il pratique. Le kototama enseigne que "le son naît du silence, se nourrit du silence, retourne au silence". Ainsi, dans la pratiques des kotodamas, le temps de silence doit être égal au temps de la pratique sonore. Si vous chantez des kotodamas durant une période, vous êtes sensés à rester à l'écoute du "vivant" dans l'instant présent, durant une période équivalente.

Voilà, j'espère avoir pu éclairer un peu plus vos lanternes sur le thème des kotodamas

[Mahaut]

Merci Sandrine, la chanteuse que je suis (aussi) entend bien profondément ce que tu dis et cela fait écho en moi avec des expériences très concrètes dans le cadre des chants liturgiques des églises byzantines dans la tradition desquelles je me situe...

J'avoue que, et toi aussi André, si vous connaissiez un lieu de transmission de cette tradition, j'y consacrerais volontiers une grande partie de mes vacances 2011... et je ne serais sûrement pas la seule...


Marianne

[katrafay]

Bonjour

Merci pour ce sujet qui me tient à coeur. Bien que n'ayant jamais suivi de stage pratique, je m'étais également passionné pour les kotodamas et voici ce que j'ai pu en retenir suite à quelques lectures.

Les kotodamas (mots ayant une âme) puisent leur origine dans le Shinto, de sorte qu'ils étaient en usage au Japon bien avant l'arrivée du bouddhisme. Ils sont dotés d'une force spirituelle. D'après les sources japonaises les plus anciennes, les kotodamas sont habités par les forces spirituelles des êtres de lumière. Ce qu'il y a de singulier, c'est qu'ils n'ont pas été conçus et écrits en langage courant. Récités normalement, ils ne produisent pas d'effet spécial sur leurs utilisateurs. C'est la prière rituelle (norito), le chant incantatoire (majinai uta) qui leur confèrent leur pouvoir.

Le Japon est réputé pour sa capacité d'assimilation d'éléments étrangers à sa propre civilisation. Les prêtres shinto par exemple ont emprunté de puissants instruments spirituels à la civilisation chinoise à son apogée qui, du reste, a servi de creuset au développement de la civilisation proprement japonaise. L'on ne sera donc pas étonné d'apprendre que l'on retrouve dans les kotodamas des caractères chinois et siddham, lus comme tels.

L'action des kotodama est analogue aux symboles reiki. Selon la conception des rituels d'initiation par Mikao Usui, la force reiki peut durablement être transmise sans kotodama. Autrement dit, à l'intérieur du système de guérison par l'énergie reiki au Japon, ou il existait et existe toujours plusieurs modalités d'initiation, le but recherché étant chaque fois différent, ou les rituels d'initiation ont été modifiés soit par Mikao Usui, soit par Chujiro Hayashi, mais sans entraîner une perte de qualité. Il en est des kotodamas comme des symboles reiki : chacun a des effets et des applications spécifiques. Les kotodamas élargissent de façon significative le champ des applications du système de guérison par l'énergie reiki.

Je vous souhaite de belles expériences vibratoires et sonores

[romuald]

Bonjour à tous

Merci pour ce sujet qui éveille en moi plein de curiosité.

Je viens de découvrir l'utilisation des Kotodamas

Peux-tu nous en dire plus de cette expérience Lilya, ainsi que vous autres qui avez eu l'occasion de chanter les kotodamas?

Merci par avance et au plaisir impatient de vous lire

[véro]

Bonjour, merci d'aborder ce sujet qui me tient particulièrement à coeur. J'ai eu l'occasion à plusieurs reprises de chanter les symboles reiki en kotodamas au sein d'un groupe et je dois reconnaître que l'expérience fût très puissante vibratoirement. Voici quelques explications qui m'ont été transmises à ce sujet, espérant qu'elles puissent vous éclairer

Bien qu'étant difficilement traduisible, kotodama signifie littéralement "l'esprit du mot". Il s'agit d'une pratique vocale chantée sur la base de phonèmes ou d'éléments phonétiques de la langue, permettant d'atteindre un état mystique ou spirituel. Les kotodamas sont des sons très puissants permettent d'harmoniser notre le monde physique et de l'unifier avec les éléments et l'univers (le divin, le "tout"). Le kotodama est souvent considéré comme le noyau des sons de l'univers. En le chantant, vous mettez en oeuvre les énergies spécifiques à une réharmonisation intérieure, vous reconnectant ainsi au divin en vous.

