Reiki Forum

Bonjour à tous,

Merci pour ces échanges très riches (et merci aussi pour les explications de texte) qui m'ont aidé personnellement à regarder un peu mieux les choses en face.

Je crois que parfois on fait des choix de vie qui, comme le dit Alain, impactent les autres et dans ce cas, je ne pense pas qu’on puisse réellement échapper à la culpabilité.

Mais je pense qu’il faut l’accepter, l’accueillir et ne pas la combattre. Sinon on ouvre la porte aux tentatives plus ou moins conscientes de déculpabilisation qu’on met en œuvre, qui ne peuvent qu’aggraver la situation, créer une spirale sans fin dans la dynamique relationnelle et qui finalement sera destructrice pour tout le monde.

Je ne peux pas vouloir tout et son contraire : faire souffrir et en plus demander à l'autre de me comprendre et d'accepter mes choix car ça me serait plus facile à moi de les assumer. Ces choix ceux sont les miens. Ils font mal à l'autre… Vouloir minimiser ça, est un leurre. je pourrais prendre la question par tous les bouts , c'est ainsi. Alors quand je fais mille tentatives pour que l'autre soit moins malheureux... au final c'est moi que je cherche à rassurer et c'est l'autre que je piège.

Passer de la culpabilité à la responsabilité, l’assumer et s’aimer assez pour ne pas être en dépendance du regard ou du jugement de l’autre.

Pour moi c’est un peu ça l'enjeu. Mais cela reste plus facile à dire qu’à faire…

Bises.
Kathy

Et si l'on considérait tout simplement que tout est parfait dans l'univers ...

Bonjour

Merci pour la richesse et la diversité de vos échanges. Je partage pleinement l'idée que l'on ne lutte pas contre sa culpabilité. C'est seulement en l'apprivoisant, en découvrant ses rouages que l'on peut la désamorcer.

Il faut bien être conscient que la culpabilité découle d'un sentiment de puissance et de contrôle sur autrui (voilà qui va sans doute bousculer un peu ). Pour culpabiliser il faut admettre fondamentalement que le bonheur d'autrui repose sur soi, il faut croire que l'autre est incomplet sans nous, il faut le considérer comme une victime N'est-ce pas prétentieux...?

Dès l'instant où l'on admet que chaque être humain est entier et qu'il ne nous appartient pas de nous substituer à une part de lui, alors tout peut changer. Lorsque nous acceptons au plus profond de nous que le bonheur et le malheur appartiennent à chacun, la culpabilité se dissipe instantanément.

Notre responsabilité commence là où s'arrête celle d'autrui. Du temps que l'être humain aura la prétention de se croire indispensable au bonheur d'autrui, sa culpabilité fructifiera

André Baechler a écrit :Il faut bien être conscient que la culpabilité découle d'un sentiment de puissance et de contrôle sur autrui

Oui, c'est dérangeant tu as raison, mais tellement vrai.

André Baechler a écrit :Pour culpabiliser il faut admettre fondamentalement que le bonheur d'autrui repose sur soi, il faut croire que l'autre est incomplet sans nous, il faut le considérer comme une victime N'est-ce pas prétentieux...?

Prétentieux… et insidieux. Car le plus souvent on est au moins deux dans ce jeu-là.

Ce "fardeau", l'autre peut aussi nous le (re)mettre sur les épaules tous les matins en s'en remettant jour après jour "à notre toute puissance" comme vecteur unique de son bonheur ou de son malheur…
Pour ma part, c'est là que je dévisse, je courbe l'échine et …

Et si comme le suggère Tara, tout est parfait dans l'Univers… imaginons que c'est une occasion d'apprendre et d'expérimenter le prix de sa liberté.

Kathy

André Baechler a écrit :Pour culpabiliser il faut admettre fondamentalement que le bonheur d'autrui repose sur soi, il faut croire que l'autre est incomplet sans nous, il faut le considérer comme une victime ...

Lorsque nous acceptons au plus profond de nous que le bonheur et le malheur appartiennent à chacun, la culpabilité se dissipe instantanément.

Notre responsabilité commence là où s'arrête celle d'autrui. Du temps que l'être humain aura la prétention de se croire indispensable au bonheur d'autrui, sa culpabilité fructifiera

Effectivement, tes mots me bousculent un peu, André, et je te remercie d'avoir 'changé la caméra de place', cela me permet d'envisager les choses sous ce nouvel angle, qui ne m'avait pas effleuré jusqu'ici ...

Je pensais que 'culpabilité' rimait avec 'moi, méchante, égoïste, intolérante, etc, etc, etc'.
C'était moi le vilain petit monstre noir, trop imbu de sa propre personne pour 'écouter' suffisamment l'autre et accepter 'des compromis'.
Mais c'est clair maintenant, que c'était AUSSI, m'accorder beaucoup trop d'importance par rapport à l'évolution et au ressenti de l'Autre ; c'était réduire l'Autre au triste rôle d'être 'ma' victime, ou victime de moi, comme on voudra, en oubliant 'un peu' la liberté de l'Autre de réagir à sa manière, selon son propre désir et ses aspirations.
Je ne pensais pas, ne ressentais pas cela comme m'estimant indispensable au bonheur d'autrui, juste responsable ou coupable de son 'malheur', ce qui est en effet, bien réducteur pour l'Autre, et bien 'égotique' pour moi ...

Merci pour ce nouvel éclairage, qui me rend tout d'un coup, bien .... légère

Coucou

André Baechler a écrit : C'est seulement en l'apprivoisant (la culpabilité), en découvrant ses rouages que l'on peut la désamorcer.../... Lorsque nous acceptons au plus profond de nous que le bonheur et le malheur appartiennent à chacun, la culpabilité se dissipe instantanément.

Oh! mais quel coup de théâtre (ö) A croire que les prismes de la lanterne du phare ont été passées à la panosse parce que le faisceau lumineux envoie drôlement bien, et drôlement loin

A méditer sous un jour nouveau, et avec un grand sourire ...

Passer par une autre porte.

C'est plus facile à dire qu'à mettre en pratique mais si l'autre reste sourd, c'est son droit. Et si les appels au secours ont pour but s'éveiller sa culpabilité, je suggère de changer de méthode et d'essayer une approche plus constructive et moins dans le conflit.

L'ignorance est un excellent moyen de faire réagir l'autre. Et puis, y aurait-il autre chose à faire que de dépendre de son écoute ou sa surdité ? N'y a-t-il pas un choix à faire sans "lui" ou sans dépendre des autres ?

Ce qui est juste pour soi ne l'est pas toujours pour les autres.

Pour terminer, ce qui est à apprendre réside peut-être dans le fait de prendre ses propres responsabilités, sans rien attendre de personne, sans chercher à éveiller une culpabilité qui ne viendra pas si l'autre ne se sent ni concerné, ni responsable.

Je m'arrête là parce qu'à mon avis, on sort du sujet de base

Belle soirée

André Baechler a écrit :Bonjour

Il faut bien être conscient que la culpabilité découle d'un sentiment de puissance et de contrôle sur autrui (voilà qui va sans doute bousculer un peu ). Pour culpabiliser il faut admettre fondamentalement que le bonheur d'autrui repose sur soi, il faut croire que l'autre est incomplet sans nous, il faut le considérer comme une victime N'est-ce pas prétentieux...?

Dès l'instant où l'on admet que chaque être humain est entier et qu'il ne nous appartient pas de nous substituer à une part de lui, alors tout peut changer. Lorsque nous acceptons au plus profond de nous que le bonheur et le malheur appartiennent à chacun, la culpabilité se dissipe instantanément.

Notre responsabilité commence là où s'arrête celle d'autrui. Du temps que l'être humain aura la prétention de se croire indispensable au bonheur d'autrui, sa culpabilité fructifiera

Merci André pour ce recadrage !

Mais si cette culpabilité se vit auprès de mes enfants, il s'agit de ma responsabilité de père aussi qui est en cause car ils sont un peu jeunes pour mesurer leur propre responsabilité ...
Le contexte détermine cette notion de culpabilité à mon sens.

A