La pratique des kotodamas consiste à chanter les syllabes sacrées composées de voyelles uniquement. La puissance du kotodama résonne par les cordes vocales et transmet sa vibration autant par l'air environnant, que par le corps physique qui entre en résonance, ainsi que par l'esprit de la personne directement.

L'histoire de la pratique des kotodamas n'est pas tout à fait claire. Certains chercheurs prétendent qu'elle est d'origine shintoïste, tandis que d'autres la rattache au bouddhisme Shingon. Sans doute cette pratique est-elle originaire des deux courants. Certains affirment que Mikao Usui aurait enseigné les kotodamas comme une pratique spirituelle au deuxième niveau de reiki (Okuden), mais il n'en existe aucune preuve écrite. Ce qui est particulièrement fascinant, c'est la complémentarité de cette pratique avec les nombreuses pratiques de guérison qui se sont développées dans les débuts du Reiki, au début du vingtième siècle.

Voici en quelques lignes une manière simple de pratiquer les kotodamas conjointement au reiki. Asseyez-vous confortablement. Vous pouvez également adopter une posture classique zazen si vous y êtes familiarisé et si celle-ci vous est confortable. Placez les mains sur les genoux ou en position gassho. Respirez normalement par le nez et expirez les syllabes par la bouche. Celles-ci sont prononcées lentement et distinctement, avec une concentration totale, dans l'unité du corps et de l'esprit. Gardez l'esprit clair et l'intention pure. Pour chaque syllabe, l'inspiration se fait par le nez et la vocalisation par la bouche. Chaque son résonne vers l'extérieur pour tout l'univers.

Vous pouvez ainsi chanter les symboles reiki en ne prononçant que les voyelles et en séparant distinctement chaque syllabe. Un symbole complet est ainsi chanté sur une durée de 15 à 30 secondes. Soyez attentif à ne pas le faire trop rapidement et à laisser également du temps entre chaque symbole, car le silence intermédiaire est aussi important que le kotodama lui-même. A titre d'exemple, le premier symbole reiki est prononcé phonétiquement ainsi sur une durée d'approximativement 20 secondes : "... ooooo ... ouuuu ... eeiiii ...". Il est possible de répéter ainsi un symbole reiki en boucle, ou alors d'enchaîner différents symboles reiki. Il vous appartient de trouver votre propre tonalité et celle-ci amènera alors tout votre être dans un état vibratoire profond. Le kotodama aura également un effet puissant sur les personnes qui vous entourent ainsi que sur le lieu. Voici une autre manière de pratiquer les symboles reiki à travers la vibration sonore du kotodama.

J'espère que cette petite base (qui n'a pas la prétention d'être un enseignement!) vous permettra de partir à la découverte et de faire un premier pas vers la pratique des kotodamas, dans l'énergie du coeur

[Céline]

Bonjour

Merci pour la richesse de vos explications! Une amie m'avait parlé il y a un certain temps déjà de sa pratique des kotodamas et ceci m'avait interpelée. La puissance des sons m'a toujours attirée et j'ai la conviction que les kotodamas peuvent être très complémentaires au reiki. Je ne me vois pas chanter les symboles reiki en présence d'une personne que je traite, mais j'aimerais déjà aborder cette technique en "solitaire" dans un premier temps Et pourquoi pas poursuivre par la suite avec un stage d'initiation aux quotodamas?

A suivre...

[corinne]

Bonjour,

Merci Sandrine, Katrafay et Véro pour la richesse de vos explications. Tout cela me donne envie d'en savoir plus sur les kotodamas. Existe-t-il des formations ou des cours d'initiation aux kotodamas